Présidentielle de juillet 2013 : La Coream soutient la candidature d’Housseïni Amion Guindo

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La Convention de réflexion et d’action pour le Mali (Coream), par la voix de son président, Bamba Gagny Kiabou, a donné cette information à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée hier dimanche.

Housseini Amion Guindo, président Codem
Housseini Amion Guindo, président Codem

Cette rencontre a porté essentiellement sur la plateforme que la Coream a signée avec l’Urd en octobre 2011 dans le cadre des élections générales de 2012, ainsi que la décision du parti d’aborder, ensemble avec la Codem, les élections générales à venir.
Ainsi, dans son exposé liminaire,  le président de la Coream a fait part de la caducité de la plateforme qui a existé entre son parti et l’Urd. Car, a-t-il expliqué, celle-ci était valable jusqu’en juillet 2012. Puisque les élections n’ont pas eu lieu à cette date,  les deux partis étaient donc conséquemment libres de tout engagement par rapport à l’autre, a précisé le n°1 de la Coream.
Parlant de l’autre point inscrit au rôle de la rencontre, Bamba Gagny Kiabou a d’emblée indiqué que son parti ne présentera pas de candidat à la présidentielle de juillet prochain. En conséquence, a-t-il révélé, la Coream et la Convergence pour le développement du Mali (Codem) ont décidé d’aborder ensemble les élections générales de 2012. A en croire M. Kiabou, cette volonté commune entre son parti et celui de l’honorable Housseïni Amion Guindo, sera matérialisée dans les heures à venir à travers un protocole. Le choix de la Codem, a-t-il dit, repose à la fois sur des raisons objectives.
Tout en se dédouanant de toute intention de vouloir engager la politique consistant à faire table rase des anciens, M. Kiabou a estimé que le temps est venu pour des idées nouvelles à la tête de notre pays. Et de son avis, il n’y a pas meilleur que la Codem pour porter ce projet du changement. Car, justifie-t-il, ce parti est une vraie machine électorale au regard de sa forte implantation sur le plan national et international. A cela, s’ajoutent les valeurs intrinsèques que la Coream reconnait au président-candidat de la Codem. M. Kiabou a toutefois précisé que sa formation politique n’avait aucun complexe par rapport à la conquête du pouvoir parce qu’elle dispose d’un projet de société qui tient la route. Mais, reconnait-il, encore faudrait-il qu’elle soit mieux préparée afin de rebondir dans cinq ou dix ans. Par ailleurs, il a humblement confessé que son parti a souffert du fait de n’avoir jamais participé à aucune élection. Toute chose qui a eu comme conséquence sa faible implantation.
Au sujet des dates de la présidentielle sur lesquelles il avait été invité à se prononcer, le président de la Coream a estimé que celles-ci pouvaient faire l’objet d’une légère prorogation si nous voulons des élections crédibles. Mais, qu’à cela ne tienne, tous, même ceux qui émettent des inquiétudes, s’y préparent. A cela s’ajoute la pression de la communauté internationale et pour lui nous sommes obligés d’en tenir compte.
Sur un tout autre plan, Bamba Gagny Kiabou a estimé que la formule Commission dialogue et réconciliation a occulté un mot clé, à savoir «vérité». De son avis, les autorités de la transition auraient dû avoir le courage d’insérer cette terminologie. «Sinon on va dialoguer sur quoi, le mensonge ?», a-t-il interrogé. Mais, puisqu’il se dit souvent que dans les cas du genre ce n’est pas le contenant qui compte, M. Kiabou attend de voir le contenu pour mieux apprécier.
Bakary SOGODOGO

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