Présidentielles 2012 : Qui de l'orgueil ou du bon sens l'emportera ?

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Camarades, le temps comme vous le savez est l’une des rares denrées qui ne se renouvelle pas. Justement parce qu’il ne se renouvelle pas qu’on en dispose presque plus pour la désignation de notre Candidat aux présidentielles de 2012.

   Il est grand temps de mettre fin au refus d’affronter la réalité, de ne plus éluder la réponse d’un problème existant d’enterrer le problème avec sa solution.    Comme en 2002, éviter que bon nombre d’entre nous ne s’expriment avec optimisme teinté de regrets en 2012 et paradoxalement avec une absence criarde de conviction pleine et entière quant à l’avenir.  

    Pour assurer notre victoire nous devrons aplanir le chemin, nous assurer que le véhicule est apte à faire le voyage, que le moteur ronronne bien, que les passagers se trouvent bien à bord et crient d’impatience derrière notre Candidat, mais qu’aucun militant Adéma ne chercherait à lui barrer la route et surtout pas d’excédents de bagages pour l’alourdir. Et surtout qu’il soit excité par l’immense espoir qui repose sur son épaule avec comme effet de le soutenir, de le motiver, de donner à tout ce qu’il touche une aura magique.   

   Je renouvelle un pressent appel au Comité Exécutif afin que soit immédiatement lancé l’appel à candidature. Chaque prétendant devrait être considéré pour le rôle essentiel qu’il joue : militant qui à travers ses idées et réflexions nourrit notre projet ; et non en fonction de sa rentabilité financière.

    Que celui qui se sent investi des attentes refoulées de toute une génération puisse postuler ; et comme postulant, puisse occuper le milieu du terrain et annihiler l’immobilisme du C.E. Il s’agit de briser les inquiétudes des militants quant à vos aptitudes à jouer collectif, à rester unis, souder et soutenir celle ou celui qui sera choisi dans la transparence sans mettre le parti aux enchères. Tel un régiment, œuvrer à poursuivre des objectifs communs dans un climat de franche camaraderie et de loyauté à toute épreuve. Il deviendra assez facile de gérer les ambitions et les rancoeurs des autres.

    Le candidat doit avoir un parcours politique exemplaire avec une expérience avérée dans la gestion des affaires publiques, le tout soutenu par une intégrité morale connue et reconnue.

 

    Je suis intimement convaincu que l’élection présidentielle de 2012 se jouera plus sur la personne du candidat, sa personnalité, son caractère, la sympathie qu’il suscite, ses grandes qualités humaines morales et spirituelles que sur programme.

Dans cette perspective, il s’agit de penser à certains camarades qui de l’association ADEMA au Parti d’aujourd’hui, en ont été à la fois les gardiens et les acteurs de son renouveau. Il s’agit de :   

Dioucounda Traoré, un camarade à qui il faut reconnaître l’immensité du travail abattu pour éviter au parti de se faire hara-kiri après les départs de camarades du RPM puis de l’URD.

 Mais a-t-il posé les bases d’un véritable retour au pouvoir ? Sera –t-il un bon Président pour le Mali ?

Soumeylou Boubèye Maïga est toujours un personnage immense et un vrai politique. Il a une vision, de l’imagination et de l’anticipation, là où les autres n’avaient pas encore retiré leurs œillères. Intelligent certes, mais pas sincère diront certains.

Ousmane Sy est un homme raisonnable, un fin politique accompli et pondéré. Il compose surtout avec l’opinion du peuple Adéma et s’intéresse à lui et agit avec lui. Il suscite de la sympathie au Mali et ailleurs. Un atout majeur : il travaille en équipe

Moustaphe Dicko est le bel exemple d’un engagement constant envers lui-même le parti et ses idéaux. Son atout, c’est sa force de conviction.

Iba N’Diaye : très proche du Président ATT et jamais absent des activités du parti jamais en manque d’idées mais faute d’une véritable politique de communication ses actions gouvernementales restent quasi-invisibles. D’ailleurs certains le soupçonnent de rouler pour le premier ministre. 

Marimantia Diarra : son départ du gouvernement et la suppression de son département l’ont fragilisé.

Sékou Diakité : candidat en embuscade, peu nombreux ceux qui le croient car il doit soigner son image et améliorer sa communication. 2022 pourraient être son heure.

Tiémoko Sangaré : le forcené de l’environnement aurait bien compris le souhait présidentiel de le voir lui succéder. Mais a- t-il oublié d’avoir rappelé en présence d’un inconditionnel de ce dernier sa célèbre phrase sur les prétendants à la présidence d’un pays comme le Mali. En fait entre l’Adéma et Tiemoko c’est on ne s’est jamais quitté, on ne s’est jamais aimé non plus. 

Madame Sy Kadiatou Sow : elle serait la seule capable de faire l’unanimité autour de sa personne si l’on ne tenait compte que des valeurs intrinsèques. Mais hélas. Elle a toujours respecté le principe de la réalité. Cette joviale est un roc que ne laisserait croire son beau sourire. Son charisme est un atout. Mais que ces hommes du parti lui en donnent l’occasion c’est moins sûr.

Abdoulaye Garba Tapo : est un politique hors pair et est foncièrement contre toutes sortes d’injustices et ne conçoit pas la vie politique sans règles. Sa forte personnalité et son passage remarquable au ministère de la justice plaident pour lui. Dommage que certains le considèrent toujours comme un allié et non un camarade.              

   Dans une optique de reconquête, il s’agit de mettre en pratique ce déjà, en quoi nous croyons, pour ensuite nous ouvrir vers le RPM et le PARENA ; et avec ces derniers coopérer pour atteindre des objectifs sensés ; et régler les problèmes complexes par des solutions réfléchies qui très souvent requièrent des cadres de concertations plus larges au-delà d’une seule famille politique.

Ce qui ne doit ni être répréhensible encore moins avoir une connotation de déloyauté, pour le Parti au service du Mali. Pourquoi alors ne pas envisager de soutenir IBK ou Tiebilé en fondant ainsi les bases de nos retrouvailles ? Là c’est plutôt l’orgueil qui est plus inquiétant que le bon sens. Nous ne sommes pas dépourvus de sens de l’histoire sans en être prisonniers.                 

 

OUMAR SACKO
ADEMA BAROU                          

 

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