Le président du parti Yèlèma dit avoir pris cette responsabilité après avoir mesuré pleinement les défis, les réalités et les difficultés auxquels sont confrontées les populations, mais aussi les énormes potentialités du Mali
Sans surprise, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara est candidat à la présidentielle de 2018, marquant ainsi sa deuxième tentative pour la magistrature suprême. Il a officiellement lancé sa course le lundi 9 avril, à la faveur d’une conférence de presse tenue à la Maison de la presse devant le parterre de journalistes.
Le président du parti Yèlèma dit avoir pris cette responsabilité après avoir mesuré pleinement les défis, les réalités et les difficultés auxquels sont confrontées les populations, mais aussi les énormes potentialités du Mali. « Ces dernières années, j’ai parcouru 40 cercles, plus de 200 communes que compte notre pays et 50 pays en dehors du Mali pour aller à la rencontre des Maliens là où ils vivent. J’ai mieux compris le Mali », justifie-t-il. Il dira que le temps de donner un nouveau destin à notre pays est venu.
Selon lui, il est candidat pour essayer de « panser les plaies ouvertes par des luttes politiques des cinquante dernières années, par des rébellions successives, par un fonctionnement étatique, qui au lieu de protéger et d’aider les plus faibles, a plutôt brimé, frustré et insatisfait les Maliens ». Le renouvellement et le rajeunissement de la classe politique et le leadership du pays, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption des élites, une décente réalisation effective et l’accroissement des revenus des plus pauvres, tel est en substance son programme de société.
Sur le renouvellement et rajeunissement du leadership, Moussa Mara dira que quatre Maliens sur cinq n’ont pas 30 ans, avec un âge moyen de 16 ans et demi. C’est pourquoi, selon lui, l’on ne doit plus se permettre d’avoir un leadership qui recycle les mêmes recettes depuis des décades, sans succès. « Notre pays a un besoin ardent d’idées novatrices, pragmatiques et concrètes portées par des responsables neufs et à même de répondre aux aspirations de chaque citoyen », a-t-il martelé.
Sur ce qu’il appelle le phénomène de la corruption des élites, le candidat de Yèlèma dira que c’est grâce à une gouvernance exemplaire, équitable et soucieuse de tous que l’on réussira à « libérer le potentiel de notre pays tout en réaffectant nos ressources à des projets qui profitent à tous un pays où la richesse est détenue par une minorité au détriment du reste de la population », avant de renchérir : « La lutte contre la corruption des élites est un impératif. Le bien-être des Maliens, notamment ceux qui souffrent, a toujours été mon objectif ».
Pour celui qui a été pendant neuf mois, le Premier ministre d’IBK avant d’être démis de ses fonctions, le passé ne compte plus, le plus important, estime-t-il, c’est l’avenir du pays et ce, dans un sentiment de rassemblement. C’est pourquoi, il entend, très prochainement, se rapprocher d’autres partis politiques, mouvements et individus pour constituer une grande coalition. « J’ai la ferme intention de gouverner de manière inclusive et transparente car le temps du président miracle est révolu », a-t-il laissé entendre.
DK