Primaires à l’Adema –PASJ : L’impossible consensus autour d’un candidat

Deux semaines après le dépouillement des dossiers de candidature, aucun consensus à l’horizon. Aucun candidat n’a été éliminé à cette deuxième étape des primaires. Aucun candidat ne s’est retiré au profit d’un autre, en dépit des 21 critères établis par la commission de dépouillement des dossiers de candidature, désormais, bloquée.

Or selon ces critères, 3 ou 4 candidats devraient être déclarés inéligibles. Soit pour avoir trahi le parti en soutenant, en 2002, un autre candidat que celui choisi par le parti. Soit pour avoir été élu conseiller communal, député etc…

D’autres candidats, et non des moindres, seraient attendus au Pôle économique pour être entendus sur leur gestion de la « chose publique ». Bref sur la vingtaine de dossiers de candidature réceptionnés, par la commission des dossiers, seuls 5 devraient être retenus.

Et si l’on y ajoute les critères fixés par le bureau des jeunes et des femmes, à savoir celui d’un « homme jeune et neuf », seuls 2 ou 3 candidats seront retenus à l’arrivée.

C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, que la commission de dépouillement des candidatures a du mal à choisir le porte –étendard du parti à l’élection présidentielle de juillet prochain.

Pour débloquer cette situation, la commission de bons officies vient de soumettre des recommandations et suggestions au Comité Exécutif de l’Adema PASJ : le choix du candidat du parti à l’élection actuel de notre pays, marqué par une crise socio –politique. Contexte qui exige du Comité Exécutif le choix « homme neuf et jeune » comme candidat du parti. Aussi, la commission a constaté, à son corps défendant, qu’il est impérieux pour l’Adema –PASJ d’aboutir à un candidat consensuel. Au risque de voir le parti voler en éclats. Et, cette fois –ci, pour de bon.

Selon nos informations, la commission de bons offices auraient exprimé le souhait de consulter le président de la République par intérim et Alpha Oumar Konaré.

Autre candidature controversée : celle de Mr Ousmane Sy, nommé il y a peu secrétaire général de la présidence. Selon nos sources, sa candidature doit être invalidée. Conformément à l’accord –cadre du 6 avril 2012 et à la feuille de route qui stipulent que tous  ceux qui auront participé, d’une manière ou d’une autre, à la transition s’abstiennent de faire acte de candidature aux prochaines élections, présidentielle et législative.

Pour l’écrasante majorité des membres du Comité Exécutif de l’Adema –PASJ, le fait d’impliquer le président de la République par intérim et Alpha Oumar Konaré dans le choix du candidat du parti, à l’élection présidentielle de juillet prochain, n’est pas une bonne idée. Pour eux, il faut aller au vote par bulletin secret. Conformément aux textes du parti.

Même là encore, le bout du tunnel semble loin, très loin. Certains candidats seraient en train de s’organiser pour empêcher l’organisation d’un vote à bulletin secret pour désigner le futur candidat de l’Adema –PASJ à l’élection présidentielle.

Considéré, jusque –là comme le parti politique le mieux structuré et le mieux implanté sur l’échiquier politique national, l’Adema –PASJ a du mal à s’adapter au « changement », réclamé non seulement par les sections du parti ; mais aussi, par les bureaux des jeunes et des femmes.

Or, « seul le changement est constant », a dit un « Foulosophe ».

Oumar Babi

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