Ses études secondaires l’amèneront à l’école normale secondaire de Katibougou. En 1965, Modibo Keïta entame les études supérieures à l’Ecole normale supérieure, qui furent sanctionnées par une maîtrise en lettres modernes en 1969. Au titre des stages pédagogiques, le grand commis de l’Etat a fréquenté Montrouge-Montpellier, Marly-Le Roi et Saint-Cloud en France. Au titre de sa carrière professionnelle, l’ancien Premier ministre a occupé de nombreuses fonctions dans l’administration malienne. De 1963 à 1979, Modibo Keïta est instituteur à Kéniéba, professeur à l’Ecole normale secondaire de Bamako, directeur du Centre de recherche pédagogique et de production audiovisuelle, directeur général de l’Institut pédagogique et directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale.
Parcours ministériel Sa carrière ministérielle débute en 1982 quand il fait son entrée au gouvernement en qualité de ministre de l’Emploi et de la Fonction publique. De 1986 à 1989, il est nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Durant sa carrière diplomatique, Modibo Keïta a été ambassadeur du Mali auprès de la RFA, de la Suisse, de la Suède, du Danemark, de l’Autriche, de la Norvège et auprès des organisations du système des Nations unies à Genève et à Vienne. Rentré au bercail en 1992, il occupe successivement les postes de conseiller pédagogique à l’Institut pédagogique national, conseiller à l’éducation au secrétariat général de la présidence de la République, secrétaire général de la présidence de la République. En 2002, il est nommé Premier ministre.
Dernier poste, Haut représentant du président de la République pour les pourparlers inclusif inter-malien
Nommé « haut représentant de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien », depuis avril 2014, par le président de la République IBK, Modibo Keita avait pour mission de parvenir à la signature d’un accord global et définitif de paix. Ainsi, il a participé aux différentes phases des négociations entre le gouvernement du Mali et les groupes armés à Alger pour relancer le dialogue inter malien afin de résoudre la crise. « Mon rôle est de créer un climat de confiance entre les deux parties, mais à chercher à rapprocher les points de vue et à lever des blocages si nécessaire, pour conduire à la conclusion d’un accord de paix. Il ne s’agit pas d’affronter des adversaires, mais plutôt de s’entretenir avec des compatriotes qui ont tout à fait le droit d’avoir des préoccupations », expliquait-il au lendemain de sa nomination à ce poste.
Dans le cadre de cette médiation, il a rencontré à maintes reprises les acteurs impliqués dans cette crise. Après son tout premier contact avec les groupes armés, il a rencontré la classe politique, le 10 juillet 2014 au gouvernorat du district de Bamako, pour dévoiler sa feuille de route. Une feuille de route qui avait pour objectif, selon lui, d’aboutir à un accord de paix définitif et global. «Nous voulons une adhésion très large impliquant les communautés au processus de négociation », avait-il dit à l’époque. S’en est suivi plusieurs autres rencontres dont la plus récente remonte à avant-hier avec les organisations syndicales (CSTM, UNTM).
Au cours de ces différentes audiences, il a rencontré également la société civile malienne pour avoir leurs appréhensions. L’ex premier ministre sous Alpha Oumar Konaré est réputé pour son expérience et son intégrité. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, louait ces qualités en ces termes : « il a le sens de l’Etat et de la Patrie, sa probité et son courage politique sont de notoriété avérée ». Depuis le 08 Janvier 2015, celui qu’il a remplacé à la primature sous le président Alpha Oumar Konaré vient de lui confier la primature pour redresser la conduite du navire Mali. Après moult bévues commises par son prédécesseur, une tâche herculéenne l’attend. Au boulot monsieur Keita !
La Rédaction
Traitre
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