La Cour constitutionnelle du Mali a publié la semaine dernière un communiqué relatif au 1er tour de l’élection du président de la République (scrutin du 29 avril 2012) en ce qui concerne les déclarations de candidature.
« En application des dispositions de l’article 33 de la Constitution et de l’article 146 de la loi n°06-044 du 4 septembre 2006 modifié portant loi électorale, le président de la Cour constitutionnelle à l’honneur de porter à la connaissance des citoyens que les imprimés de déclaration de candidature à l’ élection du président sont disponibles au niveau du secrétaire général de la Cour constitutionnelle », peut-on lire dans un communiqué publié par l’institution.
Le président de la Courconstitutionnelle rappelle qu’en vertu des articles 146, 147 et 148 de la loi électorale « la déclaration de candidature est faite à titre personnel à partir de la publication du décret convoquant les électeurs au plus tard le 30e jour précédant le scrutin et adressé au président de la Cour constitutionnelle qui en délivre récépissé ».
Chaque déclaration doit recueillir la signature légalisée d’au moins dix députés ou cinq élus communaux dans chacune des régions et du District de Bamako. « Un élu ne peut soutenir plus d’un candidat. Dans les deux jours qui suivent la déclaration de candidature, le candidat devra payer auprès du trésorier-payeur ou percepteur du trésor qui transmettra au trésorier-payeur un cautionnement de 10 millions de francs, remboursable à 50 % pour les candidats ayant obtenus 5 % au moins des suffrages exprimés lors du 1er tour de l’élection présidentielle », précise le communiqué.
Le compte à rebours pour l’élection présidentielle du 29 avril prochain se poursuit.La Courconstitutionnelle, l’un des acteurs majeurs des consultations électorales du Mali, se prépare également à ce rendez-vous crucial.
Cette déclaration dela Courconstitutionnelle coupe court aux rumeurs d’un éventuel report des élections générales au Mali suite aux attaques rebelles d’une rare violence depuis la mi-janvier. La situation dans le Septentrion amène à s’interroger sur la possibilité de tenir dans, les normes constitutionnelles, l’élection présidentielle malienne, le 29 avril 2012. Ce débat est d’autant légitime que la résurgence de la rébellion touareg a entraîné le déplacement des dizaines de milliers de Maliens fuyant les combats entre l’armée malienne et des insurgés.
Mais, ce report évoqué dans les cercles sociaux et dans les chancelleries, n’est pas officiellement à l’ordre du jour. « Le processus électoral est irréversible», a récemment précisé le délégué général aux élections du Mali (DGE), le général de brigade Siaka Sangaré.
Créée en 2000, la direction générale aux élections (DGE) est un organe public qui assistela Commissionélectorale nationale indépendante (Céni) notamment par un appui technique et humain.
Selon le général Sangaré, deux des trois phases du processus électoral en vue de la présidentielle d’avril prochain sont presque bouclées. Elles concernent, pour la première « l’appui aux commissions administratives chargées de la révision des listes électorales ». A cet effet, la DGE a envoyé 170 agents en appui auxdites commissions. « Cette phase est terminée depuis quelques semaines », précise-t-il.
La deuxième phase, en cours, concerne la mise à jour du fichier électoral. Quant à la dernière, elle devrait prendre fin en mars avec l’élaboration d’un fichier électoral « propre » et la remise des cartes d’électeurs au ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, pour leur distribution.
Cette année, l’innovation sur les cartes sera l’inscription du numéro du bureau de vote de l’électeur. Cette précaution devrait mettre fin aux votes multiples décriés par le passé.
En recevant les participants à la 12e édition du Forum de Bamako (16 au 18 février 2012) au palais de Koulouba, le président Amadou Toumani Touré avait aussi réaffirmé sa volonté de tenir les élections dans les délais prévus. En fait, il a rappelé l’organisation des échéances électorales de 1992 pendant qu’on cherchait à résoudre le conflit du Nord.
Certainement que le président sortant, accusé à tort ou à raison de gestion solitaire de la crise dans le Septentrion malien, a une alternative crédible pour relever ce défi comme il avait réussi à le faire sousla Transitiondémocratique de 92. En tout cas, la majorité du mouvement démocratique ne veut entendre ni de report ni d’une nouvelle transition démocratique qui serait la porte ouvert à tous les périls politiques, y compris le coup d’Etat militaire.