Présidentielles et législatives 2013 : Les Maliens réagissent

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Votre journal Ciwara infos a réalisé, il y a deux semaines, un sondage d’opinion. Les questions ont porté sur la faisabilité des élections présidentielles et législatives du 07 juillet 2013, la crédibilité des candidats et les défis qui attendent le prochain président de la république du Mali. Le sondage s’est déroulé dans la commune II du district de Bamako sans distinction de religion, de race et de profession. Trente personnes se sont prêtées à nos questions. Voici leurs opinions.
Les présidentielles et législatives pourront-elles être tenues à la date prévue? Vingt deux sur trente citoyens souhaitent que ces scrutins se déroulent en juillet prochain afin d’éviter d’éventuels problèmes de la part de certains hommes politiques ou citoyens mal intentionnés. Les sondés estiment que les élections peuvent être organisées à la date indiquée même si le climat sécuritaire n’est pas assuré sur le reste du pays notamment au nord. Cependant, ils veulent qu’elles soient crédibles transparentes et apaisées.
En outre, ils ont exprimé un bon nombre d’appréhensions. Celles-ci portent sur la révision du fichier RAVEC, l’appui des bailleurs de fonds, la qualité des matériels électoraux, la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et celle de la Délégation générale aux élections (DGE). à ces points s’ajoute particulièrement l’épineuse répartition du quota des partis politiques au sein des instances de gestion des scrutins qui peuvent être source de contestation des résultats.
«Ces élections coûtent près de 55 milliards de Cfa les bailleurs sont prêts à financer. Aussi, nous disposons des ressources humaines de qualité pour la bonne tenue», a laissé entendre un enseignant.
À l’opposé, huit sur trente citoyens ont exprimé leurs préoccupations concernant le climat sécuritaire et la mauvaise organisation de ces élections. Ils ont fait savoir que ces scrutins risquent d’enfoncer le Mali dans une autre crise. Les sondés invitent ainsi le gouvernement à ne pas organiser des élections précipitées comme l’entend la Communauté internationale.
S’agissant de la crédibilité des candidats, certains Maliens souhaitent que des enquêtes de moralité soit menées spécifiquement en ce qui concerne les candidats des partis politiques ayant participé à la destruction de notre pays au cours des 20 dernières années. D’autre part, ils sont nombreux à exiger l’éveil de conscience de chacun afin de barrer la route aux éventuels politiciens profiteurs et démagogues qui pourtant veulent le vote massif.
Enfin, les défis qui attendent le prochain président de la république sont immenses. On en peut citer : la réconciliation entre les forces de défense et de sécurité du Mali, la reforme de celles-ci, la reforme des secteurs de l’élevage, de l’éducation, de la pêche, de l’agriculture, de la lutte contre la corruption, de la reconstruction des édifices des régions du nord et du retour total de l’administration, de la traduction en justice de ceux qui ont commis des exactions, de la consolidation de la justice, de la liberté de presse de l’emploi des jeunes entre autres.
L’Etat peut-il répondre à ces aspirations des citoyens? Seront-elles réalisées durant le premier mandat du futur président? Pour l’instant il est trop hâtif de s’y prononcer.
S. Diarrassouba (stagiaire)

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