Selon les observateurs politiques avertis, la bataille des abeilles pour la candidature à la présidentielle de 2012 est loin d’être favorable au président du parti, Dioncounda Traoré. Bien au contraire, pour eux, ces primaires qui s’annoncent rudes, seraient favorables au 1er vice président, Iba N’Diaye jusque là discret mais confiant.
Depuis le 20 janvier dernier à minuit, l’Adéma-PASJ connait tous les prétendants à la candidature du parti pour l’élection présidentielle de l’année prochaine. Ils sont huit leaders ou militants du parti à avoir déposé leurs dossiers de candidatures. En plus de Dioncounda Traoré et son 1er vice-président, Iba N’Diaye, le 2e vice-président Sékou Diakité, il s’agit d’Ousmane Traoré, Harouna Bouaré, Téoulé Koné, Ousmane Traoré, Harouna Bouaré, Youssouf Kamaté qui ont bien évidemment des chances absolument inégales. Tout en s’avançant avec une certaine prudence car en la matière, les surprises, surtout de très mauvais gouts ne sont pas à écarter quand ça se passe au parti de l’Abeille où on se rappelle, comme c’était hier, comment Soumaïla Cissé, a inversé la tendance entre la nuit et la matinée, pour rafler la mise au nez et à la barbe de son ancien ami, Soumeylou Boubèye Maïga, grandissime favori à cette convention d’investiture de 2002, chaque camp a commencé à compter ses partisans avec l’espoir pour les uns que l’argent ne joue pas les premiers rôles et faire perdre l’avantage de certains candidats comme Iba N’Diaye qui a un léger avantage aujourd’hui sur les candidats. Selon des sources concordantes, il compterait dans ses rangs 22 membres du CE contre 19 pour le président Dioncounda Traoré et moins de 10 pour le 3e larron, Sékou Diakité. Les autres se partageront une dizaine de voix. Les voix pour faire la différence se chercheront du côté des indécis constitués en grande partie des pro-ATT et Modibo Sidibé. Ceux-ci qui ont voulu attendre la dernière pour cet exercice démocratique ont toujours le regard tourné vers Koulouba pour recevoir des consignes qui ne viendront certainement jamais car ATT n’est pas prêt à se mouiller, lui qui n’aspire qu’à bien finir sa présidence. Ils sont entre 25 et 35, et pour le moment, ils ne savent pas encore pour qui ils voteront même s’ils sont déjà convaincus que le président du parti a choisi de composer avec les opposants les plus virulents du président de la République. Cela risque de compter beaucoup au moment de leurs choix.
Lemzo Diallo