La coalition CMD 2018 a organisé le mardi 24 juillet à son siège, une conférence de presse pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les graves inquiétudes qui hypothèquent le processus électoral en cours au Mali et risquent d’entacher de manière significative, les résultats de l’élection présidentielle du 29 juillet. La conférence était animée par Moussa Mara.
Selon Moussa Mara, la coalition autour du candidat de l’URD a fait état d’un potentiel de plus de 1,2 millions d’électeurs fictifs avec des éléments de preuves. Sur la question dit-il, la réaction du gouvernement n’est pas satisfaisante et surtout, il n’apporte aucun démenti fondé sur des preuves.
A en croire Moussa Mara, cette conférence de presse a lieu pour présenter leurs inquiétudes et indiquer ce qui semble être pour eux, la bonne attitude à adopter aussi bien par les autorités qui organisent l’élection que par les différents participants à la compétition électorale.
D’après l’ancien Premier ministre, le fichier électoral audité par les experts de l’OIF fait ressortir un potentiel autour de 8 millions d’électeurs.
« Le fichier mis en ligne par les autorités fait ressortir un peu plus de huit millions d’électeurs » a-t-il précisé. Avant de dénoncer un certain nombre d’anomalies significatives sur le fichier lui-même. D’après lui, il y’a des différences entre les centres de vote, le nombre d’électeurs et le total affiché et le nombre de bureaux de vote. Et ce sont des erreurs qui sont contenues dans le ficher lui-même.
Pour Moussa Mara, le plus inquiétant pour eux, ce sont les doublons et les triplons.
« Les autorités maliennes doivent répondre aux questions qui leur ont été posées. Notre inquiétude ne s’arrête pas seulement au contenu du document de l’URD. Nous avons exprimé un certain nombre d’éléments au Ministère de l’Administration Territoriale. Le premier élément qui malheureusement aujourd’hui ne pas être corrigé mais qui mérite d’être quand même signalé c’est que les 3/4 des jeunes de 18 à 23 ans ne sont pas sur notre fichier électoral. Nous avons plus d’un million et demi de jeunes maliens qui ne pourront pas voter le dimanche », a-t-il fait savoir. Avant d’indiquer que le deuxième élément est que les Maliens de l’extérieur dans leur écrasante majorité ne sont pas pris en compte dans le fichier électoral.
Concernant le processus, Moussa Mara a fait des constats. « Le premier constat est relatif à la distribution des cartes d’électeur. Le taux de distribution des cartes d’électeur à Mopti, Tombouctou, Kidal est extrêmement élevé pour des zones où l’administration n’est pas suffisamment présente et dans un contexte où les populations ont des préoccupations éloignées des élections », a-t-il souligné.
« Aujourd’hui, nous avons 60 communes sur 108 de la région de Mopti où il y a une insécurité majeure. Il n’y a pas de présence étatique dans beaucoup de ces endroits. On a écrit au Ministère de l’Administration Territoriale pour cela sans réponse et sur les incertitudes sur la bonne tenue des élections dans de nombreuses zones des régions de Mopti, Tombouctou, Ménaka et Kidal sans pour autant que des assurances crédibles et précises puissent être données par les autorités », a-t-il ajouté. Pour Moussa Mara, leur dernière inquiétude concerne la sécurité. Face à cette situation, il a demandé au gouvernement d’organiser une rencontre avec les candidats afin d’échanger sur la situation.
Aoua Traoré
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Campagne pour la présidentielle du 29 juillet
Dr Nango Dembélé mobilise les populations de la région de Sikasso pour la réélection d’IBK
Dans le cadre de la campagne pour la présidentielle du 29 juillet, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, candidat à sa propre succession, a effectué une tournée dans la région de Sikasso. Grâce au leadership du coordinateur régional de la plateforme Ensemble Pour le Mali (EPM), Dr Nango Dembélé, les populations ont réservé un accueil légendaire au président IBK et à sa délégation.
En effet, pour la région de Sikasso, le président Ibrahim Boubacar Keita peut dormir tranquille car ses hommes ont vraiment mouillé le maillot pour sa réélection à commencer par Dr Nango Dembélé, ministre de l’Agriculture non moins président de la Fédération des sections RPM de la région de Sikasso. De Sikasso à Koutiala, les partisans d’IBK lui ont promis sa réélection dès le premier tour.
« Je suis conscient que si tous les ministres du gouvernement actuel travaillaient comme le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, le président de la République, candidat à sa propre succession, serait réélu dès le premier tour le 29 juillet prochain », disait un proche collaborateur du président IBK.
Fidèle parmi les fidèles d’IBK, le coordinateur de la plateforme EPM de la région de Sikasso est considéré par le monde rural comme un homme de vérité et de conviction. Il fait partie des hommes sur qui le Mali peut compter pour son engagement en faveur des paysans.
En effet, le secrétaire général de la section RPM du cercle de Yorosso, Dr Nango Dembélé, non moins président de la Fédération des sections RPM de la région de Sikasso, soutient le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, pour un second et dernier mandat pour plusieurs raisons. Il s’agit des nombreuses réalisations faites ce dernier dans le secteur du développement rural bien qu’il ait trouvé le pays dans un contexte critique sur tous les plans.
En tant que ministre de l’Agriculture, il dit toujours à qui veut l’entendre que le président IBK a modernisé le secteur de l’agriculture au Mali. Et pour cela, les populations de Sikasso, Koutiala, Yorosso majoritairement composées de paysans sont motivées derrière lui pour soutenir IBK pour un second mandat.
Adama DAO
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Premier quinquennat du président IBK
L’agriculture malienne au rendez-vous de la mécanisation
Dans son programme de société pour la présidentielle de 2013, le président Ibrahim Boubacar Keita avait exprimé son ambition de faire de l’agriculture, le moteur du développement du Mali. Après son accession au pouvoir, il a tenu promesse. Ses efforts ont d’ailleurs payé car le Mali est devenu aujourd’hui le premier pays producteur de coton en Afrique.
En effet, le président Ibrahim Boubacar Keita a fait plusieurs efforts pour l’agriculture en particulier et le monde rural en général. Il a alloué 15% du budget de l’Etat au seul secteur de l’agriculture au moment où les chefs d’Etat de l’Union Africaine s’étaient accordés à Maputo en 2013 pour qu’au moins 10% du budget national de leurs pays soient alloués au financement du secteur agricole.
Plusieurs autres actions ont été réalisées par IBK durant ses 5 ans au pouvoir, entre autres, 71.971 ha de terre aménagés dans le cadre du Programme Gouvernemental d’Aménagement (PGA), 100.000 ha pour le période 2014-2018, 4,90 millions d’hectares de superficies de céréales semés et 730.826 ha de superficie de coton repiqués pour booster la production agricole. Entre 2016 et 2017, il y’a eu l’opération tracteurs avec la remise de 1000 tracteurs aux agriculteurs pour la mécanisation de l’agriculture avec un coût de 13,6 milliards FCFA (à 50% subventionné par l’Etat, à 30% par le pool bancaire et à 20% par les bénéficiaires).
L’impact de ces machines est réel sur le terrain. En effet, dans les zones de culture où plus de 500 exploitations ont reçu des tracteurs subventionnés, les superficies emblavées sont aujourd’hui estimées, au titre des céréales toutes spéculations confondues, à 4.891.299 ha, soit 85% contre 4.521.254 ha en 2016-2017. Les superficies réalisées concernant le coton sont de 730.826 ha, soit 101% contre 692.631 ha 2016-2017, avec une production cotonnière attendue pour la campagne 2017-2018 évaluée 725.000 tonnes contre 647.300 tonnes en 2016-2017. S’y ajoutent la modernisation de trois usines d’égrenage, la construction de deux nouvelles usines (Kadiolo et Kimparana) et la mise à la disposition des agriculteurs de 500 motoculteurs, 300 tracteurs équipés, 1000 multicultures équipés, 400 batteuses, 100 motopompes etc.
En termes d’appui en intrants agricoles, entre 2016 et 2017, 172.105 de tonnes d’engrais ont été subventionnés, 4 000 tonnes de semences céréalières et maraichères distribuées aux producteurs pour un montant de 24,6 milliards FCFA financés à 100% par le budget national (la baisse du prix du sac de 12.500 FCFA en 2012 à 11.000 FCFA en 2017). Le coût total de la subvention des intrants et équipements agricoles est de 54,1 milliards FCFA entre 2016-2017 repartis entre 41,5 milliards FCFA pour les subventions des intrants des productions végétales contre 12,6 milliards FCFA pour le programme de subvention des équipements agricoles.
Lors des campagnes 2014/2015 et 2015/2016, 13.949 charrues, 194 houes asines, 1335 motoculteurs, 1914 semoirs, 164.000 charrettes en traction animale ont été fournis aux paysans. En traction motorisée, 100 tracteurs et accessoires, 128 motoculteurs, 360 batteuses, 348 décortiqueuses, 150 groupes motopompes, 100 plateformes multifonctionnelles, 16 mini-rizeries et 150 moulins ont été fournis aux paysans.
Pour la campagne 2014-2015, le montant global des subventions d’intrants et de semences est de 36,5 milliards FCFA, financés à 100 % par le budget national. Lors de cette campagne, 100 tracteurs et accessoires de 50 chevaux, 200 tracteurs et accessoires de 60 chevaux ont été acquis pour 4,53 milliards FCFA afin d’améliorer la production et la productivité agricoles en facilitant l’accès aux équipements à un plus grand nombre d’exploitants agricoles.
Pour 2018, le budget global de la campagne agricole 2017-2018 est arrêté à la somme de 287,6 milliards FCFA dont 53,5 milliards FCFA sont destinés à l’acquisition des intrants agricoles (engrais, semences) et 6,3 milliard FCFA pour les équipements agricoles. Sur le montant total du budget, l’Etat a déboursé 153,6 milliards FCFA et les producteurs s’acquitteront de 134,07 milliards FCFA.
Par ailleurs, IBK a beaucoup fait dans le domaine de la pisciculture. De 2013 à 2017, il y’a eu la promotion de la pisciculture à travers le lancement d’un projet-pilote d’un montant de plus de 1,3 milliards FCFA. Aussi des sessions de formation ont été organisées en faveur de 100 futurs pisciculteurs sous l’égide de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) aux termes desquelles, de jeunes pisciculteurs ont été installés à leurs propres comptes au niveau de l’Office du Niger. Ils ont été dotés en kits piscicoles suivant la technique de cages flottantes sur financement de l’APEJ.
F. Sissoko
Les chiffres ne veulent rien dire, c’est plutôt l’impact de ces soi-disant réalisations sur le quotidien des maliens.
Les chiffres ne veulent rien dire, c’est plutôt l’impacte de ces soi-disant réalisations sur le quotidien des maliens.
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