Présidentielle du 29 juillet prochain : Des coups bas pour Koulouba

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Rénovation de Koulouba
Palais de koulouba

Que ne ferait-on pas pour tenter de conquérir ou conserver le prestigieux palais de Koulouba? Le combat pourrait, hélas, quitter l’arcane politique pour se retrouver sur le terrain glissant des attaques personnelles, voire sur les puanteurs des vies privées, qui ne grandissent aucunement. Surtout que le pays est en quête de la paix et de la réconciliation.

Le Mali doit demeurer après le 29 juillet 2018! Les « hostilités » électorales ne doivent point conduire à porter atteintes aux valeurs séculaires de tolérance, d’acceptation de l’autre, du vivre-ensemble, etc. Ce qui se passe actuellement sur la scène sociopolitique incite à la retenue, à la réflexion pour aller à la signature d’un code de bonne conduite pour un scrutin présidentiel apaisé, réconciliateur pour un Mali en laborieux processus de paix.

Les réseaux sociaux offrent actuellement un moyen de règlements de compte politique plutôt indécents pour des acteurs politiques tapis dans l’ombre. Ils instrumentalisent des jeunes aux doigts agiles sur les claviers d’ordinateurs et de téléphones prêts à tout. Qui n’a pas été gênés par ces images postées la semaine dernière sur facebook montrant deux personnalités politiques embrassant chacune son épouse. Les auteurs de ces posts voulaient indexer une certaine indécence pour diffamer…Le combat politique, énonce un sociologue, ne doit point descendre en dessous de la ceinture. Quel manque de pudeur ?

Indécence politique

Des jeunes internautes promettent d’autres initiatives plus nauséabondes que ces images pour déstabiliser tel ou tel potentiel candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet. Des sites de montages d’images ou de « fake news » pourraient être mis à contribution. Quel message veut adresser aux citoyens en montant (par la technique du saucissonnage) la tête d’un leader ou d’un acteur politique sur un corps de porc  ou de mouton?! Ou en exhibant, toujours par montage, ses parties intimes sur les réseaux sociaux ? De grâce, un peu de respect pour la personne humaine !

Quid de ces cadres et ministres qui s’activent comme de beaux diables à créer des groupuscules de soutien dans tous les sens ? L’argent public ne va-t-il pas emprunter ces voies tortueuses de l’opportunisme politique ?

Certes, les grandes manœuvres politiques s’accélèrent pour l’élection présidentielle du dimanche 29 juillet prochain. Mais, on a l’impression que tous les coups, mêmes les plus indécents, sont permis pour conquérir ou garder les clés du prestigieux palais des hauteurs de Bamako (Koulouba).

Au cours de son séjour ségovien marqué par l’inauguration de grands travaux ayant l’air d’une campagne électorale avant la lettre, le président sortant a levé l’équivoque quant à sa candidature. «Je continue », a-t-il martelé à ceux qui l’invitent, par une expression bambara («Boua ka bla » ou «le vieux doit laisser »), à renoncer à un second mandat à la tête du pays. IBK, 74 ans, a mis les petits plats dans les grands pour mobiliser les milliers de personnes en vue de les préparer au prochain scrutin présidentiel. En répétant à loisir ne pas être en campagne ! Quasiment tout son gouvernement a fait le déplacement. IBK et son équipe ont sonné la mobilisation générale des chefs de villages auxquels une motivation financière a été offerte, en plus de l’inauguration des infrastructures comme l’échangeur multiple de la ville de Ségou, la nouvelle Chambre de commerce, la visite du barrage de Markala…

Au même moment, à Bamako, ses opposants tentent vainement de trouver leur unique oiseau rare pour croiser le fer au président sortant le 29 juillet. Et, dans la foulée, pour peut-être monter les enchères et  accentuer la pression sur le pouvoir, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) de Tiébilé Dramé, sort une nouvelle artillerie lourde de dénonciations de «micmacs » et de « mystère des avions brésiliens » achetés pour renforcer l’armée de l’air malienne. Et le parti du bélier blanc, dont le leader peine à unir l’opposition pour opérer l’alternance, d’attaquer IBK frontalement : «C’est sans doute le plus grand scandale politico-financier…».

Des efforts réels de part et d’autre

En outre, sans répit, le contre-pouvoir au régime IBK multiplie les initiatives avec des activistes comme Youssouf Bathily alias Ras Bath, Etienne Fakaba Sissoko pour créer une coalition pour l’alternance. La tentative devrait être de mise le dimanche 29 avril au Palais de la Culture. Sauf que cette coalition rechigne à coopter Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition comme candidat unique dès le premier tour du scrutin présidentiel. Ce qui n’empêche pas les forces politiques hostiles à IBK à s’unir derrière l’un des leurs, le cas échéant, lors du second tour. Ce que IBK et ses alliés ont compris et comptent déployer toutes les énergies pour une victoire dès le premier tour. Sera-t-il aisé à réaliser ? L’on peut en douter.

Mais les alliés de l’actuel locataire du palais de Koulouba sont en train de constituer une nouvelle plateforme politico associative pour faire gagner leur mentor le 29 juillet prochain. En plus du RPM, l’on parle d’une cinquantaine de partis, dont l’ASMA du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, l’UDD du ministre des Affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly, l’UM-RDA, la CDS, le RDS, le MIRIA se préparent activement à constituer le «bloc des alliés du président IBK» pour aller aux hostilités électorales, dont l’issue n’est pas encore rassurante… Des mouvements et associations multiples, dont certains pilotés par des ministres seront également de la partie

Mais cette équation ne sera pas facile à résoudre pour IBK, si Pr Dioncounda Traoré acceptait de se porter candidat au compte de l’ADEMA-PASJ, un parti allié au pouvoir. Pour le moment, à 76 ans, l’ancien président intérimaire garde le silence sur ses intentions réelles, laissant son parti, bien implanté, divisé entre ceux qui veulent avoir un candidat interne et ceux qui roulent pour IBK…

Ce qui n’empêche pas les autres prétendants à Koulouba de continuer de sillonner le pays pour préparer les hostilités, certains promettant monts et merveilles aux pauvres populations du Mali profond. Tout le spectacle ci-dessus décrit constitue de véritables coups bas pour Koulouba.
Bruno Djito SEGBEDJI

 

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3 COMMENTAIRES

  1. En France les coups bas fusent…

    Les années précédentes ce fut les rumeurs du Royal Wok,
    une autre année c’était la fausse rumeur d’espionnage chez Renault
    riz soit-disant en plastique

    Cette année c’est procès de Carlos Ghosn au Japon où la “journaliste” Laure Manent de France~Info24 nous parle de Confucianisme, en quoi elle a à méler ça là dedans?

  2. Une victoire de IBK dès le premier tour des élections présidentielles relève de l’utopie, un forcing nous emmènera inévitablement vers la guerre civile dont IBK serait le seul responsable. Avec la déception de la population malienne sur la gestion de IBK, une autre figure sera dévoilée le soir du 29 juillet 2018, différente de celle de IBK. Cela est une certitude. Il n’y aura même pas de second tour. IBK sera remplacé dès le premier tour, le peuple en a marre.

    • Maninka
      “Une victoire de IBK dès le premier tour des élections présidentielles relève de l’utopie”

      Pas du tout! Il n’y aucune “utopie” de la part de qui que ce soit…

      Une victoire de Zonkeba (même au second tour!) ne peut relever QUE DE LA TRICHERIE pure et simple!

      Et effectivement, toute tentative de Zonkeba en ce sens (helas plus que probable !) NOUS amènera INÉVITABLEMENT une guerre civile.

      Ibk sera balayé à la régulière par les urnes, ou il sera DÉGAGÉ PAR LE PEUPLE écoeuré par ce quinquennat aussi HISTORIQUEMENT CALAMITEUX !

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