L’instance dirigeante du PASJ n’est décidément pas disposée à badiner avec ses engagements vis-à-vis de Koulouba, en l’occurrence le soutien électoral à Amadou Toumani Touré. Après avoir administré la plus sévère des sanctions au 1er vice-président et co-initiateurs de ‘Convergence 2007’, le Comité Exécutif du PASJ s’apprête, par des mesures similaires, à régler leur compte à certains caciques qui militent à l’ADJ sous l’étiquette ‘Adéma’. En attendant, les justifications et arguments statutaires de la première vague d’exclusions viennent de faire l’objet d’une notification aux intéressés.
Intervenue il y a une semaine, jour pour jour, la procédure d’exclusion de SBM et fidèles, selon le règlement intérieur de leur parti, prévoit une notification aux intéressés avant que les organes de décision suprême n’en connaissent. Et, de source proche de la Ruche, la décision du Comité Exécutif de l’introduire à l’ordre du jour de la prochaine Conférence nationale a déjà fait l’objet d’une lettre circulaire aux structures du parti, puis une notification personnelle aux intéressés. Le secret desdites correspondances n’est point facile à pénétrer, mais on connaît plus ou moins les fondements statutaires sur lesquels repose l’option de l’instance dirigeante du PASJ. Il semble, en effet, que le Comité Exécutif a tiré l’essentiel des ses arguments des dispositions du règlement intérieur selon lesquels les pratiques et attitudes de nature à compromettre l’image du parti sont formellement proscrites. Trente-trois (33) membres du CE sur une quarantaine assimilent certains propos tenus au lancement de ‘Convergence 2007’ à accusations et injures contre le parti Adéma-PASJ et l’action gouvernementale dont il est partie prenante. Il est par ailleurs reproché au premier vice-président du CE et co-accusés, non seulement une participation physique au meeting de l’ASMA – au mépris notamment d’une lettre circulaire le leur interdisant -, mais aussi une caution des pratiques sanctionnées à l’article 73 des statuts de l’Adéma. Ce n’est pas tout. Sans attribuer une valeur d’acte de candidature aux déclarations du parrain de ‘convergence 2007’, la réunion du Comité exécutif en date du 29 Novembre dernier considère que les propos de Soumeylou B. Maïga au meeting sont quand même contraires aux résolutions de la 7ème Conférence nationale et à la décision de soutenir une éventuelle candidature de ATT, pour un second mandat présidentiel. Au demeurant, en vertu des mêmes assises, poursuit-on, mandat est donné à la direction du parti de faire observer la rigueur disciplinaire par des sanctions systématiques contre «le travail fractionnel » de toute nature.
A côté des fautes partagées par tous les responsables et militants sanctionnées, la direction de l’Adéma en reproche davantage à son 1er vice-président. En clair, on veut particulièrement à Soumeylou Boubèye Maïga pour avoir auparavant motivé plusieurs de ses absences aux rencontres du Comité exécutif par les préparatifs du meeting de lancement de ‘Convergence 2007’ par l’ASMA.
En définitive, la haute instance dirigeante de l’Adéma-PASJ est convaincue que SBM, a violé les fondements et principes démocratiques du parti de façon préméditée d’autant que les actes posés depuis la 7ème Conférence nationale de l’Adéma ne sont qu’une matérialisation, ni plus ni moins, d’une adversité affichée aux mêmes assises contre « la transformation du soutien politique en soutien électorale à Amadou Toumani Touré ». Or, les statuts et fondements démocratiques du PASJ, sous peine d’exposer les contrevenants à des sanctions allant du blâme à l’exclusion en passant par la suspension, entre autres, contraignent chaque militant d’une position minoritaire à se conformer aux choix de la majorité.
A. Keïta
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