Les détracteurs du Premier ministre, Moussa Mara, qu’on recrute autant dans le camp présidentiel que du côté de l’opposition devront patienter encore avant de le voir partir de la Primature. En effet, de sources informées, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta, même s’il est dit déçu de son Premier ministre, ne serait pas encore dans des dispositions de se débarrasser de lui. Du moins pas avant la signature d’un accord de paix définitif avec les groupes armés du nord en discussion avec Bamako à Alger. “Un accord qui, si tout se déroule bien, devrait intervenir au Mali avant ou en début octobre prochain”, nous confie un analyste. Ce qui corrobore bien ce qu’avait laissé entendre le Ministre des Affaires Étrangères de l’Algérie, M. Ramatane Lamamra, dans les colonnes de “Jeune-Afrique”, au sortir du premier round des discussions entre Bamako et les groupes armés du nord, tenu à Alger du 16 au 24 juillet dernier.
En effet, le Ministre Lamamra affirmait “pouvoir parvenir à un accord définitif dans 100 jours…”.
Les rapports entre le Président de la République et son Premier ministre se seraient-ils dégradés à ce point ? Là-dessus, nos sources sont formelles : “En réalité, la grande idylle entre IBK et Moussa Mara n’est pas allée plus loin que les accolades qu’ils ont échangées juste au retour du Premier ministre de sa visite mouvementée à Kidal. Si le Président de la République a bien apprécié la visite de Moussa Mara, la suite des évènements, surtout l’offensive ratée de l’armée sur les positions rebelles et les conséquences qui en ont découlées, l’a beaucoup irrité. Mais en tant que chef, il ne pouvait que colmater les brèches. Autre fait qui a provoqué l’ire du Président IBK : la façon dont le cabinet du Premier ministre a géré la convocation des leaders politiques à la rencontre du 2 juin 2014 à Koulouba sur les derniers développements de la situation à Kidal. Vous vous rappelez que c’était par un “Sms” que le cabinet du Premier ministre avait convié les leaders politiques à cette rencontre, et le Président n’a pas aimé cela du tout ! Comme s’il avait le don de contrarier IBK, Moussa Mara commettra beaucoup d’autres erreurs, et pas des moindres… Au point que le Chef de l’État avait fini par faire part de sa déception au Premier ministre et à son équipe lors d’un Conseil des Ministres”.
Comme vous pouvez le constater, les pains sont comme cuits pour le Premier ministre Moussa Mara. Et nos sources affirment ne pas dévoiler un secret en disant que le limogeage de Moussa Mara, après la signature d’un Accord de paix avec les groupes armés du nord , n’étonnera personne. Surtout qu’il est de plus en plus question de la formation d’un gouvernement de large ouverture politique (à l’opposition et aux groupes armés) pour faciliter la mise en application des accords qui seront convenus à Alger et signés à Bamako. Et le Premier ministre Moussa Mara lui-même comprendrait la nécessité de la désignation d’une personnalité autre pour piloter ce “gouvernement de large ouverture politique”.
Ceci expliquerait-il les offensives de charme initiées par le cabinet du Premier ministre ? “Possible, mais les vraies motivations seraient que le Premier ministre tente de redorer son blason pour le peu de temps qui lui reste à la Primature. N’oubliez pas qu’il est avant tout un chef de parti politique nourrissant des ambitions pour le futur, bien d’ambitions d’ailleurs”, croient savoir nos sources.
Adama S. DIALLO
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