Procès de la mort de Modibo KEITA, si Moussa comparaissait : A quand le tour de ATT et Alpha aussi ?

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S’il y a une partie judiciaire qui embarrasse aujourd’hui le Président de la République, c’est bien celle qui commence à passionner de plus en plus les maliens, opposant certains héritiers de Dr Faran SAMAKE à Amadou TRAORE dit Amadou Djicoroni. Motif de la discorde. Les premiers reprochent au second d’avoir accusé leur père Faran d’empoisonner le premier Président du Mali indépendant en 1977.

Le champion de la réconciliation nationale par son consensus politique, qu’il est, Amadou Toumani TOURE ne sait pas comment mettre fin à l’escalade juridique déjà enclenchée avec force. La boîte de Pandore est ouverte, car personne ne sait où le dégât s’arrêtera. Le témoignage du patron de la junte militaire d’alors, du Comité Militaire de la Libération Nationale (CMLN) Moussa TRAORE est vivement demandé par le collectif d’avocats de Amadou Djicoroni.

Cependant, si cette comparution venait à se réaliser, alors, ATT, un très haut gradé commando parachutiste à l’époque et Alpha Président de la République, risquent de se voir un jour devant le monsieur juge, en cas de plainte contre X dans des pertes en vies humaines enregistrées 1992 à 1997. Et aucune enquête indépendante, convainquant les compatriotes, n’a été menée pour situer les responsabilités et causes réelles desdites morts d’hommes.

Il n’est un secret pour personne que ATT fait partie des farouches défenseurs de l’ancien Président Moussa TRAORE, auprès duquel il a formidablement évolué et gravi de nombreux grades militaires, jusque ce jour 26 Mars 1991. Où le pouvoir changea de titulaire. Néanmoins, il se reconnaît cas même du régime Moussa, même s’il n’a nullement pas prit part à aucune des actions répressives de son ex- mentor. Réconnaissance oblige.

Le désormais sage de Djicoroni (Moussa TRAORE) doit sa vie sauve à son cadet parachutiste.

Beaucoup de cadres maliens de l’ère démocratique, qui ont seulement changé de boubou, n’ont jamais eu l’honnêteté intellectuelle de faire comme lui. Ils n’aiment guère évoquer leur passé Udpmiste (de l’Union Démocratique du Peuple Malien- UDPM, l’ancien parti unique).

Des morts d’hommes de 1992 à 1997 mal élucidées

Eh bien, des morts d’hommes ont été notés de 1992 à 1997. Il s’agit principalement des tragiques accidents dits de la circulation routière, professionnelle ou de mission commandée, ayant entraîné respectivement la mort de Tiéoulé Mamadou KONATE et camarades du Bloc pour la et Démocratie et l’Indépendance Africaine- BDIA- faso jigui, le 27 octobre 1995 entre Ségou et Niono. Feu Tiéoulé fût candidat aux élections présidentielles de 1992, puis opposant redoutable au régime ADEMA de Alpha Oumar KONARE.

Le second accident est celui qui a coûté la vie à Siaka KONE et camarades commandos du Camp Para de Djicoroni, lors d’un exercice de largage en parachute. Comme le premier, ce drame n’a pas été bien élucidé. Les maliens restent jusqu’à ce jour perplexes sur les circonstances de la mort de ces braves soldats et éminents hommes politiques du BDIA faso Jigui.

Si Moussa témoignait, le précédent risque de faire tâche d’huile

Plusieurs affaires similaires concernant la vie de la nation malienne s’ouvriront certainement un jour. Et ceux, qui occupaient des responsabilités politiques ou administratives liées aux faits incriminés, à quel que niveau qu’il soit, à l’époque des différents crimes, pourront être appelés à témoigner également, comme exigé de nos jours pour Moussa TRAORE dans la mort du Père de l’indépendance nationale et internationale du Mali Modibo KEITA. Pour ce faire, le Président de la République le généralissime Amadou Toumani TOURE et son prédécesseur démocratiquement parlant, Alpha Oumar KONARE, seront peut être entendus, si procès y a relatifs aux morts d’hommes ci-dessus citées. Pourvu que la justice malienne ne soit pas élastique pour des maliens.

Question

La question qui nous intrigue est que, ATT laissera t-il un ancien Chef d’Etat Moussa TRAORE témoigner dans une affaire qualifiée de meurtre (le jugement de Amadou Djicoroni) au risque de le livrer à la merci des hommes de droit (juges et avocats de la défense) ? wait and see ! Attendons voir en français !

Qu’a cela ne tienne, la loi est impersonnelle et générale. Principe dont l’application s’avère très difficile dans nos pays africains.

Bany ZAN

 

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