Selon toute évidence, l’Adema PASJ est parvenu ou presque à un consensus. Et selon le même constat, c’est bien le professeur Dioncounda Traoré qui représentera les couleurs du parti. C’est du moins, ce qui ressort de la lecture de la réunion ordinaire du C.E. Nombreux sont les observateurs à percevoir la main de l’ancien président Alpha Oumar Konaté à qui la commission des bons offices à fait appel à l’instar de toutes personnes ressources du parti.
Les sept candidats à l’unanimité ont décidé de s’en remettre au choix de la commission des bons offices laquelle à son tour a jeté son dévolu sur le Comité Exécutif. Ce jeu de pingpong dont seuls les ademistes ont le secret a initialement pour but de donner la forme au consensus qui se dessine. L’une et l’autre entité devraient tout simplement intégrer la nouvelle donne dans son mandat, question d’anticiper sur les frustrations.
En somme, le fait que les candidats acceptent volontiers de s’en remettre à la commission des Sages, annonce déjà un consensus de fait. Reste à donner la forme, d’où ces tours de passe-passe.
En clair, s’inspirant de leur passé douloureux passé, les Abeilles semblent décidés cette fois-ci à éviter toute sautes d’humeur à l’origine d’une éventuelle implosion ou départs. C’est bien pour cette raison que la commission de bons offices a décidé de faire appel à toutes personnes ressources du parti, surtout ceux-là ayant occupé ou occupant encore les fonctions de chefs d’Institutions de la République. L’ancien président Alpha Oumar Konaré était inévitable…
Et il nous revient que la carte Dioncounda Traoré est en passe de faire l’unanimité aussi bien au sein de la commission des bons offices que C.E.
Par ailleurs, si la commission d’investiture doit initialement siéger le 30 juillet prochain, pour sa part, le comité Exécutif (désormais responsabilisé par la commission de bons offices), a décidé de reporter sa réunion du mardi 19 au samedi 23 juillet afin de mieux profiter du week-end.
La carte Dioncounda en pole position
Au sein des deux structures (C.E et commission des Sages), les partisans de Dioncounda semblent être parvenus à convaincre sur bien d’aspects à propos de leur poulain.
Au manque de charisme évoqué par ses détracteurs, ils soulignent que le parti a renoué avec le succès électoral sous sa conduite. A moins, disent-ils, de trouver une autre définition au charisme.
Aussi, poursuivent-ils, il s’est mis au dessus de tout acte partisan comme pour rappeler les conflits consécutifs au départ de feu Mamadou Lamine Traoré (Miria), Ibrahim Boubacar Keïta (RPM), Soumaïla Cissé (URD). Il serait à leurs yeux, l’homme du consensus.
Force est d’admettre que le professeur Dioncounda Traoré qu’on disait, d’ailleurs «effacé» s’est toujours tenu en marge des clivages et divergences à l’origine des différentes fractures. Il est en effet étranger au dernier conflit entre « clan CMDT » et « rénovateurs » qui a vu le départ de Soumaïla Cissé.
Autres arguments avancés : l’élection présidentielle est aussi bien une histoire d’Homme que de parti. En clair, soutiennent-ils, ce sont les structures, militants et sympathisants du parti qui font élire le président. Le véritable enjeu restant la cohésion au sein de la formation.
En tout état de cause, les partisans de Dioncounda Traoré ont, semble-t-il, marqué des points.
B.S. Diarra