Finie désormais la galère des agents de l’Etat lors des missions et déplacements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Nos cadres qui partaient en mission, notamment à l’extérieur, ne vont plus raser les murs face à leurs homologues d’autres pays. Le Président de la République vient de faire une augmentation substantielle sur les frais de mission et de déplacement de nos agents à l’intérieur et à l’extérieur.
En effet, par un décret en date du 15 janvier 2016, fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a revalorisé les frais de déplacement et de mission des agents de l’Etat. Dans l’article 5 de ce décret, l’indemnité de déplacement et de mission est définie comme «une indemnité journalière allouée aux fonctionnaires et agents de l’Etat en vue de couvrir les frais encourus pour les déplacements ou missions à l’intérieur ou à l’extérieur du pays». L’article 3 précise que cette indemnité de déplacement et de mission est destinée «à couvrir les frais relatifs à la nourriture, à l’hébergement, aux déplacements pendant la mission». C’est ce décret qui vient d’être signé par le Président de la République, le Premier ministre et le ministre du Commerce et de l’industrie, assurant l’intérim de son homologue des Finances.
Ainsi, l’article 9 de ce document fixe, désormais, l’indemnité de déplacement et de mission à l’extérieur des ministres et assimilés de la République du Mali, à 270 000 F CFA. S’agissant du Secrétaire adjoint de la Présidence, des Conseillers spéciaux du Président de la République et du Premier ministre, du Directeur de Cabinet du Premier ministre n’ayant pas rang de ministre et son adjoint, des Secrétaires généraux des départements ministériels et assimilés, des Ambassadeurs, des Gouverneurs, du Président et du Procureur général des Cours d’Appel, leurs frais de déplacement et de mission à l’extérieur sont fixés à 200 000 FCFA. Pour ce qui est des Conseillers techniques et des Chargés de mission et assimilés de la Présidence et de la Primature, des chefs de Cabinet des départements ministériels, des Contrôleurs des services publics, des Inspecteurs, des Directeurs des services centraux, des Inspecteurs en chef, du Contrôleur général des services publics, des Directeurs de Cabinet des Gouverneurs, des Préfets, des Présidents de Chambres, des Conseillers, des Présidents de tribunaux, des Procureurs de la République, des Juges, des Substituts du Procureur, des Commissaires du Gouvernement, des Directeurs de services centraux adjoints et assimilés, des Ministres Conseillers, des Consuls généraux, des Consuls, des Conseillers d’ambassade, des Vice-consuls, ceux-ci auront 150 000 FCFA par jour de déplacement à l’extérieur. Quant aux chefs de division de services centraux et assimilés, Préfets adjoints, Sous-préfets, Greffier en chef, ils auront 100 000 FCFA par jour et les chefs de section de services centraux et assimilés, 90 000 FCFA. Enfin, les autres fonctionnaires et agents de l’Etat, tels que les chauffeurs et autres, bénéficieront de 80 000 F CFA par jour de déplacement à l’extérieur. En cas de déplacement et de mission dans les pays du continent américain, asiatique, européen, océanique, en Afrique du Sud et en Angola, cette indemnité est majorée de 50% et de 40% dans les pays de l’Afrique australe, centrale, de l’Est, du Nord, de 30% dans les zones hors CFA de l’Afrique de l’ouest et de 25% dans celles de l’Afrique de l’ouest.
Pour les déplacements et missions à l’intérieur, l’article 11 fixe ces montants respectivement à 100 000 F CFA, 55 000 F CFA, 50 000 F CFA, 30 000 F CFA, 25 000 F CFA et 20 000 F CFA. L’article 12 précise que «les missions à l’intérieur de la circonscription administrative de compétence, en dehors de la localité de résidence, donnent droit au paiement d’une indemnité égale à 50% de celle prévue à l’article 9 du présent décret».
Le présent décret fixe les conditions dans lesquelles les agents de l’Etat doivent voyager en avion. En effet, les agents attributaires des catégories A et B voyagent désormais en «Classe Affaires» et les autres catégories en «Classe Economique».
La prise de ce décret s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des agents de la fonction publique. Dans un passé récent, cette indemnité frisait le ridicule. L’Etat envoyait ses agents en mission dan des conditions misérables. Ce qui était loin d’être le cas pour nos pays voisins. Résultat : nos cadres avaient même honte de dire combien ils gagnaient par jour face à leurs homologues étrangers. A partir de maintenant, ils peuvent commencer à se lécher les babines !
Youssouf Diallo
C’est bien d’améliorer les conditions de travail des agents de l’Etat, mais en retour ceux-ci doivent servir loyalement le Mali. Cette honnêteté et loyauté fait que le pays ne peut pas faire face à ses charges.
Bon article d’information quoiqu’un peu tardif. Mais, je ne vois aucune raison de ” se lécher les babines “, une expression irrespectueuse. Savez-vous que les indemnités de déplacement à l’intérieur du Mali pour un cadre nommé par décret s’élevaient à 7.500 F.CFA par jour depuis des lustres. Comment pouvait-il se loger dans un hôtel et se nourrir par jour avec un tel montant. Un agent en mission de contrôle par exemple était obligé de loger et de manger chez celui qu’il venait inspecter?
plus etrange qu un journaliste malien, c est difficile a trouver. Au lieu de mettre en perspective cette nouvelle face aux difficultes quotidiennes des maliens qui, eux, n ont pas acces aux mamelles de l etat, il se met a glorifier ce qui pourrait passer de scandaleux dans un pays normal ou pour des gens integres. La fonction publique n est pas une proie qui doit faire saliver nos fonctionnaires. Cet article est tellement idiotique et caracterisque de la mentalite du malien “fonctionaire”, y inclus bcp de nos braves journalistes, que ca pourrait laisser presque hebete.
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