Problématique de l’unification du pays : La jeunesse du Fudr apporte sa touche

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L’occupation du septentrion malien par le Mnla et Ançardine ne laisse personne indifférent. Pour exprimer son indignation et son engagement pour l’unicité du Mali, la  jeunesse du Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (Fudr) a animé un point  presse, le vendredi 6 avril 2012, au Carrefour des jeunes.

 

Le disfonctionnement de l’administration, les pillages et saccages, la partition du territoire en deux, l’intégrisme et les enlèvements, sont aujourd’hui les caractéristiques de la partie septentrionale de notre pays. La débandade de l’armée, aggravée par le coup d’Etat du 22 mars dernier, a humilié tout le Mali. Alors, pour la jeunesse du Fudr, cet affront n’a que trop duré. Elle entend entreprendre des actions visant à libérer les régions nord du pays.

Pour sa part, Amadou Koïta,  un des responsables des jeunes et secrétaire politique du Fudr, dira que l’heure n’est pas à l’approbation ou la désapprobation du coup d’Etat perpétré le 22 mars. Il faut, dit-il, que les militaires regagnent le front sans tarder. « La proclamation d’une soit disant République de l’Azawad n’est que de la poudre aux yeux. Personne ne les a mandatés à faire cela.  Ces gens doivent comprendre que le nord n’est pas composé que des Touarègues. Il y a aussi des Arabes, des Sonrhaï, des Peulh et des Bambaras. Donc proclamer une République Azawadie, c’est de la comédie» a-t-il laissé entendre, très amer.

Venu assister à cette rencontre,  Tékété de l’Association malienne des droits de l’Homme soulignera que les auteurs des atrocités commises au nord doivent être sévèrement punis. Car, dit-t-il, ce qui ce passe au nord est assimilable à un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Quant à Alioune Tine, il affirmera que l’heure est à l’unité et à la mobilisation pour sauver le Mali. Mais auparavant, dit-il, il faut combler le vide de pouvoir dans les meilleurs délais.

Le Conseil national des jeunes (Cnj), dans sa déclaration, a condamné le putsch et responsabilisé les auteurs du coup du désarroi que connaît le pays, avant de souligner que le combat à mener  n’est ni politique, ni associatif, ni ethnique et encore moins religieux. Il est dans notre intérêt d’en faire une question de citoyenneté et de sauvegarde de la nation, ajoutera –t-il.  Le Cnj a exhorté tous les Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, ainsi que la communauté internationale, à la vigilance pour trouver une sortie honorable de crise dans le cadre de la légalité constitutionnelle.

Oumar KONATE 

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