A la primature : Moussa Mara, l’outsider inattendu

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Moussa Mara - redressement - DIVERGENCES - inattendu
Moussa Mara Premier ministre

Personne n’attendait Moussa Mara, le ministre de la Ville, jeune président du parti Yéléma, le Changement, à une si haute distinction politique avec cette nomination à la charge si convoitée de premier ministre du gouvernement, sauf le président de la république Ibrahim Boubacar Keita. Comment cette idée, géniale pour beaucoup d’observateurs, à grosses conséquences pour d’autres, lui est-elle donc venue ?

 

Comme on le sait, le Kankélétigui a horreur d’être trimballé, c’est-à- dire d’être ballotté au gré des évènements ou par la pression, d’où qu’elle vienne. C’est pourquoi il affectionne sereinement de prendre son temps et de choisir l’heure de sa décision. La dernière a provoqué la stupeur dans le landerneau politique, autant dans la majorité que dans l’opposition. Parce que le ministre de la Ville n’avait d’autre état de service à faire valoir que celui de chef de parti et d’allié de dernière heure de la mouvance présidentielle. A moins qu’IBK ne se soit remémoré leur duel de la législative qui avait failli l’empêcher d’accéder à un deuxième mandat de député à l’assemblée nationale en 2007. N’est-ce pas ce caractère audacieux de Mara auquel s’ajoutent une vive intelligence et cette faculté rare de prendre des initiatives heureuses ou controversées de manière courageuse quand il le faut, qui ont fait pencher la balance en sa faveur, alors que se trouvait à l’embuscade le premier baron du Rpm, Bocary Téréta et en second l’inévitable Boubèye Maiga de l’Asma   Mara a l’attrait de la jeunesse, de la nouveauté et d’une étonnante maturité. En ce qui le concerne, les éternels insatisfaits auront du mal à trouver quoi répliquer, à contredire.

 

Il s’agira pour Mara de donner d’abord une âme à une nouvelle équipe gouvernementale, forcément et fortement homogène, non plus comme le précédent attelage d’Oumar Tatam Ly fait en quelque sorte de bric et de broc.  Mais dans cette quête essentielle, il aura affaire aux caciques du Rpm qui n’entendront pas son leadership de cette oreille. Cela pour diverses raisons politiques, psychologiques de convenance personnelle et même d’éthique,  avanceront certains.  Dès la prise de pouvoir au perchoir de l’Assemblée nationale par le beau-père national Issiaka Sidibé, sur décision des Téréta, du fils Karim et consorts du RPM, contre l’avis du président IBK qui mesurait tout le poids de la réprobation populaire par rapport à un tel choix, le parti présidentiel est en train de faire sa mue et de se lancer ouvertement sur une trajectoire hégémonique. Autant de choses qui ont empêché le Premier ministre démissionnaire de mener une gouvernance efficace, harmonieuse et apaisée, à cause de la chienlit provoquée contre lui par un lobby de barons du régime Rpm, dont le fils d’IBK, le jeune député Karim Keita, président de la commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale qui a toujours cherché à faire feu de tout bois contre lui. La dernière anecdote en date qui a provoqué son écœurement définitif, c’est quand venu de toute urgence en hélico à Koulikoro à la sortie du 4ème bataillon Balanzan, pour ne pas manquer la cérémonie à cause d’un calendrier de dernière minute, il a été l’objet, sous l’instigation du même Karim d’une vindicte populaire pour ce seul fait. Finalement écœuré donc, Tatam LY a préféré rendre définitivement le tablier, sans avoir démérité.

 

A cause de tout ce qui a entouré cette démission malheureuse et de cette tendance du Rpm de ramener toutes les questions de gouvernance à lui seul, le président de la République a préféré prendre de la distance avec son parti qui ne lui témoigne plus la reconnaissance et la fidélité exigées en ces heures troubles ? Où il est préférable de resserrer les rangs de manière disciplinée autour du Chef, pour tout parti présidentiel qui se respecte.

 

Téréta aillant failli, parce que l’un des orchestrateurs de cette fronde injustifiée et injustifiable en réalité contre la volonté d’IBK, ce dernier devait se faire un devoir d’en tirer toutes les leçons et de le disqualifier pour la primature. Car en l’état actuel des choses, il n’est redevable à personne dans le parti, encore moins à Téréta qui est en passe de trahir sa confiance.

 

Ce sont-là les vicissitudes qui ont permis de mettre sur le devant de la scène le jeune Mara du parti Yéléma, auquel le Kankélétigui n’a de cesse de témoigner sa confiance et une certaine affection, à cause de la cohérence de son profil politique, de ses qualités humaines intrinsèques et d’un opportunisme de bon aloi très loin de la démagogie. IBK a la faculté de savoir bien cerner et juger les hommes de son entourage. Il a pesé longuement le pour et le contre de la présence de Moussa Mara à la tête de la primature. Le pour de ses atouts l’a facilement emporté sur les inconvénients éventuels pour le Rpm et alliés. Il s’agit maintenant d’attendre les réactions des ténors du Rassemblement Pour le Mali qui n’est pas à la fête, loin s’en faut. Mais le parti présidentiel, pour lequel c’est un avertissement sans frais, devrait pouvoir savoir raison garder. Car s’il recommence à mettre des bâtons dans les roues de Moussa Mara, du genre une motion de censure à l’assemblée nationale au fil du temps pour désavouer sa politique, la réaction du président Ibrahim Boubacar Keita sera terrible. Elle peut aller jusqu’à une dissolution anticipée de l’assemblée nationale au bout d’un an. Le RPM est prévenu.

Oumar Coulibaly   

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2 COMMENTAIRES

  1. Car en l’état actuel des choses, il n’est redevable à personne .

    Ca c’est le slogan des traites.IBK est belle et bien redevable au RPM a Tereta a Sanogo au Cherif de Nioro au copam a Boubeye a Oumar Sitane Mariko meme a Karim Keita.

    Certe Il doit son pouvoir a Allah chacun de nous doit tout a Allah sobhanawa wa t’ala. Mais Dieu passe par des personnes pour nous donner. Exemple: on lui doit nos vies mais cest a travers nos maman qu’on vient dans ce monde.

  2. Car en l’état actuel des choses, il n’est redevable à personne .

    ca cest le slogan des traites.IBK est belle et bien redevable au RPM a Terete a Sanogo au herif de Nioro au copam a boubeye a Oumar Sitane Mariko meme a Karim Keita.
    Il doit son pouvoir a Allah chacun doit tout a Allah sobhanawa wa t’ala. Mais Dieu passe par des personnes pour nous donner certaines exemple on luit doi8t nos vie mais cest a travers nos maman qu’on vient

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