Dans l’optique de contribuer au dialogue politique inclusif, le Conseil national de la société civile du Mali organise un atelier national de réflexion sur ledit dialogue. C’est ce samedi 7 septembre 2019 au Centre International de Conférence de Bamako, sous l’égide du Dr Boubou Cissé, Premier ministre et chef du gouvernement, que les activités de cet atelier ont débuté. On notait la présence du ministre des Réformes Institutionnelles et des Relations avec la Société Civile, M. Amadou Thiam.
Au cours de cet atelier, toutes les filles et tous les fils du pays vont être consultés sur le dialogue politique inclusif. Les échanges vont durer deux jours, les 07 et 08 septembre 2019, à Bamako. Ils préparent la contribution de la société civile au dialogue national inclusif.
A cette occasion, le président du Conseil national de la société civile, Boyreima Allaye Touré, s’est prononcé sur les maux dont souffre le pays aujourd’hui à savoir : l’insécurité, la mauvaise gouvernance, les crises sociales et politiques, la corruption, etc. D’où l’importance de de ce dialogue pour une sortie définitive de crise.
Pour rappel, il a affirmé: « La recrudescence de l’insécurité dans tout le pays caractérisé par une multiplication des attaques armées et l’abandon des collectivités locales par l’administration publique a favorisé l’implantation des réseaux de trafic de drogue, d’armes, filière de migration clandestine et d’installation des groupes terroristes ».
Dans les régions du nord comme celles du centre du pays, il est aujourd’hui difficile de distinguer ceux qui relèvent du banditisme et de l’action des groupes radicaux, ajoute M. Touré.
Ces groupes armés, éparpillés dans le centre et à travers le pays sont dangereux, aux dires de Boureima Allaye. A l’en croire, dans les zones rurales, ces groupes profitent de l’absence de l’Etat pour semer la terreur chez la population locale. « Aujourd’hui, huit régions sur dix du pays sont devenues ou peuvent devenir une base arrimée pour la planification d’attaques terroristes, des trafics de drogue et d’enlèvement d’otages», laisse-t-il entendre.
Pour le président du Cncs, en vue de la préservation de la paix et de la quiétude sociale, gage de tout développement, il est plus que jamais important de poser l’ensemble des problèmes sécuritaires, politiques et sociaux sur la table afin d’en faire un sujet global de discussion dans ce cadre du dialogue inclusif.
« Cette volonté des pouvoirs publics d’associer de manière plus inclusive les partenaires sociaux aux réformes envisagées résultent de la conviction de la société civile qu’un consensus est nécessaire entre les principaux acteurs pour résoudre les questions économiques, sociales et promouvoir la bonne gouvernance en favorisant la paix et la stabilité sociale », a-t-il conclu.
Oumar SANOGO