Primaires à l’Adema-Pasj : Vers un duel entre Me Tapo et Iba Ndiaye

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Il semble que le ciel commence à se dégager du côté de Bamako-Coura. A 24 h de la décision souveraine de la commission de bons offices dirigée par Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, les indiscrétions font état d’un embarras de choix au niveau des commissaires entre le 1er vice-président du parti, Ibrahima Ndiaye dit Iba et l’honorable Kassoum Tapo, secrétaire aux affaires juridiques du parti.

Iba N'Diaye, vice-président  du FDR
Iba N’Diaye, vice-président du FDR
Me Kassoum Tapo

Les 19 candidats à la candidature de l’Adéma/PASJ à la présidentielle de juillet 2013 ont signé hier soir une lettre d’engagement à Bamako-Coura. La lettre signée de tous les prétendants exige de tous l’acceptation du choix qui sera opéré par la commission. Elle interdit à tout signataire de contester le candidat qui sera retenu ou d’aller soutenir un autre candidat autre celui désigné par le parti.
La commission en est arrivée à cette donne quand elle a été dans l’incapacité d’amener les candidats à faire consensus autour d’un des leurs. Tous les prétendants ont répondu que c’est impossible d’arriver à un tel résultat dans la mesure où nul n’est prêt à se désister. Toutes ces démarches sont le témoignage de la volonté de la commission de maintenir la cohésion au sein du parti. C’est dans cette dynamique qu’elle était déjà parvenue à trouver un consensus sur les 21 critères devant caractériser le candidat de l’Adéma en 2013.
Dans tous les cas, le suspens ne durera plus au-delà de 24 h, puisque c’est demain que la commission rendra public le nom de l’heureux désigné. Ça pourrait être la fin de la spéculation autour des schémas dont le dernier est un duel annoncé entre le 1er vice-président du parti, Ibrahima Ndiaye dit Iba, et le secrétaire chargé des affaires juridiques, Me Kassoum Tapo.
Il semble que les deux hommes présentent les meilleurs profils pour le sprint final et ça pourrait être la synthèse du carré d’as annoncé par la presse hier (Ibrahima Ndiaye, Me Kassoum Tapo, Ousmane Sy et Dramane Dembélé). Les deux derniers en l’occurrence Ousmane Sy et Dramane Dembélé étant affaiblis par les données.
Le premier est ministre secrétaire général de la présidence alors qu’une clause de l’accord-cadre du 6 avril 2012 interdit à tout acteur de la transition d’être candidat à la présidentielle à venir. L’Adéma craint qu’avec lui, la Cour constitutionnelle ne sévisse. Le second est accusé d’avoir soutenu à visage découvert Mandé Sidibé en 2002 quand celui-ci était exclu du parti pour s’être présenté à la présidentielle alors que le candidat officiel du parti était Soumaïla Cissé.
Concernant les deux finalistes Ibrahima Ndiaye et Me Tapo, nous avons contacté un membre de la commission hier dans la journée. L’homme par scrupule n’a pas daigné s’aventurer dans les commentaires, mais le peu de propos arrachés montre que l’hypothèse pourrait être confirmée.
Ibrahima Ndiaye a été élu au congrès de 2008, 1er vice-président du parti et depuis le 12 avril 2012, président de l’Adéma par intérim. Les associations comme l’Adéma dont Iba est membre, se muent en partis politiques après la déconfiture de la dictature. Iba fut secrétaire adjoint à la solidarité dans le 1er bureau puis successivement secrétaire général, 2e vice-président et 1er vice-président et depuis le 12 avril 2012, président du parti par intérim, après l’investiture du président Dioncounda Traoré comme président de la République par intérim.
Par probité morale et honnêteté intellectuelle, il n’a pas hésité un instant après sa nomination au poste de secrétaire général de l’Adéma/PASJ sur demande du président Alpha Oumar Konaré, de démissionner de son poste de directeur national de la coopération pour se consacrer à l’expansion et à l’enracinement du parti.
En 1990, Iba était président du comité de l’Association Adéma de Faladié. 1991 : président de la coordination de l’Association Adéma de la Commune VI. 1991-1994 : secrétaire adjoint à la solidarité de l’Adéma/PASJ lors du congrès constitutif du 25 mai 1991. 1994-1999 : secrétaire général de l’Adéma/PASJ. 1998-2003 : maire du district de Bamako. Octobre 1999 : élu 2e vice-président du parti. 2008 : élu 1er vice-président du parti. 2000-2004 : président de l’Association des municipalités du Mali (AMM). Si ses chances se reposent sur l’expérience et la parfaite connaissance du parti, ces adversaires disent de lui qu’il est un homme de clans. Mais cela reste à démontrer.
Quant à Me Kassoum Tapo, depuis 2008, il est devenu Adémiste bon teint et quand est intervenu le coup d’Etat du 22 mars 2012, l’élu de Mopti s’est beaucoup investi aux côtés de son parti pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, souvent au prix de sa vie.
C’est ainsi qu’il devient porte-parole du front anti-putsch, le FDR, avant de démissionner de ce poste pour incompréhension avec certains camarades de lutte. La bataille du retour à l’ordre constitutionnel remportée, Dioncounda, précédemment président de l’Assemblée nationale, devient de facto président de la République par intérim, laissant son siège vacant à l’hémicycle.
Ambitieux, l’honorable Tapo décide de se lancer dans la conquête du perchoir face à Younoussi Touré et bénéficie du soutien du groupe parlementaire de son parti avant de se voir faucher l’herbe sous ses pieds par la Cour constitutionnelle qui, à travers un avis, opte pour la continuité dans l’ordre de préséance. Ce qui par conséquent confirme Younoussi Touré, précédemment 1er vice-président de l’institution. A défaut de la présidence, Tapo est bombardé à la 4e vice-présidence.
Un an plus tard, vu que Dioncounda ne peut plus être candidat, Tapo décide de briguer la candidature du parti à la présidentielle de juillet 2013 et dépose son dossier le 8 mars 2013 en signe d’hommage au combat des femmes.
Quels peuvent être les atouts d’une telle candidature ? D’abord comme on peut le constater, l’homme est très ambitieux et s’est généralement donné les moyens de son ambition. Il bénéficie du soutien du groupe parlementaire de l’Adéma, selon ses dires. Toutes choses qui ont pesé lourd dans la désignation de Dioncounda l’année dernière.
Sa candidature, selon des sources, bénéficie de l’onction de la région de Mopti. Il est connu dans l’histoire récente du pays surtout en matière de lutte pour les droits de l’Homme et est un militant engagé de l’abolition de la peine de mort au Mali. L’autre chance est que l’Adéma n’est pas un parti patrimonial.
Abdoulaye Diakité

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27 COMMENTAIRES

  1. Si le CE Adema continue de soutenir le président ATT sans donner la liberté à ses militants de s’exprimer, quelle sera votre position ?

    Très sincèrement, ma position est connue à l’intérieur et à l’extérieur de l’Adema. La première fois que j’ai entendu parler de ça, je l’ai combattu. Quand la discussion interne au sein du parti s’est passée, ma section est l’une des sections de Bamako qui n’était pas d’accord. La conférence nationale en a discuté. Mais, je tiens à préciser, pour lever une équivoque, que la Conférence nationale n’a pas décidé de soutenir la candidature d’ATT.
    Je vous recommande d’aller regarder les résolutions de la Conférence nationale. La Conférence nationale a recommandé au Comité exécutif de voir les conditions de transformation du soutien politique en soutien électoral. Et d’aller voir comment créer les conditions pour que cela soit possible. Pour que cela soit possible, aujourd’hui, il faut réviser les textes du parti. ATT n’est pas militant de l’Adema. Il s’en défend d’ailleurs. Il n’a jamais dit qu’il est militant de l’Adema. Donc, nos textes ont prévu une modalité. Il faut que ça soit exigé pour qu’on aille chercher des candidats dehors. Je n’ai pas caché cette position. A l’intérieur du parti, je l’ai défendue.
    Aujourd’hui, je pense que créer une situation comme ça compromet la crédibilité de la démocratie. C’est pourquoi je me donne la liberté de défendre cette position, hors même du parti. Je ne pense pas que c’est un parti simplement qui est en cause, mais c’est la démocratie même qui est en cause. En réalité, ce que l’on voit, c’est l’image de l’homme politique. Je suis en train de boucler une étude que j’ai faite avec des consultants indépendants sur les partis politiques. On va d’ailleurs organiser un atelier là-dessus.
    Ce qui sort de tout ça est que l’homme politique est présenté comme le plus machiavélique de notre société. L’image de l’homme politique, c’est le menteur, le voleur, le brigand. Non, le mensonge, ce n’est pas la politique qui, au contraire, est l’une des nobles activités du monde. Non, ce n’est pas ce que nous avons appris. Quand je vois la politique devenir une histoire d’argent, je dis :’’ non ! Je vais me démarquer de ça’’. Voilà pourquoi je suis contre cet engouement. Je ne sais pas pourquoi.
    C’est lié à moi. C’est une remarque, quand bien même je n’ai pas des rancoeurs particulières contre ATT. Mon problème est qu’aujourd’hui les partis politiques deviennent simplement des marchepieds pour accéder au pouvoir sans que l’on dise aux Maliens ce que l’on veut faire. C’est pourquoi dans notre parti, je me bats pour un projet. Vous voyez, on est à cinq mois des élections, est-ce que vous entendez parler d’un projet ? Est-ce que vous entendez les partis dire :’’Réfléchissons autour d’un projet que nous allons proposer aux Maliens’’. Est-ce que le débat politique est une confrontation sur l’avenir du Mali ? Et, après, quand on a un taux de participation de 8 à 10%, on s’étonne. On dit que les gens votent de moins en moins. Ah, je dis que les gens ont de plus en plus de raisons de ne pas aller voter.
    Donc, c’est à peu près ce que Tiéman Coulibaly disait l’autre jour ? Que les hommes politiques suivent ATT comme un bus ?

    J’ai bien aimé son image de Sotrama dans lequel tout le monde s’engouffre. Bien que ATT, lui, sait où il va. Mais les autres le savent-ils ? Malgré tout, il gère notre avenir. J’espère qu’ATT sait où il va.
    Avec votre prise de position en plus d’autres cadres de l’Adema, est-ce que le scénario de 2002 n’est pas prévisible ?
    En fait, l’Adema n’est pas sorti de sa crise. Je suis convaincu de ça. La crise de l’Adema est très profonde. Il faut que l’on fasse l’histoire de ce parti. L’Adema est sorti de la lutte pour la démocratie. D’abord, il y a un noyau de partis clandestins auquel est venu se greffer des démocrates venus de tous les bords, de l’extrême gauche à l’extrême droite, même les plus libéraux. Un an après sa création, ce parti a eu entre les mains le pouvoir d’Etat. Rappelons le contexte, un pouvoir d’Etat complètement cassé. Je me souviens quand Alpha a été investi en 1992, les observateurs les plus avisés disaient :’’On lui donne trois mois’’, les plus optimistes disaient six mois, parce que l’Etat était par terre. Dans cette situation, le parti a été oublié quelque part, nous avons mis toutes nos capacités sur le pouvoir d’Etat. Bien qu’à l’époque certains camarades l’ont dénoncé. Le parti a été laissé entre des mains et puis comme dit un de mes amis, dans cette formule en bambara ‘’ Ni bafara, a bè gnaman tiè’’.
    Le parti est entré dans une logique d’accaparer tout. C’est comme ça qu’on est sorti de notre logique de parti. Je me souviens, il y a eu des débats pour identifier les candidats pour les législatives. Les gens disaient ‘’on va prendre celui-ci parce qu’il est capable de nous faire gagner’’. A l’époque, on a beaucoup discuté. On cherche quelqu’un qui est capable de faire défendre le parti mais si on prend quelqu’un qui est capable de nous faire gagner, dès qu’il gagne, c’est lui qui a fait gagner le parti et non pas le parti qui l’a fait gagné. Voilà, les dérives dans lesquelles nous sommes entrés. C’est comme ça que nous avons reconduit dans nos rangs des anciens udpmistes et des anciens ‘’machins’’. Et l’Adema, petit à petit ‘’A kèra donbagala filiyè’’. Voilà la crise profonde de l’Adema.
    Lorsqu’on est sorti de 2002, au lieu qu’on prenne le temps de réfléchir pour nous réparer, pour nous reconstruire, pour nous faire le point, on a recommencé dans la lancée. On n’a pas eu le courage d’aller dans l’opposition. On dit : ‘’Amadou, il est d’accord avec nous. Il faut aller avec lui !’’ On n’a jamais voulu faire face au problème réel de l’Adema. Ça m’étonne que tout ce que l’on a connu en 2002, les indisciplinés et les ‘’machins’’ puisse reprendre, parce qu’on n’a pas attaqué le problème au fond. Je me dis que, quand on sortira des élections 2007 et que tous les espoirs vont être déçus, peut être qu’en ce moment on aura suffisamment le temps à se pencher sur la reconstruction de l’appareil du parti. C’est à ça que je rêve aujourd’hui.
    Pour moi, 2007 n’est pas un enjeu. Au sortir de 2007, essayons de voir comment refonder nos projets. Amener la politique autour des projets. Refondons nos unions autour d’un projet et non autour d’un homme. Quelque chose a tué l’Adema et les autres partis qui fondent tout autour d’un homme. Je suis contre cette idée. C’est pourquoi, j’évite toujours d’entrer dans des débats de personne. La politique pour moi, c’est une confrontation d’idées, une confrontation de projets. Je pense aujourd’hui que la seule façon de sauver l’Adema est peut-être qu’on réfléchisse comme en 1992 où on a écrit notre ambition pour le Mali. A la sortie de 2007, il faut qu’on cherche à reconquérir la confiance des Maliens et surtout des militants de l’Adema qui ont besoin d’être remobilisés, de croire aux hommes politiques.
    Ousmane SY est-il un homme qui gène aujourd’hui ?

    C’est possible que je gène. Mais je ne fais pas ça pour gêner. Je pense que dans un pays démocratique à dimension comme le Mali, l’expression d’une idée ne doit pas gêner. Je pense que c’est même salutaire. On est représenté dans les organisations internationales. Mon travail fait que je voyage beaucoup en dehors du Mali. Et le Mali a une réputation qui exige que nous puissions avoir la capacité de gérer nos situations. Moi je pense que dans un pays où tout le monde est d’accord, c’est la pire des choses qui peut arriver. C’est l’une des raisons qui m’a fait signer le Manifeste pour dénoncer ce consensus.
    Je suis un signataire du Manifeste, mais je ne suis pas un militant de l’Adj. J’ai signé le manifeste parce que je suis un démocrate et je crois en ce qui se trouve dedans.
    Dans un pays où il n’y a pas de confrontation d’idées, où il n’y a pas de débats d’idées, il y a régression. Je ne parle pas de la confrontation de personnes, mais c’est la confrontation d’idées qui fait avancer un pays.
    Dr Ousmane SY pourrait gêner qui à votre avis ?

    Je peux gêner beaucoup de gens. Ousmane Sy est un homme libre, un indépendant. Nous sommes dans un pays où l’on n’aime pas les hommes libres car il faut un ‘’Jatigui’’ pour tout le monde. Moi, je fais partie de ces gens qui n’ont pas de ‘’Jatigui’’. Ça gène ? Je suis fier aujourd’hui que les Maliens me respectent. Après 10 ans de gestion, je reconnais vraiment que les Maliens me respectent. Ce qui veut dire que je ne gène pas la majorité des Maliens, sinon j’aurais dû me retrouver en exil. Je n’ai jamais accusé quelqu’un. Je ne fais que donner mon point de vue.
    Même au sein de l’Adema ?

    Peut-être dans l’Adema, je gène des gens. Mais je ne dramatise pas cela. J’estime que quand je donne un point de vue divergent, ça gène des gens. Quand j’ai signé le Manifeste, on m’a dit :’’Pourquoi tu ne portes pas le débat dans ton parti, au lieu de le mener ailleurs ?’’
    Je vais vous faire une anecdote : quand je suis arrivé à la tête du département de l’Administration territoriale en 2000, un de vos confrères m’avait interpellé pour me dire ‘’Ah, M. Sy, vous êtes membre fondateur de l’Adema et on vous a mis-là pour faire gagner l’Adema’’. J’ai répondu que je suis un militant de l’Adema mais, pour moi, ‘’l’Adema est un instrument dont la finalité est la démocratie. Donc, je ne ferais rien contre la démocratie avec ou sans l’Adema, parce que mon rôle ici est d’organiser les élections. Ceux qui sont chargés de faire gagner le parti sont au siège’’. A l’époque ça m’a coûté quelques récriminations au niveau de mon parti, car lors d’une réunion, on m’a interpellé sur le sujet et je me suis bien défendu.
    Ousmane Sy, l’homme qui a piloté le processus électoral en 2002 au terme duquel ATT est revenu aux affaires, trouve-t-il à redire sur la gouvernance actuelle ?

    Je pense que l’alternance est une bonne chose. C’est dommage que mon parti ait perdu. Une alternance est saine pour la démocratie. Je pense que, globalement et malgré tout ce que l’on dit, les élections se sont bien passées surtout les conditions dans lesquelles elles ont été organisées. En quoi, on juge une élection crédible ?
    C’est quand le perdant félicite le gagnant. Les gens ont oublié ça. En 2002, Soumaila Cissé, qui était le challenger d’ATT, a félicité ATT avant la proclamation officielle des résultats. C’est des petites choses qui font la grandeur de la démocratie. Celui qui perd reconnaît qu’il a perdu. Quelles que soient les raisons et il félicite le gagnant. Et cela s’est passé en 2002. Je pense que certaines choses ont marché.
    Je ne suis pas contre l’alternative que cela a produite. Si j’ai un reproche à faire, c’est que mon parti n’a pas pu gérer l’après élection. C’est ma seule frustration. Aujourd’hui, j’aurais été fier, homme de gauche, démocrate africain qu’on soit dans notre rôle au sein de l’opposition pour réfléchir à une alternative. Cela ne veut pas dire que je suis contre ATT. Dans un pays où il n’y a pas d’alternative politique, la seule alternative sera le mécontentement parce que dans n’importe quel pays, qu’on le dise directement ou indirectement, il y a des gens qui ne sont pas d’accord. Ceux qui ne sont pas d’accord ou ils ont des moyens de le dire ou d’aller dans un projet qu’ils ont fait, ou ils le font dire dans les tous cas violemment. C’est pourquoi je dis que notre sens politique devrait nous conduire dans l’opposition comme le PS au Sénégal qui a géré pendant 40 ans.
    Même, tout récemment, quand Wade les a appelés, ils ont refusé. Voilà ce qui est attendu aujourd’hui de nous, démocrates africains. Qu’on joue les règles du jeu. Qu’on assume. La démocratie est aussi un jeu de gagnant-perdant. S’il n’y a pas de perdant dans une démocratie, ce n’est plus une démocratie. N’est- ce pas qu’on aurait dû assumer notre rôle de perdant ? Quelles que soient les raisons, on aurait assumé notre rôle et on serait sorti grandi. Je suis sûr que le peuple malien allait avoir beaucoup de respect pour les hommes politiques. L’Adema sera grandi aujourd’hui aux yeux des Maliens.
    Si ATT n’était pas candidat en 2007 ?

    Je ne sais pas comment les gens vont faire. Si ATT tombe en panne aujourd’hui, on est tous foutus. Les gens sont en panne d’alternative.
    Et pourtant, Il ne s’est pas encore déclaré ?

    J’espère qu’il va être candidat. J’espère bien aussi qu’il va y avoir plusieurs candidats. Aujourd’hui, il y a ATT, IBK. Aucun d’eux n’a dit qu’il est candidat. Depuis quelques jours, on parle de Boubèye. Aucun d’eux n’a ouvertement dit qu’il est candidat. Mais ce sont des candidats potentiels. J’espère qu’il va avoir un autre. Je souhaite qu’on va éviter ce que moi j’ai connu en 2002, c’est-à-dire 24 candidats. J’espère qu’on va avoir 4 à 5 candidats pour une pluralité de choix. C’est la démocratie. On n’a pas besoin d’un candidat unique. Il ne faut pas qu’on descende dans le parti unique.
    Parmi ces candidats potentiels, quel est votre choix ?

    Non, je n’ai pas fait mon choix. Comme je n’ai pas vu leur projet. Quand j’aurais leur projet, si je sens qu’un projet doit être soutenu. C’est en ce moment que je vais faire mon choix.
    Ancien ministre, aujourd’hui homme indépendant, qu’est-ce qu’Ousmane Sy pense de la gestion actuelle du pouvoir ?
    J’ai participé à la gestion du pouvoir. J’ai accompagné Alpha pendant dix ans. Donc je ne suis pas du genre à vilipender un homme d’Etat, à considérer que tout le malheur est causé par lui. Ceci dit, je pense qu’on aurait pu mieux gérer la situation politique. Sincèrement aujourd’hui, je ne parle même pas du bilan de ATT. Ce qui m’inquiète beaucoup, c’est la situation dans laquelle on est en train de mettre la politique. Je pense qu’on aurait pu éviter la clochardisation de la politique. Aujourd’hui, la politique est clochardisée. Cela ne permet pas de construire une démocratie. Si j’ai un reproche à faire à la gestion publique actuelle, c’est ça. La démocratie ne se décrète pas, elle se construit sur un processus où chacun vient avec sa pierre. Affaiblir les partis, décrédibiliser les hommes politiques, je pense que ça n’aide pas. C’est vraiment une conviction personnelle. C’est ce que je déplore aujourd’hui quand je regarde la scène politique. Ce n’est pas même la responsabilité première du président qui a dit qu’il n’a appelé personne et que la porte est grandement ouverte. Il l’a dit publiquement. Je crois que c’est peut être la responsabilité de l’homme politique.
    M Ousmane Sy, peut-on savoir votre point de vue sur la pauvreté et la corruption au Mali ?

    D’abord la pauvreté. Le slogan de la pauvreté est en train de cacher quelque chose de très grave dans notre pays. Ce qui est dangereux dans notre pays, c’e sont les inégalités. Il y a une minorité qui s’enrichit et une majorité qui s’appauvrit. Derrière le slogan du concept de lutte contre la pauvreté, se cachent les inégalités. Ça c’est très dangereux.
    A l’échelle africaine même au-delà du Mali, nous africains, nous empochons derrière la communauté internationale sur le concept de la pauvreté. C’est un signe de manque d’ambition pour notre continent. La lutte contre la pauvreté n’est pas un projet. Le projet, c’est le développement, c’est l’ambition de se développer. La lutte contre la pauvreté, c’est la vision d’un autre. Je pense que c’est la première grande faillite de notre système politique. Notre regard sur nous-mêmes et le regard des autres sur nous. Aujourd’hui, à la place d’une stratégie de lutte contre la pauvreté, on aurait pu mettre en place une stratégie pour la croissance et le développement.
    Quant à la corruption, si l’on est honnête, le slogan de lutte contre la corruption doit être réfléchi. Quand on regarde notre société, je ne suis pas sûr qu’elle soit contre ce que l’on appelle communément corruption, c’est-à-dire puiser dans les caisses de l’Etat, tel qu’on est en train de condamner publiquement. Les régimes politiques qui se sont succédé depuis l’indépendance, ont tous parlé de la lutte contre la corruption. Ma première opération de lutte contre la corruption a commencé en 1967. J’étais à l’époque au lycée. C’était l’opération taxi. Les fonctionnaires qui gagnaient leur vie ont acheté des voitures appelées des taxis. Le régime à l’époque a décidé de faire une opération appelée ‘’opération taxi’’.
    Sous la deuxième république, il y a eu des lois condamnant à mort pour le détournement plus de 10 millions. Alpha est venu. Il y a eu beaucoup de choses sur la lutte contre la corruption. ATT est venu voilà bientôt 5 ans, on a créé le Vérificateur général. Mais quand on regarde les choses évoluer, on dirait que de plus en plus la corruption augmente. Cela veut dire qu’il y a un problème.
    Moi, je crois que le problème, il faut le regarder lucidement : ‘’Est-ce que le fait, aujourd’hui, de prendre les biens de l’Etat au profit de sa famille, de son clan, de ses amis, est condamné par les Maliens ? Je ne suis pas sûr. Au contraire, c’est même apprécié. Mais, il n’y a qu’à regarder aujourd’hui ce que la société valorise. Quand tu sors et que tu n’as rien. Les gens disent que tu es un enfant maudit. Par contre, ceux qui ont puisé dans la caisse et qui ont distribué, on les appelle les enfants bénis et que leur pouvoir leur a servi à quelque chose. Mais, regardez ! Vous êtes Maliens. Je suis Malien. Quand tu sors du pouvoir et que tu n’as rien, les gens disent que ce n’est pas possible. Dès que tu sors, tout le monde est persuadé que tu es sorti avec des millions sinon des milliards. Le premier problème de la corruption est que nous avons des conduites sociales qui ne condamnent pas de prendre dans les caisses de l’Etat pour faire vivre sa famille, ses amis. Pour les gens, ils ne sont pas concernés par l’Etat. Par contre cela ne veut pas que dire notre société admet des voleurs. Il y a des choses auxquelles les gens ne touchent pas. C’est l’Etat, tout le monde dit que c’est l’Etat. Et l’Etat n’est censé concerner personne. Donc il nourrit leur famille, leur clan et leurs amis. Parce que c’est là où il y a de l’assurance ‘’ Si tu ne fais pas quelque chose, le jour où tu vas quitter, tu nous retrouvera ici. Parce qu’on n’a pas d’assurance…’’. Donc nous sommes dans un cercle vicieux. Tant que la société sera bienveillante sur la question, tant que le pillage des biens en faveur de sa famille, de son clan n’est pas condamné par la société, on restera comme ça. C’est mon point de vue sur la corruption. C’est une question de fond.
    Entretien réalisé par Djibril SACKO et Chiaka DOUMBIA

  2. Ibà Ndiaye est le candidat naturel de l’adema car Tapo est sale avec la question de l’argent de la Ceni. Si l’Adema veut gagner il faut choisir Ibà Ndiaye.

    • C’est de cela que découle tous les maux du Mali de ces dernières années! Qui êtes vous pour accuser Tapo à propos de sa Présidence à la CENI,quelles peuves pouvez avancer ? Depuis des années tout le monde le dit mais qui a daigné afficher une seule preuve de détournement ou autre ? Pourtant après sa Présidence ce Monsieur a été désigné comme observateur de combien d’élections dans le monde par les plus grandes démocraties qui ont toujours financé et contrôlé les budgets pour les élections dans la sou-region?

    • GAWOULO IBA OU BOZODEN TAPO CE BLANC BONETE ET BONET BLANC , CES 2 MECS QUI OSERA CONFIER MEME UN PROJET SERIEUX A CES TYPES FUT -IL UN PAYS TOUT ENTIER QU’ILS ONT MIS A TERRE , CES 2 MECS DANS L’ARENE CE COMME LES LOUPS DANS LA BERGERIE…ET BONJOUR LES AGNEAUX NON ?
      ASTAFIROULAHI 10 000 FOIS VOULOIR PRONNOCER LE NOM MEME DE CES MECS VOUS COMBLE DE PECHES ET MALEDICTION.

  3. M. OUSMANE SY (MALI),

    LAUREAT DU PRIX INTERNATIONAL ROI BAUDOUIN POUR LE DEVELOPPEMENT 2004-2005

    ”pour la force de sa vision et le courage de ses idées au sujet de la gouvernance en Afrique, et pour l’originalité de ses actions au Mali où, par un processus participatif de décentralisation et l’organisation d’élections transparentes, il est parvenu à créer un cadre stimulant une meilleure gestion publique et une stabilité renforcée, deux conditions essentielles au développement.”

    Ousmane Sy, né en 1949, Malien, est la figure de proue de la décentralisation et de la réforme de la gouvernance dans son pays. Mais il l’est également au niveau de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, où il plaide pour que les réformes mises en œuvre aux niveaux local et national aillent de pair avec des réformes au niveau régional.

    Diplômé en agroéconomie et développement agricole, docteur en développement économique et social, Ousmane Sy est chargé de programme du PNUD au Mali de 1987 à 1993. De 1993 à 2000, il pilote la « Mission de décentralisation et des réformes institutionnelles » chargée de conduire ce processus voulu par le nouveau pouvoir démocratique. En 2000, il entre au gouvernement comme ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, ce qui lui permet de convertir le travail technique en travail politique. Il est également chargé d’organiser les élections présidentielles de 2002.

    Un ancrage local, un retour à la diversité

    Au début de l’opération de décentralisation, le Mali comptait 19 communes urbaines. En 1998, 703 communes avaient été instaurées, en impliquant les populations locales dans leur création. Aujourd’hui, une dizaine de partis participent à la gestion publique et exercent des responsabilités à différents niveaux : une diversité politique s’est installée à travers la décentralisation.

    Ousmane Sy résume l’enjeu : La décentralisation permet assurément de consolider le processus démocratique, en élargissant sa base. Elle l’ancre au niveau local, en soumettant la démocratisation à l’épreuve des réalités de l’échelle locale. Elle constitue également un levier pour la dynamisation de l’économie locale, en rapprochant les décideurs des acteurs locaux. (…) Désormais, les décideurs sont des proches, issus du terroir, et non plus des gens nommés par le pouvoir central. De plus, l’interpellation des pouvoirs locaux peut se faire dans les langues régionales : la décentralisation a été synonyme de reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle.

    Le projet de décentralisation a effectivement servi de base aux négociations avec les mouvements rebelles des populations touaregs dans le Nord du pays. Il a permis de satisfaire les revendications de ces mouvements portant sur la reconnaissance de leur existence : la décentralisation est une réponse aux questions que pose la diversité. Celle-ci peut ainsi mieux s’exprimer. Il ne faut pas oublier que la nation malienne tire ses racines de vieux empires qui, dès les 8e et 9e siècles, s’étaient bâtis sur de vastes espaces régionaux, entre l’Atlantique et le Niger, de la lisière du désert au Liberia : l’empire du Ghana, du Mali, l’empire Songhaï… La décentralisation a permis à des communautés de retrouver des identités très anciennes.

    Un modèle exportable ?

    Fort de son expérience, Ousmane Sy a fondé avec d’autres africains le réseau « Dialogue sur la Gouvernance en Afrique », qui couvre actuellement 14 pays d’Afrique occidentale et centrale. Il préside depuis 1992 la Fondation rurale pour l’Afrique de l’Ouest (FRAO). Il a aussi créé son propre centre d’expertise et de conseil, le CEPIA (Centre d’expertises politiques et institutionnelles en Afrique).

    Beaucoup de pays d’Afrique ont pour point commun la mainmise d’une minorité sur les pouvoirs de décision et de gestion. Ils vivent une crise commune née de la centralisation héritée du pouvoir colonial. La décentralisation peut y apporter une réponse. En même temps, elle ouvre un débat fondamental sur le rôle et la place des autorités traditionnelles. C’est au tour de l’Afrique de trouver des réponses à cette question sur laquelle on a trop longtemps fait l’impasse.

    Aujourd’hui, j’accompagne une expérience au Tchad et une autre au Togo. Mais je n’y amène pas de recettes. Le plus important, c’est de mettre en avant un processus, une approche. Le premier principe que nous pouvons expliquer à d’autres, c’est que nous avons assumé la décentralisation comme une réforme politique et non pas comme une simple réforme administrative. Le deuxième, c’est que nous avons accepté d’ouvrir cette réforme à toutes les couches de la population. Pour cela, nous avons dû miser sur la communication. Le troisième veut que l’on accepte de tout mettre à plat, en faisant attention que cela ne mène pas au déchirement du pays.

    Le réseau « Dialogue sur la gouvernance en Afrique » met en commun les expériences développées au niveau local dans différents pays de l’Afrique de l’ouest, dont certaines sont plus anciennes que la décentralisation réalisée au Mali. Très vite, ces acteurs se sont rendu compte que la question de la gouvernance ne concerne pas seulement les Etats mais se pose aussi en termes d’intégration régionale : nos Etats sont trop loin des populations pour pouvoir agir sur le changement, la décentralisation s’impose donc à eux; mais ils sont aussi trop petits pour compter seuls face aux enjeux mondiaux de changement.

    Le changement est possible en Afrique

    Le message d’Ousmane Sy est clair, et sa conviction profonde : Le changement est possible en Afrique, malgré les images et l’actualité négatives qui engendrent trop souvent un afro-pessimisme. Tout mon discours, tout mon travail consistent à montrer que les changements sont possibles, à un certain nombre de conditions parmi lesquelles la décentralisation, une intégration des pays et une meilleure gouvernance s’inspirant du vécu des Africains figurent en bonne place.

    • Ousmane SY ne peut pas être le prochain Président de la république du Mali. Il ne doit même pas être candidat si on avait encore un minimum de respect pour nos institutions. Alors pourquoi vouloir incister tant pour casser ce qui reste de l’Adema? Il est un acteur clé de la transition, donc forclos pour être candidat à toutes les élections de sortie de transition. A force de s’entêter, il va conduire son parti à la dérive. Mais à quoi bon donner des conseils à un agonissant? Chi ban tô tè ladili kan min!

  4. Des vermines dexla republique, surtout iba, qui veulent nous achever. On dit non.

  5. ADEMA / URD = PARTI DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE AYANT EMMENÉ LE BATEAU MALI AU NAUFRAGE

    MES PENSÉES VONT AUX VICTIMES DE LEUR GESTION :

    FAMILLES ANCIENNEMENT BÉNÉFICIAIRES DU FONDS MONDIAL STOPPE A CAUSE DE LA CORRUPTION (AFFAIRE FONDS MONDIAL)

    FAMILLES SPOLIÉES DE LEURS BIENS FONCIERS AUSSI BIEN EN VILLE QUE DANS LES CAMPAGNES

    FAMILLES DES ILLUSTRES SOLDATS TOMBES AU FRONT SANS MUNITIONS
    (CAPITAINE SEKOU TRAORE ET CAMARADES NOUS NE VOUS OUBLIERONS JAMAIS)

    VIVE LE CHANGEMENT
    VIVE L’HOMME AU DESSUS DE TOUT SOUPÇON
    VIVE SOUMANA SAKO
    VIVE UN MALI POUR TOUS DES CHANCES ÉGALES POUR CHACUN

  6. @Leguen….Qu’est-ce que tu veux démontrer par là???? Que tu sois de l’Adema ou pas c’est ton problème……..Le peuple ne juge aucun de ces hommes de par leurs ambitions, mais plutôt de par les résultats qu’ils ont produits lorsqu’ils étaient au pouvoir…..car entre l’ambition et l’action, y a un grand pas…….On voit tous que le Mali est à terre aujourd’hui à cause de ces hommes en qui le peuple a placé sa modeste confiance et tu veux qu’on les adoube???? On leur dit merde et on leur dira merde jusque dans leur tombe……Quand un politicien nourrit des ambitions, c’est pour sa communauté, mais quand ca devient personnel et surtout quand il assouvit ses sales ambitions une fois au pouvoir, on criera AU VOLEUR, voila!!!! Iba est un voleur, les gars de l’Adema sont tous des voleurs…Aucun citoyen n’a une poutre aussi grosse dans son oeil que tes gars de l’Adema….Alors je te rectifie, pcq nous les petits voleurs on a une paille dans nos yeux qu’on voie la poutre dans l’oeil de Iba

  7. Pauvre ADEMA, aucun candidat sérieux, aucun candidat digne de ce nom. Dire que c’est ce parti qui dirige notre pays depuis 1990, pourquoi ne pas avoir pitié du Mali. Iba N’Diaye et Kassoum Tapo, 2 gros outsiders, des gens qui ne savent pas ce qu’ils veulent dans la vie. Qu’ont-ils fait pour le pays. Dans tous les cas,Je pense qu’ils doivent être départatgé à partir des services rendus à la nation et non à leur parti car, c’est sur ce plan que les maliens les attendent. Quoiqu’il en soit, celui d’entre les 2 qui l’emportera ne depassera pas le premier tour. Promis et juré.

  8. Voila la preuve que ce parti ne saura jamais dirriger les interets du Mali. Meme apres des semaines de reunions, son CE ne pouvait venir qu avec ousmane sy, iba n daye? Dembele? tapo? Le monde va a l envers ou quoi? Ces personnes ne deviendrons jamais president du Mali. Jamais au grand jamais. Si moi je sais comment cette commissikn ne peut pas le savoir? Peut etre ils doivent appelee modibo sidibe a devenir leur candidat?

    Le seul homme digne d etre president dans ce parti, pour le Mali d aujourdhui est SBM. et meme ce crimineld Alpha Oumar Konare doit savoir cela.

  9. UNE INTERVIEW DE OUSMANE SY: DECOUVREZ CET HOMME QUI PEUT CHANGER LE MALI
    Ousmane SY est-il pour une candidature interne au sein de l’Adema ? Fait-il partie de cet pro-Adema au sein de l’Adema qui estiment qu’il faut une candidature interne ?

    Oui ! Je vais vous dire pourquoi. Un parti est créé pour conquérir le pouvoir mais pas le pouvoir à tout prix. Le pouvoir à tout prix n’a pas de sens. Les partis politiques sont en manque de projet. C’est un projet qu’on amène aux populations et c’est à eux d’adhérer ou ne pas adhérer. C’est à eux de décider de vous confier le pouvoir ou de ne pas vous le confier. Quand les partis, dans leur grande majorité, renoncent à leur projet pour simplement dire que ‘’nous sommes avec un tel et nous le soutenons’’ moi, en tout cas, je suis contre ça. Maintenant, dans mon propre parti, la première fois où j’ai assisté à ce débat dans la Commission politique dont je suis membre, c’était pour entendre dire que le parti n’a pas de candidat.
    J’ai répliqué que, d’abord, ce n’était pas le débat de l’heure. Je n’exclus pas les alliances mais j’ai dit à l’époque que ce n’était pas le débat de l’heure, parce que nous mêmes nous n’avons pas fait le bilan. On a quand même géré le pays pendant 10 ans. On a fait de bonnes comme de mauvaises choses. On ne peut pas diriger pendant 10 ans et ne même pas sortir une feuille pour dire aux Maliens :’’ Voilà ce que vous nous avez confié, voilà ce que l’on a pu faire et voilà ce qui reste à faire et pourquoi nous n’avons pas pu le faire’’. Pour moi, c’est ce qui est préalable au lieu de penser à s’allier à quelqu’un. Une fois ce bilan fait, on aurait pu réfléchir sur un projet et quand on aurait défini le projet, on peut se mettre en quête des gens qui partagent les mêmes ambitions, les mêmes projets sur l’avenir du Mali. Je ne suis pas contre le fait de s’associer. Mais, estimer qu’on ne peut pas gagner les élections et chercher en conséquence quelqu’un pour nous conduire au pouvoir, moi je ne suis pas d’accord. La politique pour moi est un engagement pour un projet.
    Vous êtes favorable à une candidature interne au sein de la ruche, quel est alors votre choix ?

    Je n’ai pas d’idée fixe. Mais ce que je sais, c’est que je n’ai pas d’ambition de ce coté-là pour le moment. Il y a des militants de l’Adema qui sont là. Je pense qu’il faut leur donner l’occasion de s’exprimer. C’est dommage qu’on n’applique pas nos propres textes. Dans les textes, il y a trois articles qui parlent des choix de candidature pour toutes les élections. Donnons la parole aux militants de l’Adema. S’il n’y a pas de candidature, on peut dire: ’’Voilà, on n’a pas de candidat et on va voir avec qui s’aligner. En voici les conditions…’’. Je pense que tout ceci n’a pas été fait. Commencer à dire, un an et demi avant les élections, et avant même que celui qui est censé être candidat ne se déclare ’’nous, on te soutient’’. Je dis que c’est allé vite en besogne. Et ça cache des choses qui, pour moi, ne font pas honneur à la politique.
    Quelle est la position du président Alpha dans cette affaire ?

    Je ne connais pas sincèrement sa position car je n’ai pas discuté de ça avec lui.
    Lorsque vous dites de laisser le soin aux militants de l’Adema de se déclarer candidat, vous ne faites pas allusion au cas de Soumeylou ?

    Pourquoi pas ? Soumeylou m’a invité, même si je ne fais pas partie de son club. C’est un compagnon politique. Nous avons créé l’Adema ensemble. Il n’a pas dit qu’il créait un autre parti ni qu’il était candidat. Il ne faudrait quand même pas oublier pourquoi nous nous sommes battus et pourquoi on a demandé le pluralisme politique.
    J’ai l’impression qu’on oublie quelque part le sens même de ce combat. Pourquoi les Maliens sont sortis nombreux dans les rues au risque de leur vie en1991. C’était pour réclamer le pluralisme, la multiplication des candidatures. Quand il n’y a pas de pluralisme de choix, il n’y a pas de liberté de choix. Quand le choix se limite à un seul, il n’y a plus de pluralisme. Moi, je suis pour 3 à 5 candidatures. S’il y’a des candidats à l’Adema qui méritent et qui ont un projet, je crois qu’il faut les laisser s’exprimer plutôt que de chercher les raccourcis. Je suis pour une candidature interne au sein de l’Adema qui n’empêche pas les alliances car les alliances font partie la politique. Il faut créer les conditions de l’alliance. Ce qui s’est passé, je pense que c’est de l’abdication pure et simple.
    Si le CE Adema continue de soutenir le président ATT sans donner la liberté à ses militants de s’exprimer, quelle sera votre position ?

    Très sincèrement, ma position est connue à l’intérieur et à l’extérieur de l’Adema. La première fois que j’ai entendu parler de ça, je l’ai combattu. Quand la discussion interne au sein du parti s’est passée, ma section est l’une des sections de Bamako qui n’était pas d’accord. La conférence nationale en a discuté. Mais, je tiens à préciser, pour lever une équivoque, que la Conférence nationale n’a pas décidé de soutenir la candidature d’ATT.
    Je vous recommande d’aller regarder les résolutions de la Conférence nationale. La Conférence nationale a recommandé au Comité exécutif de voir les conditions de transformation du soutien politique en soutien électoral. Et d’aller voir comment créer les conditions pour que cela soit possible. Pour que cela soit possible, aujourd’hui, il faut réviser les textes du parti. ATT n’est pas militant de l’Adema. Il s’en défend d’ailleurs. Il n’a jamais dit qu’il est militant de l’Adema. Donc, nos textes ont prévu une modalité. Il faut que ça soit exigé pour qu’on aille chercher des candidats dehors. Je n’ai pas caché cette position. A l’intérieur du parti, je l’ai défendue.
    Aujourd’hui, je pense que créer une situation comme ça compromet la crédibilité de la démocratie. C’est pourquoi je me donne la liberté de défendre cette position, hors même du parti. Je ne pense pas que c’est un parti simplement qui est en cause, mais c’est la démocratie même qui est en cause. En réalité, ce que l’on voit, c’est l’image de l’homme politique. Je suis en train de boucler une étude que j’ai faite avec des consultants indépendants sur les partis politiques. On va d’ailleurs organiser un atelier là-dessus.
    Ce qui sort de tout ça est que l’homme politique est présenté comme le plus machiavélique de notre société. L’image de l’homme politique, c’est le menteur, le voleur, le brigand. Non, le mensonge, ce n’est pas la politique qui, au contraire, est l’une des nobles activités du monde. Non, ce n’est pas ce que nous avons appris. Quand je vois la politique devenir une histoire d’argent, je dis :’’ non ! Je vais me démarquer de ça’’. Voilà pourquoi je suis contre cet engouement. Je ne sais pas pourquoi.
    C’est lié à moi. C’est une remarque, quand bien même je n’ai pas des rancoeurs particulières contre ATT. Mon problème est qu’aujourd’hui les partis politiques deviennent simplement des marchepieds pour accéder au pouvoir sans que l’on dise aux Maliens ce que l’on veut faire. C’est pourquoi dans notre parti, je me bats pour un projet. Vous voyez, on est à cinq mois des élections, est-ce que vous entendez parler d’un projet ? Est-ce que vous entendez les partis dire :’’Réfléchissons autour d’un projet que nous allons proposer aux Maliens’’. Est-ce que le débat politique est une confrontation sur l’avenir du Mali ? Et, après, quand on a un taux de participation de 8 à 10%, on s’étonne. On dit que les gens votent de moins en moins. Ah, je dis que les gens ont de plus en plus de raisons de ne pas aller voter.
    Donc, c’est à peu près ce que Tiéman Coulibaly disait l’autre jour ? Que les hommes politiques suivent ATT comme un bus ?

    J’ai bien aimé son image de Sotrama dans lequel tout le monde s’engouffre. Bien que ATT, lui, sait où il va. Mais les autres le savent-ils ? Malgré tout, il gère notre avenir. J’espère qu’ATT sait où il va.
    Avec votre prise de position en plus d’autres cadres de l’Adema, est-ce que le scénario de 2002 n’est pas prévisible ?
    En fait, l’Adema n’est pas sorti de sa crise. Je suis convaincu de ça. La crise de l’Adema est très profonde. Il faut que l’on fasse l’histoire de ce parti. L’Adema est sorti de la lutte pour la démocratie. D’abord, il y a un noyau de partis clandestins auquel est venu se greffer des démocrates venus de tous les bords, de l’extrême gauche à l’extrême droite, même les plus libéraux. Un an après sa création, ce parti a eu entre les mains le pouvoir d’Etat. Rappelons le contexte, un pouvoir d’Etat complètement cassé. Je me souviens quand Alpha a été investi en 1992, les observateurs les plus avisés disaient :’’On lui donne trois mois’’, les plus optimistes disaient six mois, parce que l’Etat était par terre. Dans cette situation, le parti a été oublié quelque part, nous avons mis toutes nos capacités sur le pouvoir d’Etat. Bien qu’à l’époque certains camarades l’ont dénoncé. Le parti a été laissé entre des mains et puis comme dit un de mes amis, dans cette formule en bambara ‘’ Ni bafara, a bè gnaman tiè’’.
    Le parti est entré dans une logique d’accaparer tout. C’est comme ça qu’on est sorti de notre logique de parti. Je me souviens, il y a eu des débats pour identifier les candidats pour les législatives. Les gens disaient ‘’on va prendre celui-ci parce qu’il est capable de nous faire gagner’’. A l’époque, on a beaucoup discuté. On cherche quelqu’un qui est capable de faire défendre le parti mais si on prend quelqu’un qui est capable de nous faire gagner, dès qu’il gagne, c’est lui qui a fait gagner le parti et non pas le parti qui l’a fait gagné. Voilà, les dérives dans lesquelles nous sommes entrés. C’est comme ça que nous avons reconduit dans nos rangs des anciens udpmistes et des anciens ‘’machins’’. Et l’Adema, petit à petit ‘’A kèra donbagala filiyè’’. Voilà la crise profonde de l’Adema.
    Lorsqu’on est sorti de 2002, au lieu qu’on prenne le temps de réfléchir pour nous réparer, pour nous reconstruire, pour nous faire le point, on a recommencé dans la lancée. On n’a pas eu le courage d’aller dans l’opposition. On dit : ‘’Amadou, il est d’accord avec nous. Il faut aller avec lui !’’ On n’a jamais voulu faire face au problème réel de l’Adema. Ça m’étonne que tout ce que l’on a connu en 2002, les indisciplinés et les ‘’machins’’ puisse reprendre, parce qu’on n’a pas attaqué le problème au fond. Je me dis que, quand on sortira des élections 2007 et que tous les espoirs vont être déçus, peut être qu’en ce moment on aura suffisamment le temps à se pencher sur la reconstruction de l’appareil du parti. C’est à ça que je rêve aujourd’hui.
    Pour moi, 2007 n’est pas un enjeu. Au sortir de 2007, essayons de voir comment refonder nos projets. Amener la politique autour des projets. Refondons nos unions autour d’un projet et non autour d’un homme. Quelque chose a tué l’Adema et les autres partis qui fondent tout autour d’un homme. Je suis contre cette idée. C’est pourquoi, j’évite toujours d’entrer dans des débats de personne. La politique pour moi, c’est une confrontation d’idées, une confrontation de projets. Je pense aujourd’hui que la seule façon de sauver l’Adema est peut-être qu’on réfléchisse comme en 1992 où on a écrit notre ambition pour le Mali. A la sortie de 2007, il faut qu’on cherche à reconquérir la confiance des Maliens et surtout des militants de l’Adema qui ont besoin d’être remobilisés, de croire aux hommes politiques.
    Ousmane SY est-il un homme qui gène aujourd’hui ?

    C’est possible que je gène. Mais je ne fais pas ça pour gêner. Je pense que dans un pays démocratique à dimension comme le Mali, l’expression d’une idée ne doit pas gêner. Je pense que c’est même salutaire. On est représenté dans les organisations internationales. Mon travail fait que je voyage beaucoup en dehors du Mali. Et le Mali a une réputation qui exige que nous puissions avoir la capacité de gérer nos situations. Moi je pense que dans un pays où tout le monde est d’accord, c’est la pire des choses qui peut arriver. C’est l’une des raisons qui m’a fait signer le Manifeste pour dénoncer ce consensus.
    Je suis un signataire du Manifeste, mais je ne suis pas un militant de l’Adj. J’ai signé le manifeste parce que je suis un démocrate et je crois en ce qui se trouve dedans.
    Dans un pays où il n’y a pas de confrontation d’idées, où il n’y a pas de débats d’idées, il y a régression. Je ne parle pas de la confrontation de personnes, mais c’est la confrontation d’idées qui fait avancer un pays.
    Dr Ousmane SY pourrait gêner qui à votre avis ?

    Je peux gêner beaucoup de gens. Ousmane Sy est un homme libre, un indépendant. Nous sommes dans un pays où l’on n’aime pas les hommes libres car il faut un ‘’Jatigui’’ pour tout le monde. Moi, je fais partie de ces gens qui n’ont pas de ‘’Jatigui’’. Ça gène ? Je suis fier aujourd’hui que les Maliens me respectent. Après 10 ans de gestion, je reconnais vraiment que les Maliens me respectent. Ce qui veut dire que je ne gène pas la majorité des Maliens, sinon j’aurais dû me retrouver en exil. Je n’ai jamais accusé quelqu’un. Je ne fais que donner mon point de vue.
    Même au sein de l’Adema ?

    Peut-être dans l’Adema, je gène des gens. Mais je ne dramatise pas cela. J’estime que quand je donne un point de vue divergent, ça gène des gens. Quand j’ai signé le Manifeste, on m’a dit :’’Pourquoi tu ne portes pas le débat dans ton parti, au lieu de le mener ailleurs ?’’
    Je vais vous faire une anecdote : quand je suis arrivé à la tête du département de l’Administration territoriale en 2000, un de vos confrères m’avait interpellé pour me dire ‘’Ah, M. Sy, vous êtes membre fondateur de l’Adema et on vous a mis-là pour faire gagner l’Adema’’. J’ai répondu que je suis un militant de l’Adema mais, pour moi, ‘’l’Adema est un instrument dont la finalité est la démocratie. Donc, je ne ferais rien contre la démocratie avec ou sans l’Adema, parce que mon rôle ici est d’organiser les élections. Ceux qui sont chargés de faire gagner le parti sont au siège’’. A l’époque ça m’a coûté quelques récriminations au niveau de mon parti, car lors d’une réunion, on m’a interpellé sur le sujet et je me suis bien défendu.
    Ousmane Sy, l’homme qui a piloté le processus électoral en 2002 au terme duquel ATT est revenu aux affaires, trouve-t-il à redire sur la gouvernance actuelle ?

    Je pense que l’alternance est une bonne chose. C’est dommage que mon parti ait perdu. Une alternance est saine pour la démocratie. Je pense que, globalement et malgré tout ce que l’on dit, les élections se sont bien passées surtout les conditions dans lesquelles elles ont été organisées. En quoi, on juge une élection crédible ?
    C’est quand le perdant félicite le gagnant. Les gens ont oublié ça. En 2002, Soumaila Cissé, qui était le challenger d’ATT, a félicité ATT avant la proclamation officielle des résultats. C’est des petites choses qui font la grandeur de la démocratie. Celui qui perd reconnaît qu’il a perdu. Quelles que soient les raisons et il félicite le gagnant. Et cela s’est passé en 2002. Je pense que certaines choses ont marché.
    Je ne suis pas contre l’alternative que cela a produite. Si j’ai un reproche à faire, c’est que mon parti n’a pas pu gérer l’après élection. C’est ma seule frustration. Aujourd’hui, j’aurais été fier, homme de gauche, démocrate africain qu’on soit dans notre rôle au sein de l’opposition pour réfléchir à une alternative. Cela ne veut pas dire que je suis contre ATT. Dans un pays où il n’y a pas d’alternative politique, la seule alternative sera le mécontentement parce que dans n’importe quel pays, qu’on le dise directement ou indirectement, il y a des gens qui ne sont pas d’accord. Ceux qui ne sont pas d’accord ou ils ont des moyens de le dire ou d’aller dans un projet qu’ils ont fait, ou ils le font dire dans les tous cas violemment. C’est pourquoi je dis que notre sens politique devrait nous conduire dans l’opposition comme le PS au Sénégal qui a géré pendant 40 ans.
    Même, tout récemment, quand Wade les a appelés, ils ont refusé. Voilà ce qui est attendu aujourd’hui de nous, démocrates africains. Qu’on joue les règles du jeu. Qu’on assume. La démocratie est aussi un jeu de gagnant-perdant. S’il n’y a pas de perdant dans une démocratie, ce n’est plus une démocratie. N’est- ce pas qu’on aurait dû assumer notre rôle de perdant ? Quelles que soient les raisons, on aurait assumé notre rôle et on serait sorti grandi. Je suis sûr que le peuple malien allait avoir beaucoup de respect pour les hommes politiques. L’Adema sera grandi aujourd’hui aux yeux des Maliens.
    Si ATT n’était pas candidat en 2007 ?

    Je ne sais pas comment les gens vont faire. Si ATT tombe en panne aujourd’hui, on est tous foutus. Les gens sont en panne d’alternative.
    Et pourtant, Il ne s’est pas encore déclaré ?

    J’espère qu’il va être candidat. J’espère bien aussi qu’il va y avoir plusieurs candidats. Aujourd’hui, il y a ATT, IBK. Aucun d’eux n’a dit qu’il est candidat. Depuis quelques jours, on parle de Boubèye. Aucun d’eux n’a ouvertement dit qu’il est candidat. Mais ce sont des candidats potentiels. J’espère qu’il va avoir un autre. Je souhaite qu’on va éviter ce que moi j’ai connu en 2002, c’est-à-dire 24 candidats. J’espère qu’on va avoir 4 à 5 candidats pour une pluralité de choix. C’est la démocratie. On n’a pas besoin d’un candidat unique. Il ne faut pas qu’on descende dans le parti unique.
    Parmi ces candidats potentiels, quel est votre choix ?

    Non, je n’ai pas fait mon choix. Comme je n’ai pas vu leur projet. Quand j’aurais leur projet, si je sens qu’un projet doit être soutenu. C’est en ce moment que je vais faire mon choix.
    Ancien ministre, aujourd’hui homme indépendant, qu’est-ce qu’Ousmane Sy pense de la gestion actuelle du pouvoir ?
    J’ai participé à la gestion du pouvoir. J’ai accompagné Alpha pendant dix ans. Donc je ne suis pas du genre à vilipender un homme d’Etat, à considérer que tout le malheur est causé par lui. Ceci dit, je pense qu’on aurait pu mieux gérer la situation politique. Sincèrement aujourd’hui, je ne parle même pas du bilan de ATT. Ce qui m’inquiète beaucoup, c’est la situation dans laquelle on est en train de mettre la politique. Je pense qu’on aurait pu éviter la clochardisation de la politique. Aujourd’hui, la politique est clochardisée. Cela ne permet pas de construire une démocratie. Si j’ai un reproche à faire à la gestion publique actuelle, c’est ça. La démocratie ne se décrète pas, elle se construit sur un processus où chacun vient avec sa pierre. Affaiblir les partis, décrédibiliser les hommes politiques, je pense que ça n’aide pas. C’est vraiment une conviction personnelle. C’est ce que je déplore aujourd’hui quand je regarde la scène politique. Ce n’est pas même la responsabilité première du président qui a dit qu’il n’a appelé personne et que la porte est grandement ouverte. Il l’a dit publiquement. Je crois que c’est peut être la responsabilité de l’homme politique.
    M Ousmane Sy, peut-on savoir votre point de vue sur la pauvreté et la corruption au Mali ?

    D’abord la pauvreté. Le slogan de la pauvreté est en train de cacher quelque chose de très grave dans notre pays. Ce qui est dangereux dans notre pays, c’e sont les inégalités. Il y a une minorité qui s’enrichit et une majorité qui s’appauvrit. Derrière le slogan du concept de lutte contre la pauvreté, se cachent les inégalités. Ça c’est très dangereux.
    A l’échelle africaine même au-delà du Mali, nous africains, nous empochons derrière la communauté internationale sur le concept de la pauvreté. C’est un signe de manque d’ambition pour notre continent. La lutte contre la pauvreté n’est pas un projet. Le projet, c’est le développement, c’est l’ambition de se développer. La lutte contre la pauvreté, c’est la vision d’un autre. Je pense que c’est la première grande faillite de notre système politique. Notre regard sur nous-mêmes et le regard des autres sur nous. Aujourd’hui, à la place d’une stratégie de lutte contre la pauvreté, on aurait pu mettre en place une stratégie pour la croissance et le développement.
    Quant à la corruption, si l’on est honnête, le slogan de lutte contre la corruption doit être réfléchi. Quand on regarde notre société, je ne suis pas sûr qu’elle soit contre ce que l’on appelle communément corruption, c’est-à-dire puiser dans les caisses de l’Etat, tel qu’on est en train de condamner publiquement. Les régimes politiques qui se sont succédé depuis l’indépendance, ont tous parlé de la lutte contre la corruption. Ma première opération de lutte contre la corruption a commencé en 1967. J’étais à l’époque au lycée. C’était l’opération taxi. Les fonctionnaires qui gagnaient leur vie ont acheté des voitures appelées des taxis. Le régime à l’époque a décidé de faire une opération appelée ‘’opération taxi’’.
    Sous la deuxième république, il y a eu des lois condamnant à mort pour le détournement plus de 10 millions. Alpha est venu. Il y a eu beaucoup de choses sur la lutte contre la corruption. ATT est venu voilà bientôt 5 ans, on a créé le Vérificateur général. Mais quand on regarde les choses évoluer, on dirait que de plus en plus la corruption augmente. Cela veut dire qu’il y a un problème.
    Moi, je crois que le problème, il faut le regarder lucidement : ‘’Est-ce que le fait, aujourd’hui, de prendre les biens de l’Etat au profit de sa famille, de son clan, de ses amis, est condamné par les Maliens ? Je ne suis pas sûr. Au contraire, c’est même apprécié. Mais, il n’y a qu’à regarder aujourd’hui ce que la société valorise. Quand tu sors et que tu n’as rien. Les gens disent que tu es un enfant maudit. Par contre, ceux qui ont puisé dans la caisse et qui ont distribué, on les appelle les enfants bénis et que leur pouvoir leur a servi à quelque chose. Mais, regardez ! Vous êtes Maliens. Je suis Malien. Quand tu sors du pouvoir et que tu n’as rien, les gens disent que ce n’est pas possible. Dès que tu sors, tout le monde est persuadé que tu es sorti avec des millions sinon des milliards. Le premier problème de la corruption est que nous avons des conduites sociales qui ne condamnent pas de prendre dans les caisses de l’Etat pour faire vivre sa famille, ses amis. Pour les gens, ils ne sont pas concernés par l’Etat. Par contre cela ne veut pas que dire notre société admet des voleurs. Il y a des choses auxquelles les gens ne touchent pas. C’est l’Etat, tout le monde dit que c’est l’Etat. Et l’Etat n’est censé concerner personne. Donc il nourrit leur famille, leur clan et leurs amis. Parce que c’est là où il y a de l’assurance ‘’ Si tu ne fais pas quelque chose, le jour où tu vas quitter, tu nous retrouvera ici. Parce qu’on n’a pas d’assurance…’’. Donc nous sommes dans un cercle vicieux. Tant que la société sera bienveillante sur la question, tant que le pillage des biens en faveur de sa famille, de son clan n’est pas condamné par la société, on restera comme ça. C’est mon point de vue sur la corruption. C’est une question de fond.
    Entretien réalisé par Djibril SACKO et Chiaka DOUMBIA

  10. Prix BAUDOIN
    En décembre 2004, il est récompensé par le prix international Roi Baudouin pour le développement « pour la force de sa vision et le courage de ses idées au sujet de la gouvernance en Afrique, et pour l’originalité de ses actions au Mali où, par un processus participatif de décentralisation et l’organisation d’élections transparentes, il est parvenu à créer un cadre stimulant une meilleure gestion publique et une stabilité renforcée; deux conditions essentielles au développement ».
    Ousmane SY, 16 novembre 2012
    Bonjour à toutes et à tous
    Grand merci de partager la pertinence de mes propos et merci pour les appréciations adressées à mon humble personne. Malgré vos excuses par avance, je me dois de partager publiquement avec vous mes convictions. Je suis un militant habitué à la critique et à l’autocritique.
    Un aîné et ami, Richard Toé que vous connaissez certainement, m’a appris qu’un individu, quelque soit sa vérité, me peut avoir raison sur le groupe. Ce que j’ai retenu de cette sagesse est que la vérité du moment est toujours celle du groupe.
    Ma responsabilité en tant qu’individu est, et restera, de me battre patiemment, de façon déterminée et avec conviction dans le groupe où je suis pour que ma vérité devienne un jour la sienne. Les convictions politiques que je porte ont été forgées dans l’engagement pour mes idées et le respect de la discipline du groupe. Tous ceux qui me connaissent au Mali et ailleurs savent que personnellement, depuis 2002, je n’ai jamais été d’accord avec le choix que mon Parti a fait d’accompagner le régime d’ATT. Je n’ai aussi jamais fait mystère de mon rejet du système ATT depuis 2002. Je l’ai dit et écrit à de nombreuses occasions et de plusieurs façons.
    Je ne suis du genre de ceux qui tapent sur les cadavres parce qu’ils n’ont pas la possibilité de se défendre. Dans mon désaccord avec la ligne majoritaire de mon Parti, j’avais deux possibilités d’action. Claquer la porte pour d’autres horizons, comme certains l’ont fait, où rester et continuer à me battre avec conviction et engagement pour le triomphe de mes idées. J’ai choisi la 2ème posture vaille que vaille parce que d’une part, pour moi, le Parti Adema-PASJ, quelque soient les difficultés et les vicissitudes du moment, est un héritage (patrimoine) politique que je me dois d’assumer dans l’honneur et la dignité, d’autre part, je suis de ceux qui ne vivent pas de politique, donc capable à chaque occasion de préserver sa marge de liberté de pensée et de parole.
    Donc pour finir sur ce chapitre, quelque soient les haut et les bas de mon Parti, j’y resterais et je continuerais à me battre tant que j’ai la santé à l’intérieur ( à différentes positions) pour mes convictions. Dans mon éducation de Torodo, on ne jette pas un héritage, on se bat pour l’améliorer et le préserver et jusqu’au bout.
    Deuxièmement, les reproches que je fais aujourd’hui au Premier Ministre, que j’ai croisé une fois dans un vol mais que je ne connais pas avant qu’il ne soit au Gouvernement, vaudraient pour n’importe quel Premier Ministre s’il arrive que je ne soit pas d’accord avec ce qu’il dit ou ce qu’il fait. Je n’ai rien contre la personne de CMD, que je respecte. Mais je me sens pleinement concerné par tout ce qui concerne mon pays. Un Premier Ministre de mon Parti ferait ce qu’il fait aujourd’hui, je vous assure que je dirais ce que je dis avec autant de force et de conviction. Pour votre information, je n’ai pas hésité, avec d’autres camarades, à le faire en 1994 (Manifeste pour la Patrie) au temps du Président Konaré qui est mon camarade.
    J’ai réédité en 2006 avec beaucoup d’autres camarades de l’ADJ qui à l’époque dénonçaient ce qui semble être une découverte aujourd’hui pour beaucoup de gens comme vous. Si à l’époque cette initiative avait été largement soutenu, nous aurions peut être éviter à notre pays la situation qu’il connaît aujourd’hui.
    Etre bon citoyen, c’est aussi accepter de s’engager pour la construction du collectif malgré les vicissitudes et les critiques justes ou injustes. Tous ceux qui s’engagent ont un bilan qui, par définition, a du positif (il faut en être fier) et du négatif qu’il faut assumer et chercher à corriger. En tant que citoyen de ce pays, je livre mon opinion sur la façon dont le Premier Ministre conduit une mission publique qui me concerne. C’est ce qui est important dans la mesure où mes idées peuvent aller à la rencontre des idées d’autres maliennes et maliens pour sortir notre pays de cette crise.
    Une opinion reste une opinion même si elle sort de la bouche d’un fou ou d’un voleur. C’est la raison pour laquelle nous avions choisi en 1989 de mettre en devise, au moment de la création du journal « Les Echos », la sagesse disant : « Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis, mais je ne battrais pour que tu le dises ». Si ce que je dis aujourd’hui sur la gestion de CMD est juste et pertinent, c’est ce qui m’importe. Le reste est détail en ce qui me concerne. Heureusement que vous trouvez que c’est pertinent, c’est une bonne base pour que nous avancions ensemble pour un Mali uni et fort.
    Enfin en qui concerne le bilan de l’engagement politique et de la gestion de ma génération, je vous surprendre en vous disant que j’en suis personnellement fière. Notre combat politique a été pour un Mali pluriel et libre. Ceci, malgré la dure crise du moment, est un acquis qu’il s’agit de préserver et de consolider.
    Quant à la qualité de la démocratie, elle ne se décrète pas mais se construira, comme partout dans le monde par des avancées et de reculs, avec tous les maliens. Engageons nous tous pour améliorer les avancées et éviter les mauvais comportements et les grands reculs. Les mauvais dirigeants ne sont pas une génération spontanée. Ils sont aussi le choix de la majorité des maliens.
    Pour ce qui est la transition des générations, elle me parait une évidence et elle est en cours pour tous ceux qui savent observer et lire les mutations politiques. Mais seulement je voudrais attirer votre attention sur 2 choses. La carrière politique, comme la carrière professionnelle se construisent par l’escalier, c’est à dire par étape. De mon expérience, tout ceux qui prennent l’ascenseur pour monter, descendront par l’ascenseur. Malheureusement beaucoup de jeunes ne veulent prendre que l’ascenseur. Ensuite, j’espère vivement que le tri de la nouvelle génération des leaders politiques se fera sur la base des valeurs éthiques et morales qu’ils portent et non sur le volume de leur portefeuille, l’ampleur de leur capacité à être des courtisans et porteurs de mallettes ou leur capacité momentanée à rendre des services à leur clan et famille. C’est sur ce chapitre qu’il faut forcement une évolution et pas seulement sur l’âge.
    Que le combat juste pour le Mali continue dans la grandeur et la dignité.
    Portez vous bien
    Ousmane SY

  11. Seuls ceux qui ne font rien, n’entreprennent rien peuvent ne rien se reprocher à part le fait d’être fainéant donc bon-à-rien. Mais dès lors que tu entreprends, fais des choses, nourris des ambitions, tu auras toujours des choses à te reprocher telles que celui de ne jamais pouvoir plaire à tout le monde ou encore de ne pouvoir satisfaire tout le monde ou encore d’avoir connu des lacunes, des insuffisances, des erreurs et mêmes des fois des fautes. DEN BE BI’IN A TA BAKA DE BOLO. FOUKARI DE TA DON.

  12. TOUS LES FUTURS ADVERSAIRES DE L’ADEMA SONT RENTRES EN “KALOHA” CHEZ LES PLUS GRANDS MARABOUTS ET FETICHEURS POUR QUE LE CHOIX DU PARTI SE PORTE SUR IBA.
    ALORS DEVINEZ POURQUOI?

      • Parceque cela les arrange bocou d’avoir un candidat qui ne faira pas le poids en face d’eux.

    • Scoop, ces adversaires dont vous parlez, s’ils existent réellement c’est qu’ils ne sont pas tombés du ciel et ne sont pas non plus des extra-terrestres. Ce sont les mêmes avec lesquels nous partageons l’histoire récente et l’avenir commun de notre pays. Les hommes politiques au Mali, les vrais, (exception faite des charlatans politiques naturellemnt), se connaissent et se respectent malgré tout ce que vous pouvez imaginer ou insinuer. Vous serez surpris lors des campagnes et du choix de la majorité des maliens. Qui vivra verra!

  13. Après Dioncounda, pourquoi Ousmane SY est notre meilleur candidat pour la victoire
    (Les 22 raisons)

    1. Il a la légitimité historique, car ayant été là depuis le début de l’association et du Parti ADEMA-PASJ ;

    2. Il a toujours été d’une grande fidélité au Parti malgré son désaccord avec certaines décisions et choix faites au sein du Parti ;

    3. Il a toujours accepté et à assumer toutes les missions du Parti avec dévouement et disponibilité ;

    4. Il a toujours fait preuve d’intégrité et défendu les principes et valeurs du Parti et de la démocratie ;

    5. Il a toujours respecté et appliqué les orientations et décisions du Parti, même celles avec lesquelles il n’était pas d’accord ;

    6. Il a été l’un des rares hommes politique au sein du Parti a désapprouvé ouvertement le choix du Parti a accompagné le régime d’ATT et l’histoire vous a donné raison ;

    7. Il est la personne la mieux indiquée pour garantir la refondation du Parti sur les valeurs et les idéaux qui ont prévalus lors de sa création ;

    8. Il est un homme d’expérience tant sur le plan politique que professionnelle ayant le respect et l’estime des citoyens maliens bien au delà même du Parti ;

    9. Il a été un ministre emblématique de notre Parti (père de la décentralisation au Mali), l’une des plus grandes réussites institutionnelle au Mali et en Afrique ;

    10. Sa valeur et ses compétences en Gouvernance et Décentralisation ont été reconnues sur le plan international (Lauréat du Prestigieux Prix Baudouin en 2004-2005) ;

    11. Il croit en la jeunesse et aux femmes pour l’avenir du Parti et propose un projet pour toute la jeunesse du Mali et les femmes (un nouveau contrat) ;

    12. Il a une vision claire et précise pour sortir la Mali de sa situation actuelle (son ouvrage « Reconstruire l’Afrique, vers une nouvelle gouvernance fondée sur les dynamiques locales») et dispose de tous les atouts pour cela;

    13. Il a un sens très élevé de la responsabilité, du respect du bien public, de la morale et d’éthique ;

    14. Ses prises de positions courageuses et clairvoyantes par rapport à l’orientation stratégique du Parti, suite à la défaite en 2002, font de lui le porte étendard idéal pour notre Parti aux yeux de la majorité des citoyens ;

    15. Il a toujours été un homme de conviction et ardent défenseur des principes démocratiques au sein du Parti et dans le fonctionnement des institutions du pays ;

    16. Il est tout à la fois très moderne (informatisation de son ministère dès 2001, page facebook, blog, internet) et enraciné dans nos traditions et valeurs ancestrales (honneur, respect de la parole, modestie, responsabilité, disponibilité, don de soit..) ;
    17. Il connaît parfaitement le Mali profond et a été en contact avec les réalités locales et les problèmes de développement à la base durant ces 20 dernières années;

    18. Il est de ceux qui pensent que les valeurs morales et éthiques doivent toujours prévaloir dans le choix des responsables et non le volume de leur portefeuille ou des considérations claniques ou familiales ;

    19. Il est le mieux indiquer pour assurer la transition des générations au sein du Parti en donnant la priorité aux jeunes et aux femmes, mais sur la base du mérite et non du clientélisme ;

    20. Il est le candidat le plus en même d’assurer la victoire au Parti et de fédérer autour de sa personne de nombreux alliés en dehors du Parti ;

    21. Il est le candidat le plus consensuel, après Dioncounda pour préserver l’unité et la cohésion du Parti gage de tout succès électoral comme l’histoire du parti nous l’a démontré ;
    22. Il a la confiance de Dioncounda, symbolisée par le choix porté sur personne pour occuper le poste stratégique de Secrétaire Générale de la Présidence de la République

    L’ASSURANCE POUR BATTIR ENSEMBLE NOS FUTURES VICTOIRES

    • Au vu de tout ce que vous avancez Mr sy n’a aucun respect pour sa personne,encore moins pour la Nation malienne.

      Un Ministre de la transition candidat aux presidentielles 2013 ❓ ❓ ❓ 🙄 🙄 🙄

      Entre lui et Dioucounda je ne sais pas qui est plus malhonnete que qui… ❓

      S’il passe au teste de l’ADEMA,Il se fera ridiculer par la Cour Constitutielle…

      Wait and see !

      • Je vous rappelle qu’il n’est pour l’instant que Candidat à la candidature de L’ADEMA et non encore aux Preseidentielles et je vous peux vous dire que tel que je le connais de par sa bonne rigeur moral et politique il démissionerai ausitot dès qu’il sera investit par l’ADEMA .
        Il faut lire entre les lignes le Lynx ne nous laissez pas endormir par des faux débats crées par ses adversaires qui ont tellement rien d’autresà lui reprocher qu’a la moindre occasion il resorte ce faux débat .

        nous avons dépassés et c’est déja géré on ne craint rien ni personnemais surtout on a un avantage que les autres n’ont pas nous sommes exempt de toutes malversations donc libres de nos pensées choses que certains reverait d’avoir

        • ADEMA / URD = PARTI DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE AYANT EMMENÉ LE BATEAU MALI AU NAUFRAGE

          MES PENSÉES VONT AUX VICTIMES DE LEUR GESTION :

          FAMILLES ANCIENNEMENT BÉNÉFICIAIRES DU FONDS MONDIAL STOPPE A CAUSE DE LA CORRUPTION (AFFAIRE FONDS MONDIAL)

          FAMILLES SPOLIÉES DE LEURS BIENS FONCIERS AUSSI BIEN EN VILLE QUE DANS LES CAMPAGNES

          FAMILLES DES ILLUSTRES SOLDATS TOMBES AU FRONT SANS MUNITIONS
          (CAPITAINE SEKOU TRAORE ET CAMARADES NOUS NE VOUS OUBLIERONS JAMAIS)

          VIVE LE CHANGEMENT
          VIVE L’HOMME AU DESSUS DE TOUT SOUPÇON
          VIVE SOUMANA SAKO
          VIVE UN MALI POUR TOUS DES CHANCES ÉGALES POUR CHACUN

  14. Ces deux sales voleurs ne respectent aucun des critères cités par l’Adema…………..Si le cabot d’Iba veut la paix au Mali qu’il retire sa candidature!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!sale voleur!!!!!!!!!!!!!!!!

    • Je ne suis pas de l’ADEMA PAJ, mais je trouve que ce parti est le plus implanté au mali. La question que je me pose un tel grand parti qui ne peut pas designer un candidat à hauteur de souhait, cela denote l’incapacité de l’ADEMA à diriger ce pays. Tous ses problemes ont leur origine le fait de ne pas presenter un candidat contre ATT en 2002. Les maliens n’ont plus besoin de partis fantomes. LE MENSONGE A TROP DURE. Je suis ingenieur agronome qui n’a pas voix au chapitre. Je souhaite que le mali elie un président qui se souci des maux qui touchent le developpement du mali. Toutes les personnes probables presidentiables ont dirigé ce pays durant ses vingt dernieres années et demontré leur limite. Si j’avais la caution pour me presenter aux elections presidentielles, je battrai tous ses charognards. Comment on peut donner la destinée du mali à des gens comme: Iba Ndiaye, Kassoum Tapo, Modibo Sidibé, IBK. Le peuple malien choisissera une autre tete differente de ses tetes.

    • Seuls ceux qui ne font rien, n’entreprennent rien peuvent ne rien se reprocher à part le fait d’être fainéant donc bon-à-rien. Mais dès lors que tu entreprends, fais des choses, nourris des ambitions, tu auras toujours des choses à te reprocher telles que celui de ne jamais pouvoir plaire à tout le monde ou encore de ne pouvoir satisfaire tout le monde ou encore d’avoir connu des lacunes, des insuffisances, des erreurs et mêmes des fois des fautes. DEN BE BI’IN A TA BAKA DE BOLO. FOUKARI DE TA DON.
      Dans le Mali d’aujourd’hui, qui est réellement voleur et qui ne l’est pas? Très souvent ce sont les voleurs qui crient à gorge déployée “au voleur”! Tellement il est facile d’accuser les autres de tous les maux et de tous les péchés tout en ignorant la poutre qui est dans ses prpores yeux. Pouaaahhhh!

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