Présidentielle malienne de 2022 : Les futurs candidats s’échauffent…

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Ils prennent d’assaut les localités du Mali pour jeter les bases de leur future candidature. Ils sont des traditionnels responsables politiques, mais aussi des hommes nouveaux dans l’areine politique qui n’ont pas forcement un passé politique de notoriété. Dans les rangs des futurs candidats, on sait, depuis quelques mois, le dessein du président du groupe Cira (Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée), Seydou Mamadou Coulibaly, dont le tremplin politique a été lancé au mois de mars dernier, un mouvement dénommé «Le Pacte citoyen Benkan ». A partir de ce lancement à Bamako, l’intention de l’homme ne fait plus l’ombre d’un doute. Seydou Mamadou Coulibaly prendra date à Mopti ce weekend par un ‘’Appel’’ dans l’aréopage d’un vaste mouvement de rassemblement autour de lui, avec l’ambition nourrie de se faire élire président de la République du Mali en 2022. Il n’est pas le seul à être sur le terrain. D’anciens briscards de la politique malienne, des figures bien connues parce que d’anciens candidats à la présidentielle, ne boudent pas leur plaisir de s’échauffer en vue de s’aligner sur la liste des partants de 2022.

On note l’ambition du banquier, Mamadou Igor Diarra, le fils du Général Cheick Oumar Diarra (patriote émérite décédé le 23 octobre 2005 dans un accident d’avion au Nigeria, alors qu’il était ambassadeur itinérant du Mali auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et occupant les fonctions de secrétaire exécutif chargé des Affaires politiques, de la Défense et de la Sécurité au sein de cette organisation). Il a déjà tâté le pool du corps électoral lors des élections à l’emporte pièce, mal organisées de 2018. Il adhère à l’Union pour la Démocratie et la République (URD), après le décès de Soumaïla Cissé, président de ce parti, qu’il avait soutenu au deuxième tour. Lors de sa rentrée politique le samedi dernier au palais de la culture de Bamako, le premier vice-président Salikou Sanogo tenait à préciser que son parti ira à l’élection présidentielle avec son propre candidat. Les regards sont tournés vers le banquier Mamadou Igor Diarra, lui qui bénéficierait d’un avis très favorable des parents et proches de feu Soumaïla Cissé.

Au-delà, quatre anciens premier-ministres ne cachent pas leur intention de briguer la présidentielle: Modibo Sidibé, Abdoulaye Idrissa Maïga, Soumeylou Boubeye Maïga et Moussa Mara. Ils ont porté leur maillot d’échauffement, avalent plusieurs kilomètres de routes latérites pour aller expliquer aux Maliens d’ici et d’ailleurs, ce qui leur tient à cœur : être élu président de la République et sauver le pays.

Moussa Mara porté par son parti Yelema (le changement), Soumeylou Boubeye Maïga de l’Asma (Alliance pour la solidarité au Mali- Convergence des forces patriotiques), mais aussi, Housseini Hamion Guindo de la CODEM (Convergence pour le Développement du Mali), qui sont des vieux routiers, ont compris que 2022, ce n’est pas demain, mais aujourd’hui. Il y a aussi ceux qui n’ont jamais tenté l’aventure en tant que tête de proue, mais auxquels la situation peut imposer à se porter candidat. C’est le cas éventuellement de Bocar Treta pour le RPM (Rassemblement pour le Mali), qui écume le Kaarta, tel un marigot avant la pêche, et de Djibril Tall pour le PDES (Parti pour le Développement Economique et la Solidarité). Ils sont tous en train de sillonner et d’écumer le vaste territoire malien : objectif, se faire élire président à la fin de la Transition entamée après la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta. Ils sautent tous désormais dans leur 4X4 révisé ou neuf, c’est selon les moyens, à la conquête du pouvoir.

Même le M5-RFP parle moins, tient moins de meeting pour dénoncer les tares de la transition, ces responsables politiques, Me Mountaga Tall, Choguel Maïga, Mme Sy Kadiatou Sow, n’ont-ils pas désormais les yeux rivés sur l’horizon 2022 ? En tout cas le président de la Transition, le Colonel Major Bah NDaw, et les colonels au pouvoir, le vice-président Assimi Goïta et le président du CNT Malick Diaw, semblent en tirer une bouée de sauvetage. Issa Kaou Djim paraît, en effet, en passe de réussir son pari de la diversion, de dresser tous les potentiels candidats sur l’objectif Koulouba, Horizon 2022, au lieu de rester là en embuscade.

B. Daou

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2 COMMENTAIRES

  1. Le peuple malien veut de nouveaux dirigeants tous ceux qui ont occupé des postes de responsabilité depuis mars 1991 doivent être ignorer ils ont montré leurs limites. Ils doivent raser les murs car responsables de la situation du pays

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