En vue de revendiquer le retrait de la nouvelle loi électorale, le retour au pays de l’ancien président ATT, la tenue des concertations nationales et un accès égal pour tous aux médias d’Etat, les partis politiques de l’opposition sont descendus dans la rue le samedi 1er octobre dernier. Une marche en marge de laquelle, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, a dénoncé le silence du gouvernement après la prise de position de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali Paul Folsmbee sur la situation de Kidal
Revendiquant le retrait de la nouvelle loi électorale, le retour de l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT) au pays, la tenue des concertations nationales et un égal accès aux médias d’Etat, l’opposition a manifesté le samedi 1er octobre dernier.
Pour le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, « après trois ans de gouvernance, rien ne bouge ».
Selon lui, « notre Mali est en terribles souffrances sociales, en persistantes déviances affairistes, en misères économiques grandissantes et en méfiances inquiétantes de la communauté internationale et des investisseurs. Plus de 30 mois d’immobilisme, voire de recul, ont anéanti l’espoir, le bonheur et l’honneur tant promis.», a-t-il martelé. Avant de poursuivre que les partis de l’opposition, les organisations de la société civile qui ont pris part à la marche sont déterminés à redonner espoir et confiance aux Maliens.
« Seize mois après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le gouvernement est toujours au stade de tâtonnement et de tergiversations là où il a pris des engagements explicites », dit-il. D’où selon lui, l’occasion pour l’opposition d’exiger du gouvernement la tenue des concertations nationales pour la refondation de l’État.
Par ailleurs, le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, a dénoncé les remaniements répétitifs qui, selon lui, « illustrent le manque de vision du pouvoir ».
« Comment vous voulez qu’on ait une armée en pointe avec 4 ministres de la Défense en trois ans ? Comment voulez-vous qu’on ait une justice digne de ce nom avec la succession de 4 ministres en 3 ans ? Si le président ne peut pas s’entourer d’hommes de confiance, pourquoi lui faire confiance ?», s’est-il interrogé. Avant de s’en prendre à l’ORTM qui selon lui, censure les informations, les sujets qui concernent l’opposition.
S’agissant de la nouvelle loi électorale, le président du parti FARE Anka Wuli Modibo Sidibé, a déclaré qu’elle vise à exclure certains leaders politiques de la course à l’élection présidentielle.
« Cette loi n’est pas bonne et nous ne l’accepterons jamais…», a-t-il martelé en langue nationale Bambara.
S’agissant de l’intervention de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali Paul Folsmbee qui a demandé au gouvernement de rompre tout lien privé et public avec le Gatia, le chef de file de l’opposition a dénoncé le mutisme du gouvernement sur ce sujet.
Lassina NIANGALY