A l’approche de l’élection présidentielle, ça bourdonne dans la Ruche. Un collectif dénommé «SOS Adema» appelle à la candidature interne du parti en 2018. Les responsables du collectif ont tenu une conférence de presse, ce mardi soir, à la Maison de presse. En présence de plusieurs jeunes du parti.
-Maliweb.net- «Non ! Au marchandage et à la capitulation de l’Adema», «oui! A la candidature interne en 2018 pour que vive un Adema fort». Le ton était guerrier dans la salle de conférence de la Maison de la presse. Le présidium, composé majoritairement de jeunes, ne semble plus partager les mêmes visions que leurs aînés du parti.
Notre parti, assurent les jeunes, s’est mis dans un cycle d’accompagnement de présidents, d’abord ATT de 2002 à 2012, puis IBK depuis 2013. «Ce processus d’accompagnement n’a pas apporté les résultats escomptés à cause de l’effritement du militantisme, la prédominance du «moi-personnel» au détriment de l’intérêt général et surtout des valeurs fondatrices du parti.», affirme le collectif SOS Adema dans un manifeste distribué dans la salle.
Selon les frondeurs, le comité exécutif de l’Adema viole les textes du parti pour «leurs seuls intérêts personnels». Dans la déclaration liminaire lue par Modibo Dembélé, le coordinateur adjoint, le collectif «constate que le comité Exécutif du parti, avec à sa tête le président, persiste dans la violation des articles 43 et 64 des statuts et 85 du règlement intérieur». Au dire de Modibo, le candidat Adema, à l’élection du président de la République, doit être choisi 12 mois avant la convocation du collège électoral. Or, rien n’est fait et la question ne semble déranger outre mesure les responsables du parti.
En organisant une conférence de presse, le collectif dit vouloir «inviter toutes les forces et composantes éprises de la candidature à l’interne de l’Adema-PASJ» à se joindre à eux pour l’application «immédiate des résolutions de la 15e Conférence nationale». Répondant aux questions des journalistes, un membre du collectif affirme qu’un parti est créé pour la conquête du pouvoir. Et en renonçant en ce privilège, Adema cesse d’exister.
Personne ne peut nous exclure du parti parce que nous sommes dans la légalité, indique un des conférenciers. «Sos Adema n’est pas en faute. Ce sont les membres du comité Exécutif, pour la plupart des ministres, qui sont en faute pour n’avoir pas organisé une candidature au sein du parti. On peut suivre quelqu’un en un moment, mais on ne peut pas le suivre éternellement», conclut-il.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net