Face à la situation très préoccupante de la nation, le président d’honneur d’ADP-MALIBA M. Aliou Boubacar Diallo est sorti de sa réserve. Avec promptitude et pragmatisme, il passe au peigne fin la situation dramatique de notre Mali en indiquant : “La stabilité du pays est menacée.” Alors, pour le sauver, après le diagnostic, il propose une thérapie. Dans une déclaration en date du samedi 02 Février 2019, ABD très inquiet de l’état de la nation, interpelle les Maliens. Lisez plutôt !
” DECLARATION DE MONSIEUR ALIOU DIALLO, PRESIDENT D’HONNEUR DE L’ADP-MALIBA, RELATIVE AU PROCESSUS DE REFORMES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES :
L’état actuel de notre cher Mali interpelle de manière inquiétante l’ensemble des maliens. Le péril couve. Les tueries continuent au Nord et au Centre, l’insécurité persiste partout dans le pays et la situation économique et sociale des maliens est de plus en plus précaire. L’absence de progrès tangibles dans la mise en oeuvre de l’accord de paix, le déficit de confiance à tous les niveaux ainsi que l’ébullition répétitive du Front social, témoignant d’un ras-le-bol général, sont plus que préoccupants. La stabilité du pays est menacée.
Il y a nécessité d’aller vers l’exogène. Le Mali tel que nous le connaissons est appelé à changer. Le schéma actuel proposé par le Premier Ministre avec la Présidence du cadre de concertation dévolue au Gouvernement actuel n’entraînera pas l’adhésion des acteurs socio-politiques mais plutôt leur méfiance et leur retrait.
Si nous voulons avancer sur le chantier de la paix et de la concorde nationales, les réformes actuelles doivent être menées par l’opposition malienne en concertation avec toutes les forces vives de la Nation.
Dans un pays aussi divisé et fragile que le nôtre, c’est aux autorités de faire preuve d’ouverture et de modestie en laissant les forces politiques de l’opposition diriger ce cadre de concertation et présenter au Peuple le résultat des travaux. C’est de là que naîtront la légitimité et la force de ces réformes indispensables pour le retour de la paix et de la sécurité.
Par contre si le gouvernement persiste à diriger ce nouveau cadre de la même manière que le cadre de concertation déjà existant entre le Ministère de l’administration territoriale et les partis politiques, cela voudra dire que rien n’aura changé à part la façade.
Rassembler les maliens aujourd’hui passe par des efforts et des concessions de fond. Il ne s’agit pas seulement d’ouvrir un gouvernement ou de toiletter des schémas déjà existants. L’opposition n’est pas prête à jouer un rôle de figurants à un moment aussi crucial de l’histoire de notre pays.
Au lieu de rassembler le Peuple malien, les stratégies de colmatage de façade laisseraient plutôt l’impression que certains préservent leurs intérêts personnels au détriment de ceux du Mali et des maliens. Si les réformes continuent à être conduites dans le schéma actuel, c’est prendre à nouveau le risque de rater encore une fois de plus le rendez-vous de la paix, de la stabilité et de la concorde nationale.
Qu’Allah bénisse le Mali !
Aliou Diallo
Président d’honneur de l’ADP-Maliba “
Par ces quelques mots, le président Diallo en appelle au bon sens du président pour sauver la patrie en danger. Contesté et soumis à de fortes revendications sociopolitiques, IBK doit vite se rendre à l’évidence en appelant ses petits frères. Afin que le Mali qui tangue ne puisse pas chavirer.
B. DABO