Processus électoral 2012 : Le PARENA en quête d’informations

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A l’initiative du PARENA (Parti pour la renaissance nationale), les représentants de plusieurs organisations de la société civile, des syndicats, des confessions religieuses et de groupements professionnels se sont concertés, le 23 avril 2011, au Centre international de conférences de Bamako, sur le processus électoral de 2012 au Mali.

Principal invité, le Colonel N’Tio Bengaly, Directeur du fichier électoral et de la documentation à la Délégation générale aux élections (DGE). Il a développé le thème suivant: «Peut-on tirer du RAVEC un fichier biométrique fiable dans les délais? Sinon, peut-on réformer le fichier actuel?». Et, d’après les informations reçues, les participants ont pris peur après cet exposé, puisque le Colonel n’a pas été capable d’affirmer qu’on pourrait tirer un fichier électoral du RAVEC. Il a été évasif sur tout. Il n’a posé, semble t-il, que des hypothèses.

Aussi, Tiébilé Dramé, le président du PARENA, en quête d’informations sur les préparatifs des élections, n’a-t-il pas été plus précis que le Colonel devant la presse, qu’il avait invitée le même jour pour un déjeuner d’échanges. L’ancien ministre des Affaires Etrangères a parlé avec des si…si…si.

C’est ainsi qu’il dira que, si les réformes ne peuvent être conduites à terme échu, mieux vaut mettre le cap sur les préparatifs des élections et y renoncer. Il doute fort de la capacité des autorités actuelles à pouvoir mener toutes les réformes annoncées et à organiser, par la même occasion, des élections crédibles et acceptées par toutes les parties. Le premier facteur défavorisant est, c’est le plus important, le temps. Il semble que celui-ci nous échappe. Tiébilé Dramé refuse de comprendre que Daba Diawara est dans le gouvernement de Mme Cissé Kaïdama Sidibé pour mener à bon port les réformes et que le Général Kafougouna Koné a été reconduit pour organiser de bonnes élections.

Ce qui est sûr, c’est que les agencements pour la tenue de bonnes élections ne sont ni visibles, et encore moins lisibles, parce que la base de la prochaine élection sera la confection d’un fichier électoral digne de ce nom et celle d’une carte d’électeur avec photo incrustée. Personne n’acceptera encore les fraudes diverses occasionnées par ces documents électoraux. Maintenant, peut-on aller aux réformes et organiser en même temps un scrutin incontestable? Ou faut-il sacrifier les premières pour réussir le second? Avec une volonté politique bien affichée, il est possible de bien faire les deux, malgré le facteur temps. Au Président et à son gouvernement de se mettre à l’œuvre.


En outre, il faut souligner que la réunion provoquée par le PARENA a permis aux représentants des organisations et des confessions religieuses de mettre en place une Alliance Pour des Elections Régulières et Transparentes (APERT). Elle s’est donné comme missions d’œuvrer, de concert avec les autorités compétentes, les partis politiques et les partenaires techniques et financiers, à la tenue d’élections crédibles et fiables en 2012, de mobiliser toute la société civile et les partis politiques afin d’atteindre cet objectif, de préparer, d’adopter et diffuser un Appel invitant les pouvoirs publics et toutes les forces vives du pays à se concentrer sur l’organisation des élections, qui doit être la priorité dans les mois à venir.
Les représentants des organisations et des confessions religieuses ont décidé de se constituer en police citoyenne des prochaines échéances électorales.
Chahana Takiou

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