En vue de l’élection présidentielle, l’Adema-Pasj a encore sacrifié à la tradition. Ce jeu démocratique qui consiste à organiser des élections primaires pour investir. A ce jour, le secrétariat permanant du parti a enregistré vingt dossiers.
Après dépouillement de la commission de vérification, le dossier de Mohamed Ag Bilal, alors conseiller consulaire en Côte d’Ivoire, a été rejeté. 19 candidats pour un seul post : une compétition interne ouverte qui opposera les personnalités les plus connues de l’Adema aux jeunes cadres qui nourrissent de nobles ambitions pour leur parti. La bataille s’annonce dure dans la famille des abeilles. Qui sont les candidats déclarés ? Que valent-ils ? Quels sont leurs atouts et faiblesses et les chances de chaque prétendant ?
En donnant ainsi la possibilité à tous les prétendants du parti à postuler à chance égale, l’Adema-Pasj s’illustre comme la plus grande formation politique du Mali.
Jamais dans l’histoire du Mali, un parti politique, en dehors de l’Adema-Pasj n’a organisé des primaires afin de designer son candidat à l’élection présidentielle. Pour cause, au Mali, les partis politiques constituent la chose d’un seul homme et sa suite.
Un seul homme derrière lequel, tous, pour une raison ou une autre, sont obligés de se liguer. Car, comme le dit l’adage «il n’y a pas de place pour deux rois sur une même peau». Et, la philosophie des ces hommes est la suivante : «Qui n’est pas avec moi est contre moi».
Ce qui fausse cette règle élémentaire d’un parti politique démocratique…
Au nombre des postulants, sept anciens ministres, deux maires officiant dans le District, deux avocats dont Me Alou Diarra et Me Kassoum Tapo, également député de son état, un ancien directeur général de la géologie et des mines, en la personne de Dramane Dembélé, décrit par ses partisans comme le candidat de l’alternance. C’est dire que la bataille que vont se livrer ces 19 postulants sera rude.
A moins d’un consensus, comme par le passé, le parti s’évertuera à rechercher à travers, précisément, une commission de bons offices, dont la présidence a été une fois de plus confiée au sage président du Haut conseil des collectivités territoriales, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara. Sa mission est des plus délicates. Mais, il s’y est très tôt attelé en se réunissant le week-end denier l’ensemble des candidats aux primaires du parti des abeilles.
En tous cas, les défis de la désignation du candidat de l’Adema sont énormes au moment où les jeunes cadres nourrissent des ambitions pour l’alternance. Conscient de l’impossibilité de tenir un congrès extraordinaire en raison du temps imparti pour le renouvellement des structures, les sections de l’intérieur comme de l’extérieur se sont engagées à soutenir le candidat du parti si le Comité exécutif accepte certaines conditions. Il s’agit d’avoir un candidat sans cassure du parti, de designer un candidat qui a l es moyens financiers et qui n’a jamais trahi le parti pendant 20 ans de démocratie.
Les favoris de la course
Deux candidatures se détachent nettement des autres grâce à leur probité morale, intellectuelle et surtout leur envergure nationale. Cette position de grand favori aux primaires revient au premier vice-président du parti, Ibrahim N’Diaye et à Me Kassoum Tapo.
Iba N’Diaye
Après une première tentative ratée en 2002, lorsqu’il avait désisté au profit de feu Mandé Sidibé, et un seconde avortée en 2012, l’ancien maire du District de Bamako revient avec des ambitions affichées : devenir enfin le porte-flambeau de son parti, Adema-Pasj, lors de la présidentielle 2013.
Militant bon teint et artisan principal de la dynamique actuelle de la Ruche, Iba peut aujourd’hui compter sur la section de Kayes, ses nombreux soutiens à Bamako et à l’intérieur du pays. Il conforte sa position dans la ruche avec l’absence du super favori, Dioncounda Traoré, pour remporter haut la main les primaires de l’Adema.
Malgré ce statut de favori, Iba a des soucis. Du fait que les militants pensent qu’il appartient depuis toujours à un clan. Il s’y ajoute son incapacité à rassembler les militants pour une cause commune.
En tout cas, en 2002, l’actuel vice-président de l’Adema a crée contre la candidature de Soumaila Cissé, le groupe des dix pour soutenir AT et en 2012 contre Dioncounda. Certains cadres du parti l’accusent d’accepter, malgré lui-même, le consensus sans compter ses manœuvres pour soutenir le candidat du parti le jour et Modibo Sidibé la nuit. Pour ces cadres, Iba ne mérite pas la confiance des militants. Ils se demandent même si l’ancien maire de la capitale joue pour lui-même ou pour le Mali.
Me Kassoum Tapo
Talentueux avocat, qui n’a pas sa langue dans sa poche, est monté en popularité depuis les événements du 22 Mars dernier avec sa prise de position au sein au sein du Fdr contre la junte. Une chose qui lui valu trois arrestations perpétrées par les militaires de Kati. Me Kassoum Tapo est l’un des rares députes à défendre le projet de loi portant sur l’amnistie des auteurs du coup d’Etat. Homme de consensus, Me Tapo est toujours resté fidèle au mot d’ordre de son parti.
En 2002, l’homme a désisté au profit de IBK pour la présidence de l’Assemblée nationale au nom du consensus prôné par ATT. Cependant, il ne fait pas l’unanimité au sein de sa formation politique.
A l’hémicycle, certains députes s’interrogaient sur l’opportunité de sa candidature pour remplacer Dioncounda Traoré au perchoir.
Ce qui est sûr, Tapo risque de créer la surprise avec son code de popularité, le soutien de la section de Mopti et autres cadres du Comité exécutif.
Les secondes chances
Ils sont quatre, tous anciens ministres de la République. Il s’agit de Soumeylou Boubeye Maiga, Ousmane Sy, Sékou Diakité et Tiémoko Sangaré. Ces candidats misent sur leur capacité financière et leur grande connaissance de cette formation politique qui a dirigé le pays pendant dix ans sous Alpha Oumar Konaré. Mais, aucun d’entre eux ne fait l’unanimité au sein du parti à plus forte raison au sein de l’opinion nationale. Les uns sont accusés de trahison du parti. Les autres trainent des marmites.
Seul l’ex-ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées peut aujourd’hui prétendre véritablement à ce statut. Comment peut-il en être autrement. D’ailleurs tout le monde sait que Sékou Diakité, malgré son jeune âge, est membre fondateur de l’Adema-Pasj. Son parcours politique peut aussi plaider largement en sa faveur. Secrétaire à la communication du Comité exécutif de l’Adema-Pasj, il s’est confortablement installé dans le fauteuil de 2e vice-président du parti lors du dernier congrès de 2008.
Dans cette bataille, Sékou Diakité peut compter sur de nombreux soutiens. D’abord sur le mouvement des femmes et celui des jeunes de l’Adema-Pasj. En outre, sur ses liens très étroits avec l’ancien président Alpha Oumar Konaré qui, selon certaines indiscrétions, pèse sur la balance.
Son jeune âge ne constitue-t-il pas un handicap majeur pour ses ambitions ? Le peuple Adema accepterait-il de lui donner une si lourde charge ?
Soumeylou Boubeye Maïga
En ce qui concerne Soumeylou Boubeye Maïga, il s’est déjà forgé un réseau national électoral en dehors du parti, notamment avec des associations, clubs de soutien et autres barons du parti qui s’activent pour lui depuis l’annonce de l’ouverture du dépôt de candidature. Soumeylou Boubeye révélera-t-il ses ambitions présidentielles, en droite ligne de sa participation au scrutin de 2007 ?
Soumeylou Boubeye Maïga, faut-il le remarquer, aura peut-être du mal à s’imposer à cause de ses précédentes prises de positions contre le Comité exécutif en 2002 et en 2007. Des décisions qui lui ont valu son exclusion du parti pendant quelque temps.
Soumeylou Boubeye Maïga est perçu dans la Ruche comme un homme qui met toujours en avant ses intérêts personnels, selon les militants et certains ténors du parti. En plus à l’Adema, personne n’oublie qu’il s’était opposé à la candidature de Dioncounda Traoré en 2012, préférant garder le suspens tout en mobilisant ses troupes réunis au sein de ses associations et clubs de soutien.
Dans cette course, Soumeylou Boubeye Maïga peut-il faire le poids devant Iba et Me Tapo ?
Tiémoko Sangaré
Tiémoko Sangaré figure sur cette liste de seconde chance. Peu sociable, certains l’accusent d’avoir la folie de grandeur depuis qu’il était devenu ministre de la République en 2007. Au siège de l’Adema, il n’a pas bonne presse. Certains militants sont formels : «Il a un dossier au pôle économique portant sur l’Initiative riz».
Ousmane Sy
Actuel secrétaire général de la présidence de la République, Ousmane Sy est sur la liste des secondes chances. Le père de la décentralisation, frère aîne de Boubacar Sada Sy, ancien clan de la Cmdt ; il fut à la tête du ministère de l’Administration territoriale sous Alpha.
Les Tocards
Il s’agit de tous les autres qui se sont lancés à corps perdu dans ces primaires sans véritable ambition. Leur objectif, c’est de sortir de l’anonymat. Les plus célèbres d’entre eux sont sans nul doute Boubacar (Bill) Bah, Abdel Kader Sidibé, Dramane Dembélé, Adama N’diarra, Adama Doumbia, Mamadou Koné et Maître Alou Diarra.
Boubacar (Bill) Bah et Abdel Kader Sidibé risquent d’être rattrapés par leur guéguerre au sein de l’Association des maires du Mali.
Quant aux autres, en occurrence Moustapha Dicko, sept ans ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de 1993 à 1997, puis 2000-2002, il a occupé plusieurs postes politiques. Il fut entre député et président du Groupe parlementaire de l’Adema de 2002 à 2007. Il a ensuite été conseillé spécial du président de l’Assemblée nationale de 2009 à 2011 avant de devenir directeur de cabinet de la même institution entre 2011 et 2012.
On peut dire qu’ils sont tous dans la course aux primaires pour amuser uniquement la galerie.
Nouhoum DICKO
C’EST REGRETABLE DE NE PAS VOIR LA CANDIDATURE DE L’HONORABLE TIMORE TOULENTA A CES PRIMAIRES DU PARTI. C’EST L’HOMME QU’IL FAUT POUR LE MALI A CAUSE DE SA PROBITE MORALE ET SON SENS ELEVE DU DEVOIR.
Une analyse pertinente d’un tocard . Les premiers étant les derniers au Mali, c’est normal que Iba et Tapo soient les premiers dans une compétition ou Bill et autres sont considérés comme tocards . Quelle pitié pour le Mali .
Iba vous a payé combien pour ce torchon, vous parlez de droit de la presse mais jamais de devoirs, une analyse bidon si analyse il y’a. Iba qui a été chassé de la commune 6, pour réintégré le CE en 2008 il a été en exil à Kayes et même là bas on veut plus de lui. Me Tapo arrivé hier à l’Adema n’a même pas le soutient du RND, devenez professionnel après on verra si la SE a raison ou pas de vous prendre en flagrant délit de presse.
parler de probite en ce qui concerne Iba ou Tapo est une insule A l’intelligence des maliens
En tout cas je ne voterai jamais pour Iba Ndiaye, ce voleur, baiseur de femme d’autrui, et méchant qui ne pense qu’à lui même. Il n’a qu’à compter sur ses gawlos de kayes. Menteur et tricheur.
Comments are closed.