Sous une pluie battante, notre reporter a foulé l’enceinte de la chancellerie malienne de Conakry,
Mardi matin afin de constater de visu l’organisation par les représentants de l’Etat, de la présidentielle du 28 juillet prochain. Conscients de l’enjeu et du défi, en symbiose avec la communauté malienne vivant en Guinée, au Libéria et en Sierra-Léone, S.E. M. Kassoum Camara, premier Conseiller et chargé des Affaires à l’ambassade (non moins intérimaire), épaulé par le Consul, M ; Massa Moïse Koné et du Deuxième adjoint, Mme Gory Rokia Kéïta et un personnel engagé, en synergie avec les représentants de la communauté, travaillent (pourtant avec leurs maigres moyens) d’arrache-pied pour que nos compatriotes puissent retirer leurs cartes NINA afin de voter en toute sécurité et sérénité, le 28 juillet prochain. Reportage.
Ainsi, sur 4100 cartes NINA envoyées au lieu de 4290, seules 34,14% ont été déjà enlevé dans toute la juridiction. A Conakry, 55,86% de cartes ont été retiré au moment où nous bouclons cette édition. « Ce qui est une avancée très significative, voir une première », nous confie une source « car dans les années passées ce taux avoisinait 17 à 20% tellement que nos compatriotes restaient indifférents à l’enjeu. Cette fois-ci, nous sommes surpris, il y a un engouement de nos compatriotes à voter le 28 juillet ». Selon nos sources recueillies au sein de la communauté à VConakry, nos compatriotes sont déterminés à sortir massivement pour sanctionner certains candidats. Ceux qui ne se sont pas faits enrôlés regrettent amèrement. Nous n’avions pas été surpris de trouver dans al cours de l’ambassade certains supplier le Consul pour qu’ils puissent voter. Il faut ajouter que le Consul est très sollicité.
Le Chargé d’Affaires et son équipe continuent à broyer du noir
C’est dans ce cadre nous a-t-il expliqué qu’il donne des procurations à certains compatriotes afin qu’ils se rendent à Bamako pour retirer leur cartes NINA puisqu’ayant été enrôlé au Mali. C’est dire la pression qui envahie la chancellerie qui faut-il le dire, travaille dans des conditions très difficiles. Et pour cause, pas d’argent, encore moins de véhicules. Pour la petite histoire, els quatre équipes qui viennent d’être envoyées sur le terrain, ont quitté Conakry avec beaucoup de peine à cause du manque d’argent, de véhicules. A part le véhicule de l’ambassadeur et une vieille Mercedes (chargée de distribuer les courriers), l’ambassade ne dispose d’aucun moyen roulant digne de ce nom. Et de nos jours, du début de l’opération à ce jour, elle était obligée de puiser dans ses maigres ressources financières. En attendant l’arrivée des fonds destinés à cette opération de vote, le Chargé d’Affaires et son équipe continuent à broyer du noir.
Une Commission d’organisation à pied d’œuvre
Donc pour la juridiction de la Guinée, 16 bureaux de vote sont prévus dont 5 à Conakry (2150 électeurs), un bureau à Kankan (260), Siguiri, Kissidougou (105), Banankoro, N’Zérékoré, Guékédou ; trois en Sierra-Léone répartis comme suit : un bureau à Freetown (307), un Sédougou et un à Kénéma. Au Libéria ( 550), il y aura deux bureaux de vote à Monrovia.
Pour réunir cette importante mission, les autorités de l’ambassade ont mis sur pied une Commission d’organisation composée de Conseillers et agents de l’ambassade, des représentants des partis politiques et de la CENI. Une Commission d’établissement des listes électorales présidée par le deuxième Conseiller, a été aussi mise sur pied. Pour la distribution des cartes NINA, le Consul y veille scrupuleusement. D’ailleurs, M. Massa Moïse Koné chapeaute les consulats honoraires du Mali à Kissidougou, Freetown et Monrovia épaulé par les présidents des comités de base des maliens.
Les tétas major des différents candidats mobilisés…
En tout cas, dans la juridiction de Conakry, les opérations de retrait des cartes NINA se poursuivent de plus belle. Et nos compatriotes sont déterminés à voter le 28 juillet prochain. Les états major des différents candidats sont mobilisés pour se faire. C’est un véritable vote sanction qui profile à l’horizon, nous confie-t-on ça et là. Mais seulement, si des dispositions en sont pas prises par Bamako et très rapidement, il y a de fortes chances que l’ambassade et la Commission ne puissent relever le défi par faute de moyens financiers et roulants criards.
Bokari Dicko, envoyé spécial à Conakry