Présidentielle du 29 avril : Les parrainages aux enchères

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Même si nouvelle la loi électorale n’a pas augmenté à la hausse le montant de la caution de 10 millions F CFA pour être candidat à la présidentielle, elle a quand même maintenu le système du parrainage. Ainsi, tout candidat à la présidentielle doit être parrainé par 10 députés au plan national ou 5 conseillers communaux issus de chacune des 8 régions. La quête de ce sésame est devenue un chemin de croix pour plusieurs candidats, dont Moussa Mara qui peine toujours à obtenir le nombre de signatures requises.

Ce sont près d’une trentaine de personnes qui sont déclarées prétendants à la succession du président Amadou Toumani Touré à l’occasion du scrutin du 29 avril. Cette pléthore peut être contrecarrée avec le système de parrainage. En effet, aux termes de la loi électorale, chaque candidature à l’élection présidentielle doit être parrainée par 10 députés au plan national ou 5 conseillers communaux dans chacune des 8 régions du pays.
En clair, celui qui prétend diriger le Mali doit pouvoir prouver qu’il a la caution morale de dix députés à l’Assemblée nationale, dignes représentants du peuple ou de quarante conseillers communaux. « Le défaut de parrainage entraîne le rejet d’une candidature par la Cour constitutionnelle ». Ainsi, on s’interroge aujourd’hui sur la manière dont certains prétendants à la succession du président ATT arriveront à se faire de parrainer.
« Avec le grand besoin de moyens financiers chez les élus nationaux et surtout les élus locaux en cette veille des échéances électorales (les législatives de juillet 2012 et les communales de 2014), plusieurs députés et conseillers communaux vont aisément vendre leurs signatures de parrainage à tout venant », s’inquiétait déjà en février dernier notre confrère « L’Indépendant ». Et les faits viennent de leur donner raison, car de sources proches de nombreux candidats, on soutient que plusieurs élus nationaux et locaux ont décidé de vendre leurs signatures aux plus offrants.
« En dehors des candidats des grands partis, tous les autres ont obtenu ou vont obtenir les signatures contre espèces sonnantes et trébuchantes. Ceux qui ne veulent pas par l’achat de consciences sont réduits à aller sceller un deal avec les grands partis pour le second tour », nous expliquait hier un proche de Moussa Mara qui n’avait jusqu’ici pas obtenu les signatures des élus des régions du Nord.
Il ne serait pas le seul à être dans cette situation. Aujourd’hui, c’est plus la moitié des prétendants qui sont partagés entre renoncer à leur ambition, acheter les parrainages ou vendre leurs âmes aux grands partis pour le second tour. Et ils n’ont que 20 jours pour se décider.
Abdoulaye Diakité

Parrainage de candidature :
Moussa Mara bloqué par les élus du Nord
La validation de candidature au présidentielle du 29 avril prochain est subordonnée au parrainage de dix députés ou de cinq conseillers par régions. Certains candidats risquent de voir leur candidature bloquée par les partis leaders. Ce pourrait être le cas de Moussa Mara qui attend toujours les signatures des élus du Nord, retardant ainsi  le dépôt de sa candidature.
L’aventure de plusieurs candidats risque de se limiter à la déclaration de candidature à la présidentielle du 29 avril 2012. Puisque les conditions fixées pour la validation de candidature par la loi électorale sont presque insurmontables pour beaucoup qui ne disposent pas d’élus communaux dans toutes les régions encore moins de députés. Comme c’est le cas de Moussa Mara, qui attend toujours, selon de sources proches de son parti Yelema, la signature des élus du Nord. On apprend aussi que les frais de transport ont été versés à élus qui seraient bloqués par leurs formations politiques qui ne voudraient pas de la candidature de Mara. Le jeune maire de la Commune IV vient d’ailleurs de perdre le point focal de son parti à Kayes qui a démissionné au profit de l’ex-Premier ministre. Pourra-t-il faire valider sa candidature ?
Wait and see ?
Ousmane Daou

PARENA
L’investiture de Tiébilé de nouveau reportée
Le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé devait être investi en tant que porte-étendard de son parti ce 10 mars 2012. Aux dernières nouvelles, cette investiture a été reportée. C’est son porte-parole, Mohamed Ibrahim Baby qui nous a fait part de la nouvelle.
Selon le secrétaire à la communication du Parena, cette investiture doit en principe se faire la semaine prochaine. Pour l’instant, on ignore les raisons de ce énième report de la part du parti du Bélier blanc, mais tout compte fait, Tiébilé Dramé accuse déjà un grand retard par rapport à ses concurrents. Nous l’avons dit la semaine dernière : Tiébilé Dramé n’est certes plus à présenter, mais c’est le temps qui est maintenant compté. Nous ne sommes plus qu’à une cinquantaine de jours de la présidentielle et le Parena est encore au point zéro. Or, « qui veut aller loin ménage sa mouture ». Rattraper les autres concurrents, qui ont déjà parcouru le pays de long et en large pendant la précampagne, nous paraît à présent miraculeux.
Il est à noter que ce sera la troisième fois que M. Dramé va se présenter pour briguer la magistrature suprême du pays, après 2002 où il a été 4e sur 24 candidats et 2007 en occupant la 3e marche du podium.
A.D

MPR
Choguel ne se décide toujours pas
Alors qu’il nous avait promis en marge de la conférence de presse des partis politiques sur leur plan d’action au nord, à la Maison de la presse, que la décision de sa formation politique n’allait plus tarder sur la présidentielle de 2012, Choguel n’a toujours pas pipé mot. Au moment où le temps est sérieusement compté et que les militants MPR sont dans l’impatience, ce silence de Choguel se fait de plus en plus stressant.

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