Présidentielles de 2018 : L’URD, le cheval de Troie du PARENA

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Quelle est la chance du PARENA d’accéder au pouvoir comme vainqueur des élections présidentielles ? Mathématiquement, c’est zéro. Mais, le PARENA a sa stratégie.

Le parti de Tièbilé Dramé et de Diguiba Kéita dit PPR, n’est plus que l’ombre de lui-même. En chute libre depuis un certain temps, le PARENA s’illustre beaucoup plus à travers les médias qu’à l’intérieur des urnes. Avec seulement trois député à l’issue des législatives de 2013, le parti des béliers blancs, se classe très loin des partis avec qui il faut réellement compter dans l’arène politique. Son candidat n’a jamais dépassé la barre des 4% des voix aux différents scrutins dont il participe. Mais Tiébilé Dramé est celui qui fait le plus de bruit par voie de presse.

Crée en 1995 par des militants dissidents du CNID (Congrès National d’initiative démocratique), le PARENA est vite devenu une coquille vide. Des leaders, qui pouvaient faire ombrage à Tièbilé, ont été contraints de quitter le navire. Il ne reste que le fidèle parmi les fidèles de Tièbilé en la personne de Diguiba Kéita.

En 1996, pour entrer dans le gouvernement, le PARENA signe une alliance politique avec le parti de son beau père, l’ADEMA PASJ. Tièbilé est nommé ministre des zones arides et semi-arides et Yoro Diakité, ministre d’États à l’Intégration africaine.

C’est en 2000, que le PARENA décide de quitter le gouvernement et la majorité. Une brouille née de l’accusation portée sur son chef à l’issue de l’organisation du sommet Afrique-France (2004) que le président ATT lui avait confiée. Le parti qui aime formuler des critiques à l’égard des autres, ne supporte pas, lui-même, les critiques. Depuis cette brouille, le PARENA est devenu un féroce opposant à l’endroit du président ATT dont la gestion est qualifiée de tous les noms d’oiseaux.

Après le coup d’Etat de 2012, le parti du bélier blanc, se range derrière les anti-putschs. Sous la transition, le président Diouncounda nomme un émissaire pour négocier avec le MNLA et ça tombe sur Tiébilé Dramé qui reprend de service. L’homme a mission « d’aboutir à un compromis avec les groupes armés et, en tout premier lieu, avec les rebelles touaregs du MNLA, pour permettre la tenue des élections sur tout le territoire, et en particulier à Kidal, où le MNLA refuse jusqu’à maintenant le retour de l’administration et de l’armée malienne » écrit un journal.

On comprend pourquoi, même sous IBK, l’homme tente de convaincre qu’il faut négocier avec les terroristes, histoire pour lui, de reprendre du service.

En fait, le tort du président IBK a été de ne pas lui avoir tendu la perche quand il est arrivé aux affaires. Au soir de son investiture, Tièbilé Dramé, en compagnie des responsables de l’opposition, se font recevoir par le président IBK à qui, il aurait assuré de leur totale « disponibilité commune »  à accompagner ce dernier « dans toute mission » dont celui-ci les estimerait dignes. En termes clairs, l’opposition républicaine demandait au président IBK, de l’emploi.

En galère dans l’opposition, le PARENA n’a d’autres choix que de miser sur Soumaila Cissé. Si Soumaïla Cissé parvenait demain au pouvoir, il est clair que Tièbilé Dramé a toutes les chances d’occuper la Primature comme Premier Ministre et d’autres cadres du parti pourront faire leur entrer dans le gouvernement. C’est le calcul du parti des béliers blancs même si ils refuseront de l’assumer. Accompagner l’URD dans l’espoir d’accéder de nouveau au pouvoir, car, mathématiquement, ce parti est le mieux placé, dans l’opposition, pour gagner les élections présidentielles. Soumaïla Cissé président, Tièbilé Dramé, Premier ministre, quel scénario !!!

Sinaly

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