Primaires de l’ADEMA-PASJ : Si jeunesse savait…si vieillesse pouvait

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CE Adema-Pasj
CE Adema-Pasj

En principe, c’est aujourd’hui que la Commission des bons offices installée par le CE ADEMA, va lever le voile sur le nom de celui qui va défendre les couleurs  du parti de l’abeille solitaire, lors de l’élection du président de la république de juillet 2013. Quelque soit le candidat qui sera désigné, il faut admettre que ces primaires auront eu le mérite de mettre sur la place publique un conflit de générations, qui prouve a suffisance le type de démocratie pratiquée  dans la ruche.  Des jeunes et des militants qui pensent qu’il faut aller dans le sens du changement souhaité par le peuple malien dans sa grande majorité, dénoncent aujourd’hui des anciens, de plus en plus peu populaires, qui sont prêts à tout pour garder leur hégémonie sur le parti.
Ils sont 19 candidats à prétendre obtenir l’onction de l’ADEMA pour briguer la magistrature suprême. Ils pensent tous à tort ou a raison que personne d’autre, en dehors d’eux, ne pourra donner la chance à l’ADEMA de reprendre la direction du pays. C’est individuellement convaincu de cela que personne n’a voulu se désister au profit d’un autre camarade. Mais, c’est aussi convaincu que quelque soit le candidat que l’ADEMA présentera, il n’y aucun doute, il aura beaucoup de chance de gagner les élections, tant le parti a une machine électorale bien huilée. Une telle certitude pousse chacun des 19 candidats à la candidature de l’ADEMA à la présidentielle 2013, à se voir déjà dans la peau d’un Président de la République. L’intransigeance des uns et des autres à ne pas se désister au profit de qui que ce soit, n’a pas du tout faciliter le travail de la Commission de bons offices, qui n’a pas pu exécuter sa mission à date échue, l’obligeant à solliciter une nouvelle date au CE. Mais, mieux lui a présenté une liste de 21 critères qui devaient pouvoir l’aider à dégager un candidat consensuel, que tous les autres candidats se sont engagés à soutenir. En réalité, cette belle proposition de la  Commission de bons offices, cache mal une volonté affichée de violer les textes du parti. « La Commission de bons offices n’est pas statutaires. Selon les textes de notre parti, le candidat à l’élection présidentielle est désigné par la conférence nationale », nous a indiqué un militant de l’ADEMA, révolté par ce qu’il appel la volonté des anciens à vouloir perpétuer leur hégémonie sur le parti. Effectivement à regarder de prêt, on se rend compte que la mise en place d’une Commission de bons offices est une démarche d’écarter de la façon la plus galante celui qui pourrait être le choix du peuple ADEMA s’il fallait aller aux urnes. Pour cela, aujourd’hui, en absence d’un choix démocratique de celui qui va défendre les couleurs de l’ADEMA lors de la prochaine élection présidentielle de juillet 2013, l’on est en droit de se demander si les primaires ont encore un sens dans ruche. En ce sens que la Commission de bons offices arrive comme une machine à tordre le coup à l’expression démocratique à l’intérieur du parti. En même temps, il traduit un dilemme très fort que l’ADEMA a du mal à cacher. L’adage « Si jeunesse savait…si  vieillesse pouvait », traduirait mieux ce dilemme. En effet, il nous est revenu que si l’ADEMA devait choisir son candidat par un vote, il n’y a aucun doute, Dramane Dembélé aurait beaucoup de chance de défendre les couleurs du parti de l’abeille. Pour la simple raison que sur les 19 candidats à la candidature de l’ADEMA, il est aujourd’hui le seul qui peut prétendre d’être soutenu par 32 des membres du CE sur les 69 en activité. Mieux, il bénéficierait du soutien de 28 sections de l’intérieur sur les 55 que compterait le parti. Dramane Dembélé a aussi la chance d’avoir enregistré le soutien de 18 sections de l’extérieur sur les 30 que compte le parti. Donc, c’est fort de tout cela que des observateurs ont estimé qu’il était parti pour remporter les primaires de l’ADEMA, si le vote devait être démocratique. Cristallisant la volonté de la jeunesse et d’un certain nombre de militants de l’ADEMA qui pensent que le parti doit faire sa mue pour être plus conforme aux nouvelles aspirations des maliens, il semble que Dramane Dembélé est victime de sa jeunesse. Avec 46 ans révolus, il est catalogué par une catégorie de barons de l’ADEMA qui ne sont pas prêts à prendre le chemin de la retraite politique que les plus jeunes n’hésitent plus à leur montrer. «  Ils veulent garder leur hégémonie sur le parti, alors que les maliens souhaitent voir de nouvelles têtes », pensent aujourd’hui des militants de l’ADEMA et non des moindres. Ils n’hésitent pas d’ailleurs de voir dans la mise en place d’une Commission de bons offices un stratagème des anciens à barrer la route à l’arrivée d’un jeune comme candidat du parti par la voix des urnes. En attendant ce soir de voir sur qui la Commission de bons offices portera son choix, nombreux sont les militants du parti de l’abeille qui pense que la candidature de cette année est taillée  sur mesure pour l’ancien ministre Ousmane Sy. Sauf surprise de dernière minute, le candidat qui pourrait rassembler au tour de sa candidature le maximum de sections, aura peut de chance pour être choisi comme le candidat consensuel. Mais d’aventure, si les sages de la Commission de bons offices arrivaient à un sursaut d’orgueil démocratique à le choisir, cela ne ferait pas du mal à de nombreux militants ADEMA qui voit en lui le symbole de l’espoir d’un changement qui pourra convaincre les maliens. Mais, attendons de voir, une ruche restera toujours une ruche.
Assane Koné

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24 COMMENTAIRES

  1. Si l’ADEMA veut gagner, il ne peut que choisir son premier responsable qui est IBA N’Diaye pour les présidentielles. Celui-ci est soutenu par la majorité des militants ADEMA et il a fait ses preuves tout le long de son parcours.

    C’est un homme de conviction et de décision qui peut redresser les choses. C’est facile de faire l’union autour d’IBA que de tout autre candidat à l’ADEMA. Si l’ADEMA trahit IBA, ce sera fini pour ce Parti

  2. S’il est vrai que la bonne sauce ne ure pas ,alors vu l’âge de ces véreux malhonnêtes, ils ne doivent pas être bon!!!!!

  3. Soyons logiques. Un parti de baronnie comme l’Adema-Pasj ne laissera pas le premier rôle à une jeune génération qui n’est pas encore prête. Tout d’abord , il faut que les jeunes se frottent à la base,au terrain et se fassent élire afin d’avoir des mandats nationaux pour qu’ils puissent prétendre à l’investiture de leur parti. Enfin. il faut changer le mode de désignation du candidat par des primaires ouvertes à tous les candidats. Ainsi, les adhérents choisiront le candidat
    dont le programme paraît acceptable.

  4. TOUTES LES PERSONNES QUI VOUDRONT AVOIR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR L’HOMME OUSMANE SY, pourrons visiter SON BLOG: OUSMANESY.BLOGSPOT.COM. Son ouvrage ” Reconstruire l’Afrique” Vers une nouvelles gouvernance , fondée sur les dynamiques locales est également disponible en techargement libre le net.

    • Ousmane SY ne peut pas être le prochain Président de la république du Mali. Il ne doit même pas être candidat si on avait encore un minimum de respect pour nos institutions. Alors pourquoi vouloir incister tant pour casser ce qui reste de l’Adema? Il est un acteur clé de la transition, donc forclos pour être candidat à toutes les élections de sortie de transition. A force de s’entêter, il va conduire son parti à la dérive. Mais à quoi bon donner des conseils à un agonissant? Chi ban tô tè ladili kan min!

      • c’est toi peu etre qui décide qui est président qui ne l’est pas c’est plutot toi qui désire casser l’ADEMA CAR TU NE PEU PAS ETRE UN OUSMANE SY AUJOURDHUI IL TE BAT SUR TOUS LES PLANS vOUS NE VOUS ETES JAMAIS POSE LA QUESTION DE SAVOIR POURQUOI DIONCOUDA L A NOMME LA BAS C EST PARCEQUE C EST LE MEILLEUR D ENTRE VOUS et au Mali actuellment on a besoin des meilleurs nous avons dépassé ce débat d’acteur de la transition l ‘essentiel et l important est de savoir s ‘il a les capacité ou pas et je dirais oui vu son parcours et sa notoriété qui vous dépasse de loin vous avez du chemin à faire encore n ‘ayez pas peur il ne vous mangera pas il mettra seulement fin a vos sales méthodes quand il aura les rennes

  5. Que Dieu bénisse le Mali…
    L’ADEMA-PASJ a pris ce Mali démocratique…
    Ce parti restera démocratiquement à la malienne, c’est dire consensuel.
    Que Dieu protège l’ADEMA…

    • Que la malédiction divine frappe cette bande de criminels qui ont fait du Mali la rusée du monde et la honte d’Afrique.

      Amen.

  6. M. OUSMANE SY (MALI),

    LAUREAT DU PRIX INTERNATIONAL ROI BAUDOUIN POUR LE DEVELOPPEMENT 2004-2005

    ”pour la force de sa vision et le courage de ses idées au sujet de la gouvernance en Afrique, et pour l’originalité de ses actions au Mali où, par un processus participatif de décentralisation et l’organisation d’élections transparentes, il est parvenu à créer un cadre stimulant une meilleure gestion publique et une stabilité renforcée, deux conditions essentielles au développement.”

    Ousmane Sy, né en 1949, Malien, est la figure de proue de la décentralisation et de la réforme de la gouvernance dans son pays. Mais il l’est également au niveau de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, où il plaide pour que les réformes mises en œuvre aux niveaux local et national aillent de pair avec des réformes au niveau régional.

    Diplômé en agroéconomie et développement agricole, docteur en développement économique et social, Ousmane Sy est chargé de programme du PNUD au Mali de 1987 à 1993. De 1993 à 2000, il pilote la « Mission de décentralisation et des réformes institutionnelles » chargée de conduire ce processus voulu par le nouveau pouvoir démocratique. En 2000, il entre au gouvernement comme ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, ce qui lui permet de convertir le travail technique en travail politique. Il est également chargé d’organiser les élections présidentielles de 2002.

    Un ancrage local, un retour à la diversité

    Au début de l’opération de décentralisation, le Mali comptait 19 communes urbaines. En 1998, 703 communes avaient été instaurées, en impliquant les populations locales dans leur création. Aujourd’hui, une dizaine de partis participent à la gestion publique et exercent des responsabilités à différents niveaux : une diversité politique s’est installée à travers la décentralisation.

    Ousmane Sy résume l’enjeu : La décentralisation permet assurément de consolider le processus démocratique, en élargissant sa base. Elle l’ancre au niveau local, en soumettant la démocratisation à l’épreuve des réalités de l’échelle locale. Elle constitue également un levier pour la dynamisation de l’économie locale, en rapprochant les décideurs des acteurs locaux. (…) Désormais, les décideurs sont des proches, issus du terroir, et non plus des gens nommés par le pouvoir central. De plus, l’interpellation des pouvoirs locaux peut se faire dans les langues régionales : la décentralisation a été synonyme de reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle.

    Le projet de décentralisation a effectivement servi de base aux négociations avec les mouvements rebelles des populations touaregs dans le Nord du pays. Il a permis de satisfaire les revendications de ces mouvements portant sur la reconnaissance de leur existence : la décentralisation est une réponse aux questions que pose la diversité. Celle-ci peut ainsi mieux s’exprimer. Il ne faut pas oublier que la nation malienne tire ses racines de vieux empires qui, dès les 8e et 9e siècles, s’étaient bâtis sur de vastes espaces régionaux, entre l’Atlantique et le Niger, de la lisière du désert au Liberia : l’empire du Ghana, du Mali, l’empire Songhaï… La décentralisation a permis à des communautés de retrouver des identités très anciennes.

    Un modèle exportable ?

    Fort de son expérience, Ousmane Sy a fondé avec d’autres africains le réseau « Dialogue sur la Gouvernance en Afrique », qui couvre actuellement 14 pays d’Afrique occidentale et centrale. Il préside depuis 1992 la Fondation rurale pour l’Afrique de l’Ouest (FRAO). Il a aussi créé son propre centre d’expertise et de conseil, le CEPIA (Centre d’expertises politiques et institutionnelles en Afrique).

    Beaucoup de pays d’Afrique ont pour point commun la mainmise d’une minorité sur les pouvoirs de décision et de gestion. Ils vivent une crise commune née de la centralisation héritée du pouvoir colonial. La décentralisation peut y apporter une réponse. En même temps, elle ouvre un débat fondamental sur le rôle et la place des autorités traditionnelles. C’est au tour de l’Afrique de trouver des réponses à cette question sur laquelle on a trop longtemps fait l’impasse.

    Aujourd’hui, j’accompagne une expérience au Tchad et une autre au Togo. Mais je n’y amène pas de recettes. Le plus important, c’est de mettre en avant un processus, une approche. Le premier principe que nous pouvons expliquer à d’autres, c’est que nous avons assumé la décentralisation comme une réforme politique et non pas comme une simple réforme administrative. Le deuxième, c’est que nous avons accepté d’ouvrir cette réforme à toutes les couches de la population. Pour cela, nous avons dû miser sur la communication. Le troisième veut que l’on accepte de tout mettre à plat, en faisant attention que cela ne mène pas au déchirement du pays.

    Le réseau « Dialogue sur la gouvernance en Afrique » met en commun les expériences développées au niveau local dans différents pays de l’Afrique de l’ouest, dont certaines sont plus anciennes que la décentralisation réalisée au Mali. Très vite, ces acteurs se sont rendu compte que la question de la gouvernance ne concerne pas seulement les Etats mais se pose aussi en termes d’intégration régionale : nos Etats sont trop loin des populations pour pouvoir agir sur le changement, la décentralisation s’impose donc à eux; mais ils sont aussi trop petits pour compter seuls face aux enjeux mondiaux de changement.

    Le changement est possible en Afrique

    Le message d’Ousmane Sy est clair, et sa conviction profonde : Le changement est possible en Afrique, malgré les images et l’actualité négatives qui engendrent trop souvent un afro-pessimisme. Tout mon discours, tout mon travail consistent à montrer que les changements sont possibles, à un certain nombre de conditions parmi lesquelles la décentralisation, une intégration des pays et une meilleure gouvernance s’inspirant du vécu des Africains figurent en bonne place.

    • ce n’est pas ousmane sy hein c’est toi prix roi l’indigne dans tout ça ce n’est pas parce qu’il est ton mentor que tu veux pas regarder la vérité en face ousmane sy peut être le candidat de l’ADEMA mais est ce qu’il peut être président ou tu pense que le boulot s’arrête juste à la candidature il ne peut pas il ne faut pas se mentir il est faible il est obligé de recourir à l’alcool pour débattre pour faire face à des grands dossiers au finish pour merder ousmane sy est un alcoolique un peureux

    • personne ne connait ousamne sy c’est un moins que rien il ne sort jamais la tête quand c’est chaud maids quand il s’agit de partager le gâteau il est là il a pleurer et suplier les gens pour être SEGAL voilà aujourd’hui qu’il cherche autre chose les se sont acharnés contre CMD parce qu’on juste senti qu’il voulait se présenter et aujourd’hui c’est l’homme de la présidence qui veut le faire les autres regroupements attendent de voir ce choix pour enterrer l’ADEMA comme disait mahamane ce matin sur RFI le SEGAL qui veut devenir président le drone de la présidence …….

  7. Assane, le journalisme n’est pas qu’extrapolation ou transposition des “on-dits”. N’ayant personnellement rien contre celui que vous voulez présenter comme le Messie (M. Dembélé) quel est son parcours politique? Qu’a-t-il fait de mieux dans l’Adema que certains autres de ses concurrents? Il a été Président de la commission d’organisation/mobilisation de la campagne de feu Mandé Sidibe en 2002 et Dieu seul sait le désastre qui en a résulté. Malgré la moralité irréprochable de son candidat, celui-ci n’a pas dépassé 1% de l’électorat. C’est vrai qu’après cet épisode, l’homme est passé par la dngm où il parait qu’il serait devenu en 5 ans fonctionnaire milliardaire (?)Alors, prends ton argent mais au moins fait ton travail convenanblement. Au Mali, heureusement que tout le monde connait tout le monde. Il n’y a pas d’hommes nouveaux sur l’échiquier politique national à l’heure actuel. Tous, sans exception, trainent des casseroles à quelques dégré près.

  8. OUSMANE SY : Le Whistleblower de la Démocratie au Mali
    L’expression « whistleblower » désigne à l’origine les policiers soufflant (« blow ») dans leurs sifflets (« whistle ») à la fois pour appeler les forces de l’ordre et pour alerter les citoyens d’un danger, qui menace la société.
    Le « whistleblower » est un individu qui signale une mauvaise conduite à une autorité susceptible de mettre fin à cette mauvaise conduite. Cette dernière recouvre les violations de lois et règlements et/ou une menace directe contre l’intérêt général telle qu’une fraude, de la corruption ou une menace pour la santé et/ou la sécurité des hommes.
    Depuis fort longtemps Ousmane Sy, avec d’autres citoyens, tout aussi soucieux de la bonne marche de la jeune démocratie malienne si durement acquise en 1991, ont tiré la sonnette d’alarme pour alerter les citoyens sur certaines menaces et dérives qui menaçaient la démocratie.
    Dès 1992, après l’aboutissement de longues années de lutte dans la clandestinité et puis à visage découvert, il a toujours été là pour alerter que la démocratie est un chantier de longue haleine et qui peut êtredévié de ses idéaux et valeurs par ses propres acteurs.
    C’est pourquoi, avec certains camarades, membres de l’association ils ont critiqué le premier gouvernement de l’Adema à travers un article publié dans le journal Les Échos, alors qu’ils étaient membres de ce parti.

    En 1994, lorsque la situation politique s’est détériorée et que la stabilité du régime était menacée, Ousmane SY, avec d’autres patriotes ardent défenseur de la démocratie avaient publié un premier Manifeste pour la patrie, dans lequel, ils appelaient les Maliens à l’union pour sauver la démocratie.

    En 2006, avec les camarades, il a activement participé à l’élaboration et le lancement du fameux « Manifeste pour la Démocratie ». Cette initiative, fortement décriée à l’époque par certains thuriféraires du régime ATT, dénonçait déjà les dérives qui allaient conduire notre pays à la situation qu’on est entrain de vivre présentement. Ce texte était une alerte sur la dépolitisation de l’appareil d’État et constituait une entreprise de renforcement de la démocratie dans notre pays avec la participation de tous les acteurs politiques et des organisations de la société civile.

    Ousmane Sy, lors de la conférence de lancement a critiqué la dépolitisation de l’appareil d’État prônée par certains. C’est un mythe, jugera-t-il en précisant : “Je crois plutôt au caractère républicain de l’administration d’État”. De tout temps, souligne-t-il, la gestion des affaires de la société s’effectue à travers un système politique.

    Ousmane Sy, se retirant de toute action gouvernementale ces dix (10) dernières années,s’est résolument engagé dans la refondation de la gouvernance au Mali et dans les pays africains et le renforcement de la société civile avec de nombreuses initiatives au niveau de son centre qu’il a créé en 2004. En sa qualité d’Expert Internationale en matière de Gouvernance et de développement locale, il continue à jouer son rôle de « lanceur d’alerte ». Et son engagement à été récompensé par le très prestigieux Prix du Roi Baudoin en 2004-2004.

    Avec sa candidature, à l’investiture au niveau de son parti (ADEMA-PASJ), il apparaît évident qu’il veut aller au delà de son rôle de « sonneur d’alerte »pour être « Un Porteur de changement »

  9. OUSMANE SY : UN HOMME DE CONVICTION
    Si le CE Adema continue de soutenir le président ATT sans donner la liberté à ses militants de s’exprimer, quelle sera votre position ?

    Très sincèrement, ma position est connue à l’intérieur et à l’extérieur de l’Adema. La première fois que j’ai entendu parler de ça, je l’ai combattu. Quand la discussion interne au sein du parti s’est passée, ma section est l’une des sections de Bamako qui n’était pas d’accord. La conférence nationale en a discuté. Mais, je tiens à préciser, pour lever une équivoque, que la Conférence nationale n’a pas décidé de soutenir la candidature d’ATT.
    Je vous recommande d’aller regarder les résolutions de la Conférence nationale. La Conférence nationale a recommandé au Comité exécutif de voir les conditions de transformation du soutien politique en soutien électoral. Et d’aller voir comment créer les conditions pour que cela soit possible. Pour que cela soit possible, aujourd’hui, il faut réviser les textes du parti. ATT n’est pas militant de l’Adema. Il s’en défend d’ailleurs. Il n’a jamais dit qu’il est militant de l’Adema. Donc, nos textes ont prévu une modalité. Il faut que ça soit exigé pour qu’on aille chercher des candidats dehors. Je n’ai pas caché cette position. A l’intérieur du parti, je l’ai défendue.
    Aujourd’hui, je pense que créer une situation comme ça compromet la crédibilité de la démocratie. C’est pourquoi je me donne la liberté de défendre cette position, hors même du parti. Je ne pense pas que c’est un parti simplement qui est en cause, mais c’est la démocratie même qui est en cause. En réalité, ce que l’on voit, c’est l’image de l’homme politique. Je suis en train de boucler une étude que j’ai faite avec des consultants indépendants sur les partis politiques. On va d’ailleurs organiser un atelier là-dessus.
    Ce qui sort de tout ça est que l’homme politique est présenté comme le plus machiavélique de notre société. L’image de l’homme politique, c’est le menteur, le voleur, le brigand. Non, le mensonge, ce n’est pas la politique qui, au contraire, est l’une des nobles activités du monde. Non, ce n’est pas ce que nous avons appris. Quand je vois la politique devenir une histoire d’argent, je dis :’’ non ! Je vais me démarquer de ça’’. Voilà pourquoi je suis contre cet engouement. Je ne sais pas pourquoi.
    C’est lié à moi. C’est une remarque, quand bien même je n’ai pas des rancoeurs particulières contre ATT. Mon problème est qu’aujourd’hui les partis politiques deviennent simplement des marchepieds pour accéder au pouvoir sans que l’on dise aux Maliens ce que l’on veut faire. C’est pourquoi dans notre parti, je me bats pour un projet. Vous voyez, on est à cinq mois des élections, est-ce que vous entendez parler d’un projet ? Est-ce que vous entendez les partis dire :’’Réfléchissons autour d’un projet que nous allons proposer aux Maliens’’. Est-ce que le débat politique est une confrontation sur l’avenir du Mali ? Et, après, quand on a un taux de participation de 8 à 10%, on s’étonne. On dit que les gens votent de moins en moins. Ah, je dis que les gens ont de plus en plus de raisons de ne pas aller voter.
    Donc, c’est à peu près ce que Tiéman Coulibaly disait l’autre jour ? Que les hommes politiques suivent ATT comme un bus ?

    J’ai bien aimé son image de Sotrama dans lequel tout le monde s’engouffre. Bien que ATT, lui, sait où il va. Mais les autres le savent-ils ? Malgré tout, il gère notre avenir. J’espère qu’ATT sait où il va.
    Avec votre prise de position en plus d’autres cadres de l’Adema, est-ce que le scénario de 2002 n’est pas prévisible ?
    En fait, l’Adema n’est pas sorti de sa crise. Je suis convaincu de ça. La crise de l’Adema est très profonde. Il faut que l’on fasse l’histoire de ce parti. L’Adema est sorti de la lutte pour la démocratie. D’abord, il y a un noyau de partis clandestins auquel est venu se greffer des démocrates venus de tous les bords, de l’extrême gauche à l’extrême droite, même les plus libéraux. Un an après sa création, ce parti a eu entre les mains le pouvoir d’Etat. Rappelons le contexte, un pouvoir d’Etat complètement cassé. Je me souviens quand Alpha a été investi en 1992, les observateurs les plus avisés disaient :’’On lui donne trois mois’’, les plus optimistes disaient six mois, parce que l’Etat était par terre. Dans cette situation, le parti a été oublié quelque part, nous avons mis toutes nos capacités sur le pouvoir d’Etat. Bien qu’à l’époque certains camarades l’ont dénoncé. Le parti a été laissé entre des mains et puis comme dit un de mes amis, dans cette formule en bambara ‘’ Ni bafara, a bè gnaman tiè’’.
    Le parti est entré dans une logique d’accaparer tout. C’est comme ça qu’on est sorti de notre logique de parti. Je me souviens, il y a eu des débats pour identifier les candidats pour les législatives. Les gens disaient ‘’on va prendre celui-ci parce qu’il est capable de nous faire gagner’’. A l’époque, on a beaucoup discuté. On cherche quelqu’un qui est capable de faire défendre le parti mais si on prend quelqu’un qui est capable de nous faire gagner, dès qu’il gagne, c’est lui qui a fait gagner le parti et non pas le parti qui l’a fait gagné. Voilà, les dérives dans lesquelles nous sommes entrés. C’est comme ça que nous avons reconduit dans nos rangs des anciens udpmistes et des anciens ‘’machins’’. Et l’Adema, petit à petit ‘’A kèra donbagala filiyè’’. Voilà la crise profonde de l’Adema.
    Lorsqu’on est sorti de 2002, au lieu qu’on prenne le temps de réfléchir pour nous réparer, pour nous reconstruire, pour nous faire le point, on a recommencé dans la lancée. On n’a pas eu le courage d’aller dans l’opposition. On dit : ‘’Amadou, il est d’accord avec nous. Il faut aller avec lui !’’ On n’a jamais voulu faire face au problème réel de l’Adema. Ça m’étonne que tout ce que l’on a connu en 2002, les indisciplinés et les ‘’machins’’ puisse reprendre, parce qu’on n’a pas attaqué le problème au fond. Je me dis que, quand on sortira des élections 2007 et que tous les espoirs vont être déçus, peut être qu’en ce moment on aura suffisamment le temps à se pencher sur la reconstruction de l’appareil du parti. C’est à ça que je rêve aujourd’hui.
    Pour moi, 2007 n’est pas un enjeu. Au sortir de 2007, essayons de voir comment refonder nos projets. Amener la politique autour des projets. Refondons nos unions autour d’un projet et non autour d’un homme. Quelque chose a tué l’Adema et les autres partis qui fondent tout autour d’un homme. Je suis contre cette idée. C’est pourquoi, j’évite toujours d’entrer dans des débats de personne. La politique pour moi, c’est une confrontation d’idées, une confrontation de projets. Je pense aujourd’hui que la seule façon de sauver l’Adema est peut-être qu’on réfléchisse comme en 1992 où on a écrit notre ambition pour le Mali. A la sortie de 2007, il faut qu’on cherche à reconquérir la confiance des Maliens et surtout des militants de l’Adema qui ont besoin d’être remobilisés, de croire aux hommes politiques.
    Ousmane SY est-il un homme qui gène aujourd’hui ?

    C’est possible que je gène. Mais je ne fais pas ça pour gêner. Je pense que dans un pays démocratique à dimension comme le Mali, l’expression d’une idée ne doit pas gêner. Je pense que c’est même salutaire. On est représenté dans les organisations internationales. Mon travail fait que je voyage beaucoup en dehors du Mali. Et le Mali a une réputation qui exige que nous puissions avoir la capacité de gérer nos situations. Moi je pense que dans un pays où tout le monde est d’accord, c’est la pire des choses qui peut arriver. C’est l’une des raisons qui m’a fait signer le Manifeste pour dénoncer ce consensus.
    Je suis un signataire du Manifeste, mais je ne suis pas un militant de l’Adj. J’ai signé le manifeste parce que je suis un démocrate et je crois en ce qui se trouve dedans.
    Dans un pays où il n’y a pas de confrontation d’idées, où il n’y a pas de débats d’idées, il y a régression. Je ne parle pas de la confrontation de personnes, mais c’est la confrontation d’idées qui fait avancer un pays.
    Dr Ousmane SY pourrait gêner qui à votre avis ?

    Je peux gêner beaucoup de gens. Ousmane Sy est un homme libre, un indépendant. Nous sommes dans un pays où l’on n’aime pas les hommes libres car il faut un ‘’Jatigui’’ pour tout le monde. Moi, je fais partie de ces gens qui n’ont pas de ‘’Jatigui’’. Ça gène ? Je suis fier aujourd’hui que les Maliens me respectent. Après 10 ans de gestion, je reconnais vraiment que les Maliens me respectent. Ce qui veut dire que je ne gène pas la majorité des Maliens, sinon j’aurais dû me retrouver en exil. Je n’ai jamais accusé quelqu’un. Je ne fais que donner mon point de vue.
    Même au sein de l’Adema ?

    Peut-être dans l’Adema, je gène des gens. Mais je ne dramatise pas cela. J’estime que quand je donne un point de vue divergent, ça gène des gens. Quand j’ai signé le Manifeste, on m’a dit :’’Pourquoi tu ne portes pas le débat dans ton parti, au lieu de le mener ailleurs ?’’
    Je vais vous faire une anecdote : quand je suis arrivé à la tête du département de l’Administration territoriale en 2000, un de vos confrères m’avait interpellé pour me dire ‘’Ah, M. Sy, vous êtes membre fondateur de l’Adema et on vous a mis-là pour faire gagner l’Adema’’. J’ai répondu que je suis un militant de l’Adema mais, pour moi, ‘’l’Adema est un instrument dont la finalité est la démocratie. Donc, je ne ferais rien contre la démocratie avec ou sans l’Adema, parce que mon rôle ici est d’organiser les élections. Ceux qui sont chargés de faire gagner le parti sont au siège’’. A l’époque ça m’a coûté quelques récriminations au niveau de mon parti, car lors d’une réunion, on m’a interpellé sur le sujet et je me suis bien défendu.
    Ousmane Sy, l’homme qui a piloté le processus électoral en 2002 au terme duquel ATT est revenu aux affaires, trouve-t-il à redire sur la gouvernance actuelle ?

    Je pense que l’alternance est une bonne chose. C’est dommage que mon parti ait perdu. Une alternance est saine pour la démocratie. Je pense que, globalement et malgré tout ce que l’on dit, les élections se sont bien passées surtout les conditions dans lesquelles elles ont été organisées. En quoi, on juge une élection crédible ?
    C’est quand le perdant félicite le gagnant. Les gens ont oublié ça. En 2002, Soumaila Cissé, qui était le challenger d’ATT, a félicité ATT avant la proclamation officielle des résultats. C’est des petites choses qui font la grandeur de la démocratie. Celui qui perd reconnaît qu’il a perdu. Quelles que soient les raisons et il félicite le gagnant. Et cela s’est passé en 2002. Je pense que certaines choses ont marché.
    Je ne suis pas contre l’alternative que cela a produite. Si j’ai un reproche à faire, c’est que mon parti n’a pas pu gérer l’après élection. C’est ma seule frustration. Aujourd’hui, j’aurais été fier, homme de gauche, démocrate africain qu’on soit dans notre rôle au sein de l’opposition pour réfléchir à une alternative. Cela ne veut pas dire que je suis contre ATT. Dans un pays où il n’y a pas d’alternative politique, la seule alternative sera le mécontentement parce que dans n’importe quel pays, qu’on le dise directement ou indirectement, il y a des gens qui ne sont pas d’accord. Ceux qui ne sont pas d’accord ou ils ont des moyens de le dire ou d’aller dans un projet qu’ils ont fait, ou ils le font dire dans les tous cas violemment. C’est pourquoi je dis que notre sens politique devrait nous conduire dans l’opposition comme le PS au Sénégal qui a géré pendant 40 ans.
    Même, tout récemment, quand Wade les a appelés, ils ont refusé. Voilà ce qui est attendu aujourd’hui de nous, démocrates africains. Qu’on joue les règles du jeu. Qu’on assume. La démocratie est aussi un jeu de gagnant-perdant. S’il n’y a pas de perdant dans une démocratie, ce n’est plus une démocratie. N’est- ce pas qu’on aurait dû assumer notre rôle de perdant ? Quelles que soient les raisons, on aurait assumé notre rôle et on serait sorti grandi. Je suis sûr que le peuple malien allait avoir beaucoup de respect pour les hommes politiques. L’Adema sera grandi aujourd’hui aux yeux des Maliens.
    Si ATT n’était pas candidat en 2007 ?

    Je ne sais pas comment les gens vont faire. Si ATT tombe en panne aujourd’hui, on est tous foutus. Les gens sont en panne d’alternative.
    Et pourtant, Il ne s’est pas encore déclaré ?

    J’espère qu’il va être candidat. J’espère bien aussi qu’il va y avoir plusieurs candidats. Aujourd’hui, il y a ATT, IBK. Aucun d’eux n’a dit qu’il est candidat. Depuis quelques jours, on parle de Boubèye. Aucun d’eux n’a ouvertement dit qu’il est candidat. Mais ce sont des candidats potentiels. J’espère qu’il va avoir un autre. Je souhaite qu’on va éviter ce que moi j’ai connu en 2002, c’est-à-dire 24 candidats. J’espère qu’on va avoir 4 à 5 candidats pour une pluralité de choix. C’est la démocratie. On n’a pas besoin d’un candidat unique. Il ne faut pas qu’on descende dans le parti unique.
    Parmi ces candidats potentiels, quel est votre choix ?

    Non, je n’ai pas fait mon choix. Comme je n’ai pas vu leur projet. Quand j’aurais leur projet, si je sens qu’un projet doit être soutenu. C’est en ce moment que je vais faire mon choix.
    Ancien ministre, aujourd’hui homme indépendant, qu’est-ce qu’Ousmane Sy pense de la gestion actuelle du pouvoir ?
    J’ai participé à la gestion du pouvoir. J’ai accompagné Alpha pendant dix ans. Donc je ne suis pas du genre à vilipender un homme d’Etat, à considérer que tout le malheur est causé par lui. Ceci dit, je pense qu’on aurait pu mieux gérer la situation politique. Sincèrement aujourd’hui, je ne parle même pas du bilan de ATT. Ce qui m’inquiète beaucoup, c’est la situation dans laquelle on est en train de mettre la politique. Je pense qu’on aurait pu éviter la clochardisation de la politique. Aujourd’hui, la politique est clochardisée. Cela ne permet pas de construire une démocratie. Si j’ai un reproche à faire à la gestion publique actuelle, c’est ça. La démocratie ne se décrète pas, elle se construit sur un processus où chacun vient avec sa pierre. Affaiblir les partis, décrédibiliser les hommes politiques, je pense que ça n’aide pas. C’est vraiment une conviction personnelle. C’est ce que je déplore aujourd’hui quand je regarde la scène politique. Ce n’est pas même la responsabilité première du président qui a dit qu’il n’a appelé personne et que la porte est grandement ouverte. Il l’a dit publiquement. Je crois que c’est peut être la responsabilité de l’homme politique.
    M Ousmane Sy, peut-on savoir votre point de vue sur la pauvreté et la corruption au Mali ?

    D’abord la pauvreté. Le slogan de la pauvreté est en train de cacher quelque chose de très grave dans notre pays. Ce qui est dangereux dans notre pays, c’e sont les inégalités. Il y a une minorité qui s’enrichit et une majorité qui s’appauvrit. Derrière le slogan du concept de lutte contre la pauvreté, se cachent les inégalités. Ça c’est très dangereux.
    A l’échelle africaine même au-delà du Mali, nous africains, nous empochons derrière la communauté internationale sur le concept de la pauvreté. C’est un signe de manque d’ambition pour notre continent. La lutte contre la pauvreté n’est pas un projet. Le projet, c’est le développement, c’est l’ambition de se développer. La lutte contre la pauvreté, c’est la vision d’un autre. Je pense que c’est la première grande faillite de notre système politique. Notre regard sur nous-mêmes et le regard des autres sur nous. Aujourd’hui, à la place d’une stratégie de lutte contre la pauvreté, on aurait pu mettre en place une stratégie pour la croissance et le développement.
    Quant à la corruption, si l’on est honnête, le slogan de lutte contre la corruption doit être réfléchi. Quand on regarde notre société, je ne suis pas sûr qu’elle soit contre ce que l’on appelle communément corruption, c’est-à-dire puiser dans les caisses de l’Etat, tel qu’on est en train de condamner publiquement. Les régimes politiques qui se sont succédé depuis l’indépendance, ont tous parlé de la lutte contre la corruption. Ma première opération de lutte contre la corruption a commencé en 1967. J’étais à l’époque au lycée. C’était l’opération taxi. Les fonctionnaires qui gagnaient leur vie ont acheté des voitures appelées des taxis. Le régime à l’époque a décidé de faire une opération appelée ‘’opération taxi’’.
    Sous la deuxième république, il y a eu des lois condamnant à mort pour le détournement plus de 10 millions. Alpha est venu. Il y a eu beaucoup de choses sur la lutte contre la corruption. ATT est venu voilà bientôt 5 ans, on a créé le Vérificateur général. Mais quand on regarde les choses évoluer, on dirait que de plus en plus la corruption augmente. Cela veut dire qu’il y a un problème.
    Moi, je crois que le problème, il faut le regarder lucidement : ‘’Est-ce que le fait, aujourd’hui, de prendre les biens de l’Etat au profit de sa famille, de son clan, de ses amis, est condamné par les Maliens ? Je ne suis pas sûr. Au contraire, c’est même apprécié. Mais, il n’y a qu’à regarder aujourd’hui ce que la société valorise. Quand tu sors et que tu n’as rien. Les gens disent que tu es un enfant maudit. Par contre, ceux qui ont puisé dans la caisse et qui ont distribué, on les appelle les enfants bénis et que leur pouvoir leur a servi à quelque chose. Mais, regardez ! Vous êtes Maliens. Je suis Malien. Quand tu sors du pouvoir et que tu n’as rien, les gens disent que ce n’est pas possible. Dès que tu sors, tout le monde est persuadé que tu es sorti avec des millions sinon des milliards. Le premier problème de la corruption est que nous avons des conduites sociales qui ne condamnent pas de prendre dans les caisses de l’Etat pour faire vivre sa famille, ses amis. Pour les gens, ils ne sont pas concernés par l’Etat. Par contre cela ne veut pas que dire notre société admet des voleurs. Il y a des choses auxquelles les gens ne touchent pas. C’est l’Etat, tout le monde dit que c’est l’Etat. Et l’Etat n’est censé concerner personne. Donc il nourrit leur famille, leur clan et leurs amis. Parce que c’est là où il y a de l’assurance ‘’ Si tu ne fais pas quelque chose, le jour où tu vas quitter, tu nous retrouvera ici. Parce qu’on n’a pas d’assurance…’’. Donc nous sommes dans un cercle vicieux. Tant que la société sera bienveillante sur la question, tant que le pillage des biens en faveur de sa famille, de son clan n’est pas condamné par la société, on restera comme ça. C’est mon point de vue sur la corruption. C’est une question de fond.
    Entretien réalisé par Djibril SACKO et Chiaka DOUMBIA

  10. Après Dioncounda, pourquoi Ousmane SY est notre meilleur candidat pour la victoire
    (Les 22 raisons)

    1. Il a la légitimité historique, car ayant été là depuis le début de l’association et du Parti ADEMA-PASJ ;

    2. Il a toujours été d’une grande fidélité au Parti malgré son désaccord avec certaines décisions et choix faites au sein du Parti ;

    3. Il a toujours accepté et à assumer toutes les missions du Parti avec dévouement et disponibilité ;

    4. Il a toujours fait preuve d’intégrité et défendu les principes et valeurs du Parti et de la démocratie ;

    5. Il a toujours respecté et appliqué les orientations et décisions du Parti, même celles avec lesquelles il n’était pas d’accord ;

    6. Il a été l’un des rares hommes politique au sein du Parti a désapprouvé ouvertement le choix du Parti a accompagné le régime d’ATT et l’histoire vous a donné raison ;

    7. Il est la personne la mieux indiquée pour garantir la refondation du Parti sur les valeurs et les idéaux qui ont prévalus lors de sa création ;

    8. Il est un homme d’expérience tant sur le plan politique que professionnelle ayant le respect et l’estime des citoyens maliens bien au delà même du Parti ;

    9. Il a été un ministre emblématique de notre Parti (père de la décentralisation au Mali), l’une des plus grandes réussites institutionnelle au Mali et en Afrique ;

    10. Sa valeur et ses compétences en Gouvernance et Décentralisation ont été reconnues sur le plan international (Lauréat du Prestigieux Prix Baudouin en 2004-2005) ;

    11. Il croit en la jeunesse et aux femmes pour l’avenir du Parti et propose un projet pour toute la jeunesse du Mali et les femmes (un nouveau contrat) ;

    12. Il a une vision claire et précise pour sortir la Mali de sa situation actuelle (son ouvrage « Reconstruire l’Afrique, vers une nouvelle gouvernance fondée sur les dynamiques locales») et dispose de tous les atouts pour cela;

    13. Il a un sens très élevé de la responsabilité, du respect du bien public, de la morale et d’éthique ;

    14. Ses prises de positions courageuses et clairvoyantes par rapport à l’orientation stratégique du Parti, suite à la défaite en 2002, font de lui le porte étendard idéal pour notre Parti aux yeux de la majorité des citoyens ;

    15. Il a toujours été un homme de conviction et ardent défenseur des principes démocratiques au sein du Parti et dans le fonctionnement des institutions du pays ;

    16. Il est tout à la fois très moderne (informatisation de son ministère dès 2001, page facebook, blog, internet) et enraciné dans nos traditions et valeurs ancestrales (honneur, respect de la parole, modestie, responsabilité, disponibilité, don de soit..) ;
    17. Il connaît parfaitement le Mali profond et a été en contact avec les réalités locales et les problèmes de développement à la base durant ces 20 dernières années;

    18. Il est de ceux qui pensent que les valeurs morales et éthiques doivent toujours prévaloir dans le choix des responsables et non le volume de leur portefeuille ou des considérations claniques ou familiales ;

    19. Il est le mieux indiquer pour assurer la transition des générations au sein du Parti en donnant la priorité aux jeunes et aux femmes, mais sur la base du mérite et non du clientélisme ;

    20. Il est le candidat le plus en même d’assurer la victoire au Parti et de fédérer autour de sa personne de nombreux alliés en dehors du Parti ;

    21. Il est le candidat le plus consensuel, après Dioncounda pour préserver l’unité et la cohésion du Parti gage de tout succès électoral comme l’histoire du parti nous l’a démontré ;
    22. Il a la confiance de Dioncounda, symbolisée par le choix porté sur personne pour occuper le poste stratégique de Secrétaire Générale de la Présidence de la République

    L’ASSURANCE POUR BATTIR ENSEMBLE NOS FUTURES VICTOIRES

    • malien ousmane sy était pour boubey en 2007 et puis il est cas même secrétaire général de la présidence cela fait juste 3 mois et maintenat il veut devenir candidat pour que la cour constitutionnelle invalide la candidature de l’ADEMA et puis vous savez très bien qu’il n’est pas connu à par la décentralisation il a fait quoi en plus un ivrogne qui se perd dans ses discours,il est toujours tapit dans l’ombre dit moi quel combat politique ousmane sy a t-il fait les autres font le boulot eux ils en bénéficies……..

      • Bjr Vision,la reponse à ta question est eloquemment donnée par le papier fait sur l’homme lors de la remise du Prix Roi Baudoin qu’il a reçu en 2004 qui est une reconnaissance internationale. Je t’informe qu’il est la première personnalité Africaine à recevoir ce prix. En plus de cela, c’est un combattant des premières heures de la democratie malienne, depuis la clandestinité jusqu’aux combats à visage decouvert.Et pour finir, durant les dix années passées, il a travaillé dans le domaine de la gouvernance en Afrique par le biais d’un centre qu’il a crée et qu’il anime avec bocou de succès.

      • jalou jalou n ait pas peur de lui il ne va pas vous manger hein merci de penser pour le mali nous ne sommes plus dans des considérations personneles mais les vrais débats d’idées qui feront avancés le pays le Mali est en retard a cause des esprits légérs comme vous

  11. Prix BAUDOIN
    En décembre 2004, il est récompensé par le prix international Roi Baudouin pour le développement « pour la force de sa vision et le courage de ses idées au sujet de la gouvernance en Afrique, et pour l’originalité de ses actions au Mali où, par un processus participatif de décentralisation et l’organisation d’élections transparentes, il est parvenu à créer un cadre stimulant une meilleure gestion publique et une stabilité renforcée; deux conditions essentielles au développement ».
    Ousmane SY, 16 novembre 2012
    Bonjour à toutes et à tous
    Grand merci de partager la pertinence de mes propos et merci pour les appréciations adressées à mon humble personne. Malgré vos excuses par avance, je me dois de partager publiquement avec vous mes convictions. Je suis un militant habitué à la critique et à l’autocritique.
    Un aîné et ami, Richard Toé que vous connaissez certainement, m’a appris qu’un individu, quelque soit sa vérité, me peut avoir raison sur le groupe. Ce que j’ai retenu de cette sagesse est que la vérité du moment est toujours celle du groupe.
    Ma responsabilité en tant qu’individu est, et restera, de me battre patiemment, de façon déterminée et avec conviction dans le groupe où je suis pour que ma vérité devienne un jour la sienne. Les convictions politiques que je porte ont été forgées dans l’engagement pour mes idées et le respect de la discipline du groupe. Tous ceux qui me connaissent au Mali et ailleurs savent que personnellement, depuis 2002, je n’ai jamais été d’accord avec le choix que mon Parti a fait d’accompagner le régime d’ATT. Je n’ai aussi jamais fait mystère de mon rejet du système ATT depuis 2002. Je l’ai dit et écrit à de nombreuses occasions et de plusieurs façons.
    Je ne suis du genre de ceux qui tapent sur les cadavres parce qu’ils n’ont pas la possibilité de se défendre. Dans mon désaccord avec la ligne majoritaire de mon Parti, j’avais deux possibilités d’action. Claquer la porte pour d’autres horizons, comme certains l’ont fait, où rester et continuer à me battre avec conviction et engagement pour le triomphe de mes idées. J’ai choisi la 2ème posture vaille que vaille parce que d’une part, pour moi, le Parti Adema-PASJ, quelque soient les difficultés et les vicissitudes du moment, est un héritage (patrimoine) politique que je me dois d’assumer dans l’honneur et la dignité, d’autre part, je suis de ceux qui ne vivent pas de politique, donc capable à chaque occasion de préserver sa marge de liberté de pensée et de parole.
    Donc pour finir sur ce chapitre, quelque soient les haut et les bas de mon Parti, j’y resterais et je continuerais à me battre tant que j’ai la santé à l’intérieur ( à différentes positions) pour mes convictions. Dans mon éducation de Torodo, on ne jette pas un héritage, on se bat pour l’améliorer et le préserver et jusqu’au bout.
    Deuxièmement, les reproches que je fais aujourd’hui au Premier Ministre, que j’ai croisé une fois dans un vol mais que je ne connais pas avant qu’il ne soit au Gouvernement, vaudraient pour n’importe quel Premier Ministre s’il arrive que je ne soit pas d’accord avec ce qu’il dit ou ce qu’il fait. Je n’ai rien contre la personne de CMD, que je respecte. Mais je me sens pleinement concerné par tout ce qui concerne mon pays. Un Premier Ministre de mon Parti ferait ce qu’il fait aujourd’hui, je vous assure que je dirais ce que je dis avec autant de force et de conviction. Pour votre information, je n’ai pas hésité, avec d’autres camarades, à le faire en 1994 (Manifeste pour la Patrie) au temps du Président Konaré qui est mon camarade.
    J’ai réédité en 2006 avec beaucoup d’autres camarades de l’ADJ qui à l’époque dénonçaient ce qui semble être une découverte aujourd’hui pour beaucoup de gens comme vous. Si à l’époque cette initiative avait été largement soutenu, nous aurions peut être éviter à notre pays la situation qu’il connaît aujourd’hui.
    Etre bon citoyen, c’est aussi accepter de s’engager pour la construction du collectif malgré les vicissitudes et les critiques justes ou injustes. Tous ceux qui s’engagent ont un bilan qui, par définition, a du positif (il faut en être fier) et du négatif qu’il faut assumer et chercher à corriger. En tant que citoyen de ce pays, je livre mon opinion sur la façon dont le Premier Ministre conduit une mission publique qui me concerne. C’est ce qui est important dans la mesure où mes idées peuvent aller à la rencontre des idées d’autres maliennes et maliens pour sortir notre pays de cette crise.
    Une opinion reste une opinion même si elle sort de la bouche d’un fou ou d’un voleur. C’est la raison pour laquelle nous avions choisi en 1989 de mettre en devise, au moment de la création du journal « Les Echos », la sagesse disant : « Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis, mais je ne battrais pour que tu le dises ». Si ce que je dis aujourd’hui sur la gestion de CMD est juste et pertinent, c’est ce qui m’importe. Le reste est détail en ce qui me concerne. Heureusement que vous trouvez que c’est pertinent, c’est une bonne base pour que nous avancions ensemble pour un Mali uni et fort.
    Enfin en qui concerne le bilan de l’engagement politique et de la gestion de ma génération, je vous surprendre en vous disant que j’en suis personnellement fière. Notre combat politique a été pour un Mali pluriel et libre. Ceci, malgré la dure crise du moment, est un acquis qu’il s’agit de préserver et de consolider.
    Quant à la qualité de la démocratie, elle ne se décrète pas mais se construira, comme partout dans le monde par des avancées et de reculs, avec tous les maliens. Engageons nous tous pour améliorer les avancées et éviter les mauvais comportements et les grands reculs. Les mauvais dirigeants ne sont pas une génération spontanée. Ils sont aussi le choix de la majorité des maliens.
    Pour ce qui est la transition des générations, elle me parait une évidence et elle est en cours pour tous ceux qui savent observer et lire les mutations politiques. Mais seulement je voudrais attirer votre attention sur 2 choses. La carrière politique, comme la carrière professionnelle se construisent par l’escalier, c’est à dire par étape. De mon expérience, tout ceux qui prennent l’ascenseur pour monter, descendront par l’ascenseur. Malheureusement beaucoup de jeunes ne veulent prendre que l’ascenseur. Ensuite, j’espère vivement que le tri de la nouvelle génération des leaders politiques se fera sur la base des valeurs éthiques et morales qu’ils portent et non sur le volume de leur portefeuille, l’ampleur de leur capacité à être des courtisans et porteurs de mallettes ou leur capacité momentanée à rendre des services à leur clan et famille. C’est sur ce chapitre qu’il faut forcement une évolution et pas seulement sur l’âge.
    Que le combat juste pour le Mali continue dans la grandeur et la dignité.
    Portez vous bien
    Ousmane SY

  12. Les élections présidentielles :un avis de tempête.
    Ces vieux tenors politiques appartiennent à la “caste des maîtres du Mali” qui se croiraient detenteurs du monopole du savoir. de l’expérience et du pouvoir.Il est temps que des jeunes leaders compétents et intègres prennent leur place, leurs idées (celles positives et constructives) et à l’heure.

  13. L article est tres ecrit, mais seulement Ousmane sy n a pas la tete de quelqu un qui peut guider le Mali, surtout pendant ces periodes de crises. L adema est fou ou quoi. On nous parle de tapo, d iba ndaye, dembele et maintenant ousmane sy. qu est ce que ce homme a jamais fait pour le Mali? qui connait cette tete? vous voulez perdre les elections? allez y avec sy ou tapo ou dembele ou ndaye….

    • personne ne connait ousamne sy c’est un moins que rien il ne sort jamais la tête quand c’est chaud maids quand il s’agit de partager le gâteau il est là il a pleurer et suplier les gens pour être SEGAL voilà aujourd’hui qu’il cherche autre chose les se sont acharnés contre CMD parce qu’on juste senti qu’il voulait se présenter et aujourd’hui c’est l’homme de la présidence qui veut le faire les autres regroupements attendent de voir ce choix pour enterrer l’ADEMA comme disait mahamane ce matin sur RFI le SEGAL qui veut devenir président le drone de la présidence …….

      • c’est toi peu etre qui décide qui est président qui ne l’est pas c’est plutot toi qui désire casser l’ADEMA CAR TU NE PEU PAS ETRE UN OUSMANE SY AUJOURDHUI IL TE BAT SUR TOUS LES PLANS vOUS NE VOUS ETES JAMAIS POSE LA QUESTION DE SAVOIR POURQUOI DIONCOUDA L A NOMME LA BAS C EST PARCEQUE C EST LE MEILLEUR D ENTRE VOUS et au Mali actuellment on a besoin des meilleurs nous avons dépassé ce débat d’acteur de la transition l ‘essentiel et l important est de savoir s ‘il a les capacité ou pas et je dirais oui vu son parcours et sa notoriété qui vous dépasse de loin vous avez du chemin à faire encore n ‘ayez pas peur il ne vous mangera pas il mettra seulement fin a vos sales méthodes quand il aura les rennes

  14. il vous donne combien pour de telle torchon? aucun argument valable, un gars qui traîne des casseroles de la dngm et qui a un mandat d’arrêt contre lui, vous voulez le mettre à la tête de l’adema parcequ’il vous a donné 20 000 francs. Sahon raison gardé l’Adema se dotera du candidat qui pourra le faire gagner c’est tout.

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