Processus électoral au Mali : Le Réseau APEM dénonce la mise à l’écart de la société civile

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Le processus électoral de 2013 souffre de l’absence de chronogramme des élections, de la volonté mitigée des acteurs, du fait, entre autres, de la non finalisation du fichier électoral RAVEC/NINA et de la non relecture de la loi électorale.

Ibrahima Sango, président Réseau APEM
Ibrahima Sango, président Réseau APEM

Ce constat est celui du Réseau d’Appui au Processus Electoral au Mali, plus connu sous le non de Réseau APEM. Face à la presse samedi dernier à leur siège, les responsables du réseau ont dénoncé aussi la faible implication des acteurs de la société civile dans l’organisation de ces joutes électorales.

Le Mali s’apprête à organiser au mois de juillet prochain des élections présidentielle et législatives qui sanctionneront la transition politique en cours dans notre pays depuis les événements du 22 mars 2012. A quelques encablures de ces échéances, aucune action concrète n’est visible sur le terrain quant à l’organisation de ces scrutins. Pire, les organisations de la société civile qui détiennent une longue expérience dans ce domaine sont semble-t-il marginalisées.

Face à cette situation, le réseau d’Appui au processus électoral monte au créneau. Il s’insurge contre cet état de fait et formule des recommandations quant à la tenue des élections. Animée par Ibrahim Sangho, Dramane Diarra et Mme Koné Djénéba Diarra, la conférence a plaidé pour une large implication de tous les acteurs, notamment nationaux, dans le processus électoral à venir, pour garantir la paix sociale et éviter les violences postélectorales pouvant découler de contestations des résultats.

Pour le Président du Réseau, Ibrahim Sangho, «il est urgent de mener des campagnes de sensibilisation en vue de refonder l’Etat au Mali sur une base participative». Pour cela, a-t-il souligné, «il est donc impérieux de commencer immédiatement lesdites activités, au risque de compromettre leurs résultats, eut égard à l’imminence des élections». Au cours de la conférence de presse, les responsables du Réseau APEM ont dénoncé la marginalisation des organisations de la société civile et ont aussi regretté la non exécution des contrats de subvention signés avec la représentation locale du PNUD (PNUD-Mali) et certains acteurs en vue de mener la sensibilisation électorale, qui constitue un enjeu majeur pour l’accroissement du taux de participation aux élections et la réduction d’éventuels risques de contestations.

En vue d’aboutir à une tenue d’élections présidentielle et législatives pacifiques, crédibles et sans exclusive, le Réseau APEM  appelle tous les intervenants à travailler de concert.

Yaya Samaké

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