La semaine a été très riche en débats que nous ont imposés des gens visiblement en manque de popularité et de sensation forte et que l’opportunisme a poussés à perdre le nord. Pour attirer l’attention du Président IBK sur eux, ils ont choisi d’ester en justice contre lui pour «haute trahison».
L’opportunisme amène à tout, même à perdre le sens de la réalité. C’est ce qu’on peut dire des responsables de l’association Biprem-Fasoko devenu tristement célèbre depuis bientôt une semaine. L’attente semble être longue pour le Biprem, une association née dans la foulée de la campagne présidentielle où ses responsables étaient aux petits soins du fils du candidat IBK. La campagne terminée, ceux-ci se sont vus comme des véritables acteurs de la victoire sans appel d’IBK. Donc, les appétits se sont aiguisés et les retombées se font attendre. Comme les retombées ne sont jamais arrivées, alors ils se sont sentis trahis et oubliés. Donc, ils veulent se venger et la meilleure manière qu’ils ont trouvée, c’est d’accuser l’homme de haute trahison. Alors dans ce cas, IBK a trahi le peuple malien ou eux ?
Parce que le peuple malien est assez souverain pour déléguer une association composée d’une seule personne. Toutes les fois que le peuple a décidé de se faire entendre sur son sort, il l’a fait par lui-même. Mais lorsqu’on est animée d’ambitions démesurées perdues d’avance, c’est normal qu’on perde le nord. Le sens de l’histoire de notre jeune démocratie ne s’écrira certainement pas avec des opportunistes qui prennent leurs fantasmes pour la réalité.
A quelque chose malheur est bon
Il faut croire que les responsables de cette association fantoche ne sont pas les seuls opportunistes de la République. En effet, leur action solitaire a été une aubaine pour les arrivistes de la société civile, les partis politiques et les associations en panne d’inspiration et aphones de sortir de leur mutisme.
Au lendemain du forfait du Biprem, nombreux étaient les associations les partis politiques et autres à faire des sorties parfois hasardeuses pour fustiger le Biprem et battre en brèche ses allégations. Chacun essaie de crier plus fort que l’autre pour se faire voir par qui de droit. Comme l’opportunité fait le larron, cette prétendue plainte a été pour eux un moyen de se faire remarquer pour attirer l’attention du boss au cas où ce dernier les aurait oubliés dans le partage du « gâteau national ». Une chose est sure, c’est que l’opportunisme a tourné au délire.
Harber MAIGA