Le Groupe d’experts des Nations Unies sur le régime des sanctions au Mali est à Bamako. La délégation, conduite par Ruben de Koning (Pays-Bas), chargé des questions de défense et coordinateur du Groupe, comprend Marc André Boisvert (Canada), chargé des questions régionales, Aurélie Lioca (France), chargé des groupes armés et Hole Makwaia (Tanzanie), chargée des affaires humanitaires. Ils ont été reçus, hier à la Primature, par le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga.
Ce groupe, faut-il le rappeler, a été créé suite à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nation unies de la résolution 2374. Son mandat, renouvelable, prend fin le 1er septembre 2018. Durant cette première mission sur le terrain, ces experts vont s’entretenir avec les autorités compétentes et les entités mentionnées dans l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Au sortir de leur entrevue avec le chef du gouvernement, Ruben de Koning, chargé des questions de défense et coordinateur du Groupe, a précisé que ce régime de sanctions fait suite à une demande explicite du gouvernement malien auprès du président du comité du Conseil de sécurité des Nations unies.
Et à propos de la nature des sanctions, il a expliqué qu’il s’agissait d’un régime de sanctions ciblées contre les individus ou les entités qui entravent le processus de paix. Autrement dit, ceux qui seront identifiés comme fauteurs de troubles s’exposeront à des sanctions du genre : gel des avoirs, interdiction de voyager… «Donc, ce n’est pas un régime qui sanctionne le pays en entier», a tenu à préciser Ruben de Koning , ajoutant que les éventuelles sanctions seront «décidées par le Comité de sanctions qui est composé des Etats membres du Conseil de sécurité». Ruben de Koning s’est réjoui de la « forte collaboration des autorités maliennes».
Issa DEMBÉLÉ
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