Présidentielle du 29 avril : Modibo Sidibé, pour la victoire !

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Les raisons pour assurer une victoire éclatante à l’ancien Premier ministre ne manquent pas. Et ce malgré le contexte nouveau -la crise au Nord- sinon qu’il peut faire prévaloir une connaissance avérée à ce propos au contraire des autres prétendants au fauteuil présidentiel.

 

Il ne serait pas fastidieux de rappeler que l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, résume, à lui seul, l’histoire contemporaine du Mali, militaire et politique. D’autres plumes mieux aguerries l’ont déjà, à juste raison, souligné par le passé. Les adversaires de l’homme diront très certainement que ce n’est pas suffisant. Reste que c’est très important et plus que jamais dans le contexte nouveau dans lequel notre pays se trouve. Il s’agit de la reprise des hostilités entre l’Etat malien et une poignée de séparatistes. Modibo Sidibé, pour avoir appartenu à un corps jadis paramilitaire et géré un conflit armé sur un plan communicationnel, possède en l’espèce des arguments solides. Faut-il  alors confier le pays à un harangueur de foule ou à un personnage raisonnable qui, de surcroît, peut se prévaloir d’une connaissance intime des arcanes du pouvoir depuis maintenant vingt ans ?

 

Chacun a sa réponse à cette question. Mais le bon sens doit faire pencher la balance du côté de l’homme qui a toujours bénéficié de la confiance des deux chefs d’Etat du Mali démocratique. Un autre choix est possible mais risqué en raison de la volatilité des ententes de circonstance entre hommes politiques de notre pays. Combien de fois ceux-ci se sont accordé les violons sans jamais réussir à faire chemin ensemble ? Le peuple saura mieux l’apprécier à temps opportun.

 

Modibo Sidibé est alors légitime à conquérir le fauteuil présidentiel. Même qu’il est l’homme de la situation. Et pour cause. Notre pays qui tangue en ce moment a besoin d’un bon capitaine à bord, qui puisse lui éviter le chavirement. En cela qu’il saura préserver les acquis des années passées -lesquels demeurent fragiles-, et gérer au mieux les défis politiques, économiques, sociaux et sécuritaires dans une conjoncture à tous points de vue détériorée. Modibo Sidibé a la connaissance nécessaire, la compétence avérée et la méthode idoine, pour ce faire.

Si les observateurs l’appellent justement l’homme de dossiers, lui-même se positionne comme candidat de la convergence et de la synthèse. Le sens est dans la formule. N’en déplaise à ses détracteurs qui pourront tout lui reprocher sauf qu’il est un homme, certes discret, mais travailleur ayant le sens de l’organisation ; un parfait homme d’Etat.

 

Et si on a voulu l’abattre à propos de l’Initiative riz (un programme très volontariste qui a réussi à booster la productivité agricole), c’est qu’on craignait de l’affronter à la présidentielle prochaine. Mais les dés sont jetés : le fils du premier officier supérieur du Mali indépendant, sera dans les starting-blocks. Avec un vent favorable.

 

Dioukha Sory

 

Du chef de village de Tangadougou à Modibo Sidibé

 «Vous avez notre soutien et nos bénédictions»

Après l’annonce de sa candidature à la présidentielle du 29 avril, le mardi 17 janvier 2012, Modibo Sidibé avait observé une pause après avoir sillonné le Mali vivant pendant un mois. Il vient de visiter les communes de Baya, Tangadougou, Bambala (Sankarani), de Figuira et Manin Coura. Si le message a sensiblement changé, la démarche reste en revanche la même et séduit : le porte-à-porte pour saluer les notabilités, les imams, les chefs de quartiers…

Modibo Sidibé a choisi le contact physique direct avec les populations de notre pays, pour expliquer sa vision pour un pays fort et prospère. Il met ainsi en œuvre une approche qui séduit ses hôtes. Lesquels apprécient sans ambages cette proximité à travers ces témoignages : «Les autres candidats nous ont envoyés des émissaires, mais qu’aucun d’entre eux n’est arrivé jusqu’à chez, dans nos villages». Cette sollicitude vaut à Modibo Sidibé une très grande sympathie dans les localités visitées.

Bambala sur le Sankarani dans le cercle de Yanfolila, mercredi 25 janvier 2012. C’est la première étape. Le chef de village Dramane Sidibé, à la tête de tout le village, accueille Modibo Sidibé et sa délégation à la mairie de la commune en présence du maire, Toumani Sidibé. Pour Dramane Sidibé, Modibo Sidibé est «chez lui à Bambala. C’est aux autres que nous disons soyez les bienvenus, pas à Modibo Sidibé. Ici, il n’y a aucun doute tout le monde va voter pour lui, et nous allons tout faire pour cela». Le maire Toumani Sidibé et les autres ont tous repris à leur compte les mêmes propos. Car, disent-ils, «Il ne s’agit pas d’une question politique, nous sommes tous dans un parti politique. Mais l’élection d’un président de la République dépasse ce contexte. C’est pourquoi ici à Bambala, nous allons tous voter pour Modibo Sidibé». Le fils du capitaine Sidibé, réconforté par ces propos, a remercié ses hôtes, pour leur sollicitude. Mais, a-t-il dit, «Même si nous sommes d’ici, nous devions venir chez nous pour que nous nous parlions avant la campagne électorale».

À 5 Kmde Bambala, c’est Faraba, un autre gros village sur les berges du Sankarani, qui accueille l’ancien Premier ministre et sa délégation avant les localités de Tangadougou, de Binko, de Selifougou et Fou. À Tangadougou, le chef de village Koman Traoré, a repris les propos tenus dans les autres villages visités : «Modibo Sidibé, c’est vous qui êtes venu nous voir, ça nous réconforte. Vous avez notre soutien et nos bénédictions». Après cette étape, le candidat de la convergence et de la synthèse visitera ensuite successivement Fou, Figuira Tomo, Figuira Coura, Maramandougou, Maninkoura.

La ville de Sélingué, notamment Kangaré sur la carrière somono, a constitué la dernière étape de la journée. Là, comme partout où il est passé, la démarche du fils du capitaine Sidibé a été apprécié. Avec la promesse ferme de soutenir sa candidature. Modibo Sidibé et sa délégation ont ensuite été reçus à Dombala, à Dialakoro et Tiakadougou. C’est donc nanti des conseils et bénédictions des dignitaires des localités visitées, que Modibo Sidibé a amorcé les étapes de Yanfolila, de Bougouni et Kadiolo.

Kadiatou Mariko

 

Modibo Sidibé en visite à Yanfolila, Bougouni et Kadiolo

 «Nous devons tout faire pour une victoire claire au petit  soir du 29 avril»

Modibo Sidibé continue son tour du Mali. Il est allé au contact des populations dans les cercles de Yanfolila, Bougouni et Kadiolo, jusque dans leurs villages, leurs fractions et hameaux de culture. Les populations ont saisi cette occasion pour apprécier à leur juste valeur certaines actions que Modibo Sidibé a posées pendant qu’il était au ministère de la Santé, celui des Affaires étrangères mais aussi à la Primature.

En faisant le tour de 12 communes de Yanfolila et en se rendant dans plus d’une cinquantaine de villages, sur une centaine, Modibo Sidibé s’est rendu compte de l’état des routes, des difficultés d’accès à l’eau potable mais aussi des dures épreuves que les populations vivent au quotidien. En parcourant les routes (plutôt les pistes), le candidat de la convergence et de la synthèse s’est fait une religion sur les difficultés dans lesquelles vivent les populations de ces 12 communes. Prosaïquement, elles se disent toutes prêtes à soutenir la candidature de Modibo Sidibé, tout comme les autorités traditionnelles, les chefs religieux. Cependant, elles ont tenu à délivrer ce message à l’endroit de l’ancien Premier ministre : «Une fois élu, il ne faut pas nous oublier ; vous voyez  dans quel état nous sommes. Vous avez parcouru nos routes et on ne doit plus rien vous dire». Ces propos sont du chef de village de Faraba Coura, dans la commune de Koussam. Les doléances sont nombreuses. Par exemple celle-ci : «Nos n’avons pas d’eau potable ; nos fruits et légumes pourrissent ici faute de routes». En fait, le candidat de la convergence et de la synthèse en avait déjà fait un carnet de route bien fourni en empruntant les pistes qui mènent à ces endroits. Modibo Sidibé s’est dit sensible à tous ces problèmes.

De la commune de Séré Moussa à Samon, en passant par Kalana, Djalon Fila, ou encore le Guaniaga et Gana, les mêmes problèmes persistent. Cependant, la dure réalité du cercle de Yanfolila réside dans le fait qu’il regorge pourtant d’énormes potentialités et dans plusieurs domaines. Qu’à cela ne tienne, ici, les responsables étaient très heureux d’accueillir l’un des leurs, en l’occurrence Modibo Sidibé. Ils se sont réjouis des actions posées par Modibo Sidibé. En effet, pour le chef de village de Misseni, c’est la présence de leur concitoyen parmi eux qui est importante. Visiblement très renseigné sur le parcours de Modibo Sidibé, n’a-t-il pas rappelé à l’auditoire que «Modibo Sidibé est celui qui a initié la politique des centres de santé communautaires (Cscom)… il a mis en place l’Initiative riz –un projet sans lequel en 2008-2009, il n’allait pas y avoir de culture de céréales au Mali, dit-il, parce que le sac d’engrais était à 35. 000 FCFA. L’Initiative a permis de le ramener à 12500 FCFA.»

À Filamana, le chef des patriarches a pris l’engagement de se battre pour la candidature de Modibo Sidibé. Malayi Sidibé, puisqu’il s’agit de lui, s’est dit très confiant pour la victoire. Son homologue de Siékorolé, lui, a donné 50 000FCFA à Modibo Sidibé en guise de contribution au paiement de la caution. Le patriarche des Diakité El hadj Bréhima Diakité a mis le même montant dans la cagnotte, en plus des 10 000 FCFA donnés à Ouassala.

Par ailleurs, la participation au scrutin a occupé une place de choix dans les échanges avec les populations. Ainsi, Dramane Sangaré, du groupe d’actions pour Modibo Sidibé, est revenu sur l’importance du retrait des cartes d’électeur pour une grande participation au vote.  Et comme pour répondre à la préoccupation de M. Sangaré, ainsi qu’à celle de l’ancien Premier ministre, les jeunes et les femmes des localités visitées ont pris l’engagement de faire un vote massif pour Modibo Sidibé. Celui-ci indiquera plus tard que «c’est le 29 avril 2012, le jour du vote, qui est important. C’est ce qu’il faut bien préparer, faire tout pour que ça marche très bien pour nous tous. Pour cela il faut travailler, travailler de jour comme de nuit. Nous devons tout faire pour une victoire claire au petit soir du 29 avril prochain, il y va de la crédibilité de notre démocratie».

En tout cas, les perspectives sont prometteuses au regard des réalités sur le terrain. Où l’ancien Premier ministre a fait le constat de la défection de plusieurs hommes politiques au profit de sa candidature. À Yanfolila, tous les militants des partis politiques ont opté pour Modibo Sidibé. Dans la commune de Tora, cercle de Bougouni,  les 17 membres du conseil communal, composé d’élus Adema, URD, Alliance RPM-CDS, Barica, ont décidé de soutenir la candidature de Modibo Sidibé. Tout comme le maire de Misseni Nampaga Dembélé, membre du CNID. Une belle récompense pour Modibo Sidibé qui aura visité en trois jours plus de 70 villages dans les cercles de Yanfolila, Bougouni, de Sikasso et Kadiolo.

Kadiatou Mariko

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Je respecte Modibo mais ca sera le plus mauvais president si on l’elut. Il doit se reposer, lui il a sa responsabilité dans tous les decisions de ATT.
    On veut une nouvell tete!

  2. Lui il porte la poisse. C’est le jour de sa déclaration de candidature que le pays s’est fait attaqué par les bandits armés.

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