Processus électoral de 2013 : L’engagement des femmes pour relever le défi du taux de participation

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En deux décennies de pratiques démocratiques, le Mali n’est pas parvenu à résoudre le problème du faible taux de participation des citoyens aux élections.

 

Ces vingt dernières années, le taux de participation aux élections s’est révélé plus faible et cela alimente naturellement le débat sur l’épineuse question de la légitimité des hommes et des institutions issus de ces scrutins.

 

 

Au Mali, comme dans plusieurs autres pays de la sous-région, la participation des femmes aux élections est encore plus faible que le taux de représentativité des femmes à  des niveaux politiques. À l’Assemblée nationale, sur les 147 députés, seulement 15 sont des femmes. Il y a 10% de femmes au niveau des élus municipaux ; sur les 703 communes, seulement 9 communes sont pilotées par des femmes dont le pourcentage est de 934 femmes conseillères dont 2 présidentes de conseils de cercle.

 

 

Ce taux est très faible et doit changer pour que le quota dans les instances de décisions évolue. La ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, en lançant le projet «la stratégie nationale pour la participation et la représentativité accrues des femmes aux élections», le 30 avril 2013 au Centre international de conférence de Bamako, a expliqué que son département met à profit les élections de 2013 pour consolider les acquis des actions antérieures, notamment ceux relatifs aux stratégies de 2007-2009. À son avis, au-delà du relèvement du taux global de participation aux différentes échéances électorales, la mise en œuvre de cette stratégie permettra d’améliorer le niveau de représentativité des femmes dans les organes de prise de décision, à travers leur positionnement stratégique au sein des formations politiques et sur les listes de candidature.

 

Pour Mme Traoré Oumou Touré, présidente de la Cafo, les femmes doivent apprendre à s’informer, s’impliquer dans toutes les actions de leur communauté. Aussi, il faut qu’elles revendiquent leurs droits, tout en donnant plus de visibilité aux actions qu’elles mènent à travers les médias.

 

«Cette année, nous ne voulons pas rester en marge du processus électoral», a martelé Mme Cissé Ardjatou Ba. Relever le défi du taux de mobilisation des électeurs à la présidentielle de 28 juillet 2013 est l’une des priorités de son réseau. Elle assure que le Réseau Annia mettra l’accent sur la sensibilisation et l’information dans le district de Bamako, mais aussi à l’intérieur du pays avec le concours de ses antennes régionales.

Seyni TOURE

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