Présidentielle du 28 juillet : Vers la catastrophe

Selon plusieurs divins, le 1^er tour de l’élection présidentielle aura bien lieu sur toute l’étendue du territoire mais seulement dans un bain de sang.

Et pour cause :

Primo, il n’est plus un secret, le président par intérim Dioncounda Traoré ne serait pas prêt à abandonner de sitôt le pouvoir. Rappelons qu’il était en 2012 le candidat de l’ADEMA.

Secundo, des sources révèlent que le retour à l’ordre constitutionnel, qui a prorogé le mandat des députés, devait être une occasion pour le président par intérim de parachever la révision constitutionnelle commencée sous Amadou Toumani Touré (ATT).

Cette révision constitutionnelle, une fois réalisée, elle devrait permettre à Dioncounda Traoré, président par intérim, de se porter candidat à l’élection présidentielle de juillet 2013. C’est pourquoi, l’ancien Premier ministre de plein pouvoir ne manquait pas de dire qu’il se prononcera le moment venu sur sa candidature. Mais, comme ce dernier est loin d’être un fin politique, il a vite étalé sur la place publique son ambition présidentielle et a été évincé.

Cependant, Dioncounda n’en démord pas puisqu’à son entendement la ruse lui a toujours réussie. Ainsi, il multiplie ses stratégies : la dernière en date est l’inopportun réaménagement ministériel du 22 juin 2013.

Tierso, le fait que la France annonce clairement qu’elle demeure intraitable sur la date du 28 juillet proposée par le président par intérim démontre suffisamment  qu’elle a déjà choisi  son président pour le Mali, qui impérativement doit mettre en application les accords de Ouagadougou, 60 jours après son élection.

Quarto, M^me Traoré  Mintou Doucouré, pressée de prendre le titre de première  dame,  distribue  des vivres et de l’argent aux populations à travers son ONG dans tout le Mali. Parmi la kyrielle de candidats, au total vingt huit (28), trois seulement sont capables de changer le Mali car n’étant comptables de cette désastreuse gestion de l’Etat sous ATT.

Qui sont les 28 partants du 28 juillet 2013 ?

Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Keita, Jeamille Bittar, Housseini Amion Guindo dit Poulo, Moussa Mara, Cheick Modibo Diarra, Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, Modibo Sidibé, Dramane Salif Dembélé, Oumar Ibrahim Touré, M^me Haïdara Aissata Cissé, Dr Oumar Mariko, Alhousseini Maïga, Youssouf Cissé, Me Mountaga Tall, Siaka Diarra, Choguel Kokala Maiga, Cheick Bougader Traoré, Dr Soumana Sako, Cheick Keita, Hamed Sow, Sibiri Konaté, Oumar Billy Touré, Racine Seydou Thiam, Niankoro Samaké dit Yéah, Konimba Sidibé, Tiébilé Dramé, Ousmane Ben Fana Traoré.

La rwandisation du Mali ? Ou banalisation de la fonction ?

Vingt huit (28) candidats pour la conquête du pouvoir. C’est du jamais vu au cours d’une élection présidentielle au Mali. Un chiffre record et cela prouve que la démocratie est mal comprise. Chaque ethnie aurait son représentant s’il n’y avait pas eu des invalidations (8) sur 36 candidatures déposées.

Aujourd’hui, les Maliens aspirent à un grand changement dans leur mode de vie,  voire un changement profond de la société malienne afin de retrouver leur dignité perdue.

L’Adema en bon stratège, qui ne veut pas perdre le pouvoir, est allé en rang dispersé prêtée mains fortes aux candidats des partis en vue (URD, RPM, FARE). Les dix cadres politiques de l’Adema qui avaient quitté la ruche en 2002 pour rejoindre ATT, l’ont encore quittée cette année. On retrouve chez Soumaïla Cissé, le couple Sy.

Au FARE, Ibrahim N’Diaye dit Iba, Zoumana Mory Coulibaly. Chez Ibrahim Boubacar Keita, Soumeylou Boubèye Maiga. Ces stratèges du parti de l’abeille solitaire en mission marqueront les pas de leur candidat.

Le Mali dans la continuité du système «Adema-ATT» ou les candidats de la  Communauté internationale : Soumaïla Cissé, Jeamille Bittar,Housseini Amion Guindo, Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, Modibo Sidibé, Dramane Salif Dembélé, Oumar Ibrahim Touré, M^me Haïdara Aissata Cissé, Alhousseini Maïga, Cheik Modibo Diarra, Youssouf Cissé, Me Mountaga Tall, Siaka Diarra, Choguel K. Maïga, Cheick Keïta, Hamed Sow, Sibiri Konaté, Oumar Billy Touré, Racine S. Thiam, Tiébilé Dramé, Ousmane Ben Fana Traoré. Elus, le général ATT pourrait rentrer tranquillement au Mali.

Le Mali des «réformettes» : Ibrahim Boubacar Keïta, Konimba Sidibé, Moussa Mara.

Le changement : Niankoro Samaké dit Yeah, Cheick Bougader Traoré.

Le changement en profondeur (Kokajè) : Dr Oumar Mariko, un homme constant.

Dans la dure lutte pour la construction d’un Etat démocratique, il est resté contant dans ses convictions, son engagement et ses prises de positions.

Dans cette phase cruciale de la vie de notre pays, malheureusement la compromission reste vivace, tout ce qui présage que nous évoluons vers une catastrophe plus sanglante qu’en 1991. Les armes circuleraient et pourraient être utilisées au détriment de la paix civile et en toute impunité par certaines milices proches de ces certains ténors des partis politiques.

L’élection du 28 juillet 2013 pourrait être le déclencheur d’une bombe en attente d’un détonateur pour exploser.

Safounè KOUMBA

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