En politique pour ratisser large, dit-on chez nous, il faut parcourir tous les coins et recoins du Mali afin de rendre visite à nos laborieuses populations. Notre pays a une superficie de 1241 238 km2 composé de huit (8) régions : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. Visiter toutes ces localités relève d’un parcours de marathon surtout que le mauvais état des routes des capitales régionales et des quarante neuf (49) cercles à tendance à devenir un vieux souvenir sous le général Amadou Toumani Touré.
Ce parcours est nécessaire pour le candidat de la Convention nationale pour une Afrique solidaire, le docteur en économie Soumana Sako (association politique Cnas transformée en grande CNAS le 25 mai 2011 sur le terrain Massa à Niamakoro), pour prendre langue avec ses nombreux fans des années 1987 (son passage héroïque au ministère de l’Economie et des Finances) et en 1991 nommé Premier ministre pendant la transition. Il organise des élections libres et transparentes sur toute l’étendue du territoire au bas mot à neuf cent millions de francs CFA (900 millions).
Le Mali est une vaste République avec ses 1241 238 km2, ne s’appuie sur aucune frontière naturelle. Elle forme une charnière entre le désert saharien au nord et la forêt au sud. Cette position géographique explique que la région ait été le terrain de naissance de grands empires comme ceux du Ghana et du Mali, de l’empire Songhay et de royaumes importants comme le royaume Bambara de Ségou, l’empire théocratique du Macina, le royaume du Kénédougou.
La population malienne est estimée à 13 518 000 âmes avec une densité de 8,87 habitants au kilomètre carré. Les limites actuelles du Mali quoique héritées de la colonisation expliquent les caractéristiques de son peuplement.
A la charnière géographique entre le désert et la savane correspond une charnière entre l’Afrique blanche et l’Afrique Noire. Les populations blanches comprennent les Maures descendants des Berbères et vivant de préférence dans le désert, les Touaregs de même origine mais avec un langage propre ; les Peulhs.
Les populations noires constituent les 5 /6 de la population totale, parmi elles, les Dogons retranchés sur les falaises de Bandiagara, les Bambaras (le groupe le plus important), les Malinké, les Soninké, les Sénoufos, les Minianka, les Sonrhaïs, les Bwa, les Bozos…
Au cours de son marathon, le Dr Soumana Sako s’est successivement rendu à Tombouctou «la Ville mystérieuse», Mopti, Bankass.
Tombouctou
Sa superficie est de 497926 km2, composée de cinq (5) cercles dont trois (3) communes urbaines et 49 communes rurales. Sa population est estimée à 557202 habitants. Tombouctou s’est aussi 528 villages et 348 fractions. C’est une vieille cité historique et une métropole culturelle depuis le XVIè siècle. C’est un haut lieu de culture islamique ; on y trouve de célèbres mosquées telles celles de Djingareiber, construites par Kankou Moussa à son retour de la Mecque, de Sankoré et de Sidi Yaya. Tombouctou fut également une ancienne ville universitaire des empires soudanais. Tombouctou, c’est aussi la ville où reposent 333 saints. Et surtout de grands érudits y sont.
Mopti
Elle couvre une superficie de 79017 km2 avec une population de 1 621 121 habitants. Mopti est divisée en huit (8) cercles et 108 communes. La ville, construite sur trois îlots au confluent du Bani et du Niger, est un site touristique : cité pittoresque, belle mosquée, ville commerçante, les quais, le marché et ses artisans, le port et ses pirogues, les poissons sont rares dans les eaux du Bani à Mopti. On peut citer Djenné, la religieuse, où le docteur Sako a fréquenté l’école primaire.
En plus de Mopti, la Venise, Sangha, berceau des traditions dogons, le candidat de la CNAS Faso Hèrè à l’élection présidentielle de 2012 s’est rendu à Bankass, localité située à 210 km de Mopti, dénommée la route du poisson.
En novembre 2010, le candidat de la Cnas avait foulé le sol de la capitale des pays dogons : Bandiagara. Accompagné par une forte délégation et ce dimanche 26 juin 2011, il visite une autre localité dogon, Bankass, engagée dans la bataille du développement mais attachée à ses valeurs traditionnelles. Ne dit-on pas que chaque Malien demeure profondément marqué par son nom qui en fait le membre d’une des anciennes et multiples communautés ethniques soudanaises et que pour les connaisseurs chaque nom indique une origine géographique bien précise, une condition sociale bien déterminée.
Quoi qu’il en soit, le docteur Sako, convaincu au cours de ses périples dans le Mali profond, sait que nous sommes un peuple travailleur, fier de son passé riche et glorieux. Il sait aussi que le Malien demeure attaché à sa terre qui l’a vu naître et qu’il est condamné à le mettre en valeur. Après lui, c’est la terre, l’eau, le travail : le Mali, pour tous des chances égales pour chacun ! Comme stipule la devise du parti.
(Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions).
Amy SANOGO