Processus de sortie de crises au Mali : Soumi se réveille

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Soumaila Cissé
Soumaila Cissé

On ne peut prétendre diriger un pays tout en étant antipathique aux problèmes qui le minent. Cela, l’Honorable Soumaïla Cissé en a eu conscience. C’est la raison d’être de l’audience accordée au Chef de file de l’opposition par le Président IBK. Main dans la main, les deux Leaders politiques s’unissent au chevet de la «Mère Patrie».

 «Aussi, même en étant rivaux dans le combat politique, nous ne devons jamais perdre de vue que, sur cette terre du Mali, la démocratie n’approchera les abords de la perfection que lorsque chacun comprendra qu’il lui appartient d’apporter constamment ses idées et son talent àl’œuvre de la Perfection Patriotique. C’est l’addition de nos talents et de nos différences qui nous permettra d’enrichir la construction de la démocratie sur cette terre sacrée. Et l’on ne peut espérer bâtir une grande nation en se tenant à l’écart, en dehors…», déclarait le Président IBK, à l’ouverture de la Conférence d’entente nationale. Ce message est un appel à la conscience de tout Malien soucieux du devenir du Mali dans ce contexte caractérisé par la crise sécuritaire, sur laquelle viennent se greffer les crises sociales, notamment les grèves illimitées dans les secteurs de la justice, la santé et l’éducation.

Alors que le contexte ne permettrait point  ces revendications, même si elles sont fondées, le devoir interpelle tout Patriote digne à apporter son grain au moulin afin qu’une solution soit trouvée. C’est pourquoi en septembre 2016, le Président de la République a créé un cadre de dialogue social permanent où toutes les forces vives de la nation devraient exprimer leurs préoccupations sur la vie du pays.

Suivant cette logique, le Chef de l’Etat a accepté et accordé, le lundi 3 avril dernier, l’audience demandée par le Chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, qui a permis aux deux hommes d’échanger sur des questions qui portent sur la vie de la nation, notamment le processus de sortie de crise, la grève illimitée des agents de la santé.

Une opposition devenant plus républicaine

 L’exemplarité, la rigueur et la constance en toute circonstance, pourmériter la confiance de la famille malienne, pour «mériter la garde de la vieille mère, l’Etat» semble avoir des échos moralisateurs du côté de l’opposition qui,par cette audience, a su mettre  de côtés son égoïsme et les incohérences qui le caractérisent des fois, quand il s’agit de sujets cruciaux portant sur la nation.

« Aussi, j’ai demandé au Président de la République, comme me l’autorise la loi sur le Statut du Chef de file de l’Opposition politique, de bien vouloir s’impliquer personnellement pour soulager les souffrances des populations meurtries par le manque de soins depuis plus de 3 semaines. J’ose espérer que ces démarches porteront des fruits et contribueront à trouver une issue heureuse à cette crise du secteur de la santé qui n’a que trop duré », a déclaré le Chef de file l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, à l’issue de son audience avec le Chef de l’Etat.

Soumaïla s’est réveillé

Aujourd’hui, l’opposition s’est mise au diapason des appels incessants d’IBK à sauver la «Mère Patrie ». C’est ce que valentses rencontres avec les syndicats de la Santé, des affaires sociales et de la promotion des femmes, ses visites rendues aux malades dans les principaux hôpitaux de Bamako et sa demande de la suspension de la grève pour 3 mois,pour des raisons humanitaires, en tenant compte de la période des grandes chaleurs et du mois de Ramadan. C’était au cours de la Conférence d’Entente Nationale qu’il a fait cette plaidoirie.

C’est salutaire que les deux leaders politiques maliens se donnent la main pour faire face aux vicissitudes des crises qui tentent d’essouffler le Mali et pour le construire ensemble. On ne doit que les encourager et les soutenir.

Cyril ADOHOUN

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3 COMMENTAIRES

  1. S’agissant de la victoire du candidat IBK à l’élection présidentielle de 2013, j’ai cité les groupements qui l’on aidé à conquérir le suffrage des électeurs . Les partis politiques aussi ont contribué à son succès . Au Mali, personne ne connaît le nnombre exact de partis politiques, même le Ministre chargé d’organiser les élections . Parmi eux je citerai l’ADEMA-PASJ, qui se dit être une vraie machine électorale . C’est vrai, mais ses leaders savent que depuis la fin du deuxième et dernier mandat d’AOK, ce parti n’a plus de présidentiable . L’ADEMA-PASJ est une poule qui tue ses propres poussins. IBK, Soumaila CISSE et le Pr Mamadou Lamine TRAORÉ ne me démentiront pas. Ils sont tous partis de l’ADEMA sur la pointe des pieds (coups bas). Les leaders et non des moindres cherchent à manger et à conserver les privilèges . Ils se contentent de postes ministériels , de directeurs généraux et autres . Ils sont prêts à composer avec le diable pour se maintenir à ces niveaux, que d’aller dans l’opposition . Au Mali, les hommes politiques ont opté pour le consensus à la démocratie comme du temps de l’UDPM du GMT. Ironie du sort, ils ont combattu ce système et le qualifie de dictatorial. Avec la traîtrise de certains hommes et femmes politiques, ATT , a été élu et réélu en tant qu’indépendant . Ils ont tous mangés ensemble. C’est pourquoi, les hommes politiques n’ont pas intérêt à ce qu’ATT soit pousuivi.

  2. Les réalités de 2018 sont différentes de celles de 2013. Lors de la dernière élection présidentielle de 2013, IBK a bénéficié du soutien populaire. Les maliens pensaient qu’il (IBK) était l’homme de la situation concernant la reconquête du Nord . C’est ce que la grande majorité des maliens pensait. Le candidat IBK à aussi bénéficié du soutien de l’armée par l’intermédiaire de la junte militaire dirigée par le Général Amadou Aya SANOGO. Le motif est connu, cette junte voulait se mettre à l’abri contre d’éventuelles poursuites judiciaires pour les crimes qu’elle avait commises pendant la transition. Ignorant le principe de la séparation des pouvoirs (Exécutif et Judiciaire). Dans les casernes militaires il n’y a pas eu d’élection . La junte a exigé IBK partout. Les religieux , avaient également leurs propres problèmes , ils pensaient qu’IBK était la solution. En tout état de cause, depuis 4 ans bientôt que l’homme est aux affaires, eux mêmes doivent faire le bilan de sa gestion. Se représenter pour un second mandat, le plus souvent c’est achever des réalisations d’utilité publique . En principe, le Predident sortant ne fait pas de campagnes, son bilan au cours de son premier quinquennat doit militer en sa faveur. Néanmoins , le peuple doit rester vigilant . Il ne doit pas se laisser tromper par la petite minorité qui a fait la pluie et le bon temps. Pour cette petite minorité , IBK doit être réélu . Mais pour faire quoi ? Le bonheur ? Ou la tristesse du peuple souverain ? 2018 , année de la campagne présidentielle au Mali, les maliens se souviendront et décideront du choix en toute indépendance la femme ou l’homme qui aura le destin du Mali divisé en main.

  3. Pauvre journaliste, c’est tellement courte comme analyse, en lisant cet article on se rend compte de votre position sans aller au bout du contenu.

    N’oubliez surtout pas que c’est Ibk qui est le président du Mali et non soumaila cisse.

    Si notre pays connaît depuis toujours autant de frustration c’est bien la faute à l’incapacité du président actuel et non de l’opposition.

    Au Mali nous sommes habitués à toutes les turpitudes du clan Ibk auxquels s’ajoute cet manque de vision, et surtout son incapacité à solutionné les problemes liés à la vie quotidienne de ses concitoyens, n’en parlons même pas de linsécurité des maliens et dans le pays.
    Soumaila Cissé à juste rappeler le président Ibk de ne pas se tromper de chemin, qui est avant tout la sécurité et le bien être de sa population.
    Je pense quil n’y a aucun doute sur la cohérence de la démarche du chef de file de l’opposition.
    J’espère que les maliens ne feront plus les mêmes erreurs lors des prochaines élections présidentielles.
    Il faut vite du changement pour porter Soumaila Cissé en 2018 .
    Le Mali connaîtra un boum de développement sans aucun problème.

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