Le Collectif pour la défense de la République (CDR) demande au gouvernement de faire face à ses obligations de transparence vis-à-vis du peuple dans l’affaire de surfacturation des marchés de l’aéronef présidentiel et le contrat de fourniture de matériels et équipements militaires et appelle à toutes les associations de se constituer partie civile dans le dossier pour avoir accès aux éléments de l’enquête préliminaire du Tribunal de la Commune III. Face à la presse, jeudi, les responsables du collectif rappellent à IBK son slogan “je décrète 2014 : année de lutte contre la corruption pour soulager les pauvres contribuables”.
Organisation de la société civile, le CDR a du mal à digérer les pratiques peu orthodoxes de l’actuel pouvoir. Dans un point de presse animé jeudi, le porte-parole du Collectif Mohamed Youssouf Bathily, a salué la transmission du rapport de la Cour suprême sur les achats de l’avion présidentiel et des équipements militaires à la justice. Il a invité le Tribunal de première instance de la Commune III à un devoir de transparence en informant le peuple malien de l’évolution du dossier.
Selon M. Bathily, par la faute des prédateurs notre pays est giflé avec les conclusions des rapports d’audit. “Les résultats de la Cour suprême représentent un cinglant camouflet pour le président et son gouvernement qui ont reconnu officiellement et publiquement la mauvaise gouvernance, l’étendue de la fraude d’Etat et des malversations qui caractérisent leur régime. Un tel gouvernement n’a plus le sens. D’autant qu’il n’a point de crédibilité”, a-t-il rappelé.
“Nous avons du mal à consommer l’acte puisque le président a fait comprendre à tout le monde que l’année 2014 est décrétée année de lutte contre la corruption. Au moment de s’attendre à des résultats escomptés, le pouvoir fait la comédie. Malgré les nombreuses sollicitations du peuple, ces autorités n’ont jamais eu une véritable volonté de lutter contre la corruption. Tout ce qui est fait, c’est pour distraire le peuple et l’endormir davantage”, a-t-il indiqué. Et au porte-parole d’enfoncer le clou : bientôt la fin de l’année, nous nous attendons à des sanctions fermes pour les criminels de la nation.
Pour suivre l’évolution de l’enquête préliminaire de la justice de très près, le Collectif a invité toutes les associations et organisations de défense de la République à se constituer partie civile dans le dossier pour un accès facile aux éléments de l’enquête.
Bréhima Sogoba
Se constitue partie civile dans ce dossier sera l’acte le plus salutaire pour le Mali apres deux ans de PLAINE FOLIE.
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