Soumaila Cissé, Ibrahim Boubacar Keita et Aliou Boubacar se neutralisent à Bamako. Tandis que Mamadou Oumar Sidibé et Mamadou Igor Diarra choisissent la voie de presse pour se faire entendre. Modibo Koné, lui, débarquait à Ségou où son parti est mieux implanté.
La campagne pour l’élection du nouveau président de la République a été officiellement lancée ce week-end. Ils sont une trentaine de prétendants, autorisés par la Cour constitutionnelle, à se lancer dans la conquête de Koulouba. Sans doute, la crise économique et la situation sécuritaire, deux défis majeurs auxquels le Mali fait face, auront une forte influence sur la campagne et les discours des candidats. Pour les observateurs avertis, il faudrait s’attendre à de chaudes empoignades.
Mobilisation dans les rues de Bamako
Pour le premier week-end de campagne à l’occasion de l’élection du présidentielle de la République, une dizaine de meetings étaient prévus à travers le pays. Les candidats affutent leurs armes et s’investissent dans leurs bastions respectifs.
C’est donc sans surprise que le porte-drapeau de l’URD et de la coalition pour l’alternance et le changement a investi le boulevard de l’indépendance pour lancer sa campagne. Le choix n’est nullement fortuit, comme nous explique ce responsable de la direction de campagne, pour qui, après avoir fait une mobilisation de record le 12 mai au stade du 26 mars, il est important d’aller à la rencontre des citoyens. « Cette phase consacre la deuxième étape de l’alternance. Notre mot d’ordre, cette année est une accompagne apaisée. Il faut que les arguments prennent le dessus. Nous prônons une campagne civilisée », ajoute-t-il.
Au moment où Soumaïla Cissé honorait son rendez-vous avec ses militants au boulevard de l’indépendance, son principal challenger, Ibrahim Boubacar Keita le défiait au stade du 26 mars. Au même moment, Aliou Boubacar Diallo investissait le champ hippique de Bamako.
Contrairement en 2013 ou Sikasso était très prisée par les candidats à la présidentielle, du fait de sa forte concentration démographique, c’est la capitale qui a ravi la vedette en 2018.
Si Soumaila Cissé doit batailler dur pour s’imposer dans la capitale très stratégique politiquement, IBK, lui, devra faire face au défi de la consolidation de sa position. Président sortant, son parti, le RPM, s’est fortement implanté à Bamako pendant ces dernières années. Mais ses électeurs lui sont vraiment restés fidèles ? Le résultat des urnes le 29 juillet nous édifiera. Surtout quand on sait que d’autres candidats misent sur cette localité.
C’est le cas par exemple du porte-étendard des Fare An ka Wuli, Modibo Sidibé, Mamadou Oumar Sidibé et Mamadou Igor Diarra. Pour un responsable du bureau national des Fare An ka Wuli, Bamako constitue un défi, et, dit-il, où il faut faire le plein des voix.
Modibo Koné est un candidat pour lequel la conquête de la région de Ségou est plus qu’un défi. Le président du mouvement politique, Mali Kanu, qui compte l’amener à Koulouba et son directeur de campagne, Paul Ismael Boro, sont de cette région. Démissionnaire, du parti présidentiel, Paul Ismael Boro a promis il y a quelques jours de porter Modibo Koné à la magistrature suprême grâce à la mobilisation de ses militants. Le 29 juillet nous en dira plus.
D’autres candidats attendent cette semaine pour descendre dans l’arène. C’est le cas, entre autres, de Me Mountaga Tall, attendu à Ségou, Housseini Amion Guindo et autres. Il compte aller défier Me Mountaga Tall (candidat du CNID) dans son bastion.
Bréhima Sogoba
Personne, personne et personne ne ferait voter les maliens le jour “j”, car ils sont découragés par les politiciens et restent convaincus que tous les politiciens sont les mêmes, blanc bonnet est égal à bonnet blanc. Il faut cesser de se méprendre car même en situation normale les maliens votent très peu, et avec ce niveau de déception sous ce régime d’IBK, nous n’atteindrons pas les 20% du taux de participation à cette élection présidentielle de 2018. Les 80% de maliens qui ne voterons pas constituent une armée capable de déstabiliser tous les régimes du monde et c’est ce qui se passerait au Mali très prochainement, ces 80% se soulèverons dans un avenir proche pour faire partir ce régime d’IBK, ainsi émergerait la quatrième République du Mali après une transition de deux ans sans IBK et ses hommes et femmes. Le feu est latent dans la demeure malienne et personne ne pourrait l’étreindre à temps, car les pompiers sont tous attelés à d’autres choses, leur position post-électorale, c’est dommage. Nous sommes dans l’œil du cyclone, un cyclone très puissant et très ravageur.
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