Présidentielle de juillet 2013 : L’ADEMA est-elle à l’abri d’une nouvelle division ?

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CE Adema-Pasj  (photo archives)
CE Adema-Pasj (photo archives)

En  proposant Dramane Dembélé comme le candidat de l’ADEMA à l’élection présidentielle de juillet 2013, tout porte à croire que la Commission de bons offices mise en place cet effet a tenu à respecter le fait majoritaire qui est l’expression même de la démocratie. Bien que les 19 candidats à la candidature de l’ADEMA se soient engagés à soutenir jusqu’au bout celui d’entre eux qui allait avoir le mérite d’être choisi. Les camarades de Dramane Dembélé qui ont porté sa candidature jusqu’au bout doivent rester très prudents.

L’ADEMA, après le choix de son candidat à l’élection présidentielle de juillet 2013, est-elle à l’abri du phénomène de 2002, qui a vu des barons du parti s’afficher à coté d’autres candidats qui n’étaient pas ceux désignés par le parti ? Le fait qu’il ait fallu  au moins 4 longues heures d’horloge aux responsables du parti de l’abeille solitaire pour parvenir à ce choix invite le tout nouveau candidat à être très prudent. Bien que les 19 candidats à la candidature de l’ADEMA se soient engagés à soutenir jusqu’au bout celui d’entre eux qui allait avoir le mérite d’être choisi Aujourd’hui, des observateurs de la scène politique malienne pensent que l’ADEMA n’est pas aujourd’hui loin de ce qu’il nous a été donné d’assister en 2002. A cette époque, bien que le parti avait désigné un candidat, en la personne de Soumaila Cissé, nombreux sont les barons de l’ADEMA qui avaient décidé d’être candidats. Et, pire, certains barons ne s’étaient même pas cachés  pour soutenir ouvertement des candidats indépendants comme Amadou Toumani Touré. Les Maliens ont encore à l’idée cette scène lamentable que l’ADEMA leur a offerte en 2002. Pratiquement traumatisés par cette situation, des observateurs pensent que Dramane Dembélé aura à faire face à de nombreuses peaux de banane que certains barons du parti vont volontairement glisser sous ses pieds. Ce qui nous fait dire aujourd’hui que l’ADEMA est à la croisée des chemins et n’a pas droit à l’erreur. Soit le parti, dans une unité rarement manifestée, se mobilise derrière Dramane Dembélé dans l’espoir de terrasser les autres candidats des autres partis, soit les barons retrouvent leur jeu favori à chaque élection et traitent avec d’autres candidats, pour des strapontins individuels au soleil. Dans le premier cas, même si le parti venait à perdre les élections, il pourra se remettre sur les jambes, avec les élections législatives et municipales. Mais, dans le deuxième cas, les Maliens auront le regret de contempler le parti de l’abeille dans les vestiges des anciens partis sans attrait au Mali. Le défi aujourd’hui pour les barons de l’ADEMA, c’est de faire mentir tous les observateurs qui pensent qu’il y a quatre tendances fortes dans la ruche : celle qui soutiendrait avec force le candidat désigné par le parti, la  tendance qui ne jure que pour Modibo Sidibé, bien qu’il n’ait jamais été officiellement une abeille, la tendance qui lorgnerait du coté Soumaila Cissé et une autre qui est prête à se déporter sur IBK, le candidat du RPM. La cérémonie d’investiture de Dramane Dembélé comme candidat désigné par l’ADEMA pour l’élection de juillet 2013 devra être le premier test grandeur nature pour voir la mobilisation sans faille de tous les barons de l’ADEMA derrière leur porte étendard. Mais, certains observateurs pensent que ce test ne sera même pas suffisant pour être convaincu de l’engagement de certains barons derrière le candidat du parti. Mais, avec le vent du changement qui souffle sur le pays, des observateurs pensent que la direction du parti doit être intransigeante sur la question et sanctionner de façon exemplaire tous les responsables qui se désolidariseraient du choix du parti. Vu l’importance de l’élection présidentielle 2013, l’ADEMA a intérêt à se mobiliser derrière son candidat, dans l’espoir de revenir à la direction des affaires publiques. Mais, la désignation de Dramane Dembélé par la Commission de bons offices n’étant qu’une proposition, il va falloir attendre la Conférence nationale du 14 avril 2013 pour la confirmation de ce choix.

Assane Koné

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1 commentaire

  1. Que l’adema explose, on s’en fout. Tout le malheur du Mali est de leur connerie. Ce parti ne reviendra jamais au pouvoir, tant qu’il ne reverra pas sa copie de l’éthique républicaine.

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