Dans une correspondance qui nous est parvenue, l’ancien premier ministre, président du parti Yèlèma, Moussa Mara, annonce sa candidature pour la présidentielle à venir. Il évoque largement avec arguments solides les raisons de sa décision.
Lisez l’intégralité du texte.
DÉCLARATION DE CANDIDATURE DE MOUSSA MARA
Maliennes et Maliens, Mes chers compatriotes de l’intérieur et de la Diaspora,
L’heure de nous rassembler a sonné !
Au cours de ces dernières années, notre pays n’a que trop souffert de toutes sortes de divisions : politiques, ethniques, religieuses et sociales.
Je me tiens devant vous aujourd’hui pour appeler TOUS les Maliens à se rassembler pour l’unité de notre belle nation, riche par son histoire, sa culture et sa diversité.
Je suis né d’un père chrétien et d’une mère musulmane. Ma famille est très diverse et accueille des ethnies de l’Ouest, du sud, du Centre et du Nord de notre pays. J’ai été élevé sous l’autorité très stricte et la bienveillance de ma mère principalement, dans un environnement où la discipline, l’humilité, le respect d’autrui et de la différence étaient de rigueur.
J’ai grandi dans le quartier de Lafiabougou à Bamako où j’ai obtenu mon baccalauréat en 1992. J’ai connu les nombreuses perturbations qui ont caractérisé la scolarité des lycéens maliens de cette époque. Privé d’école, j’ai passé le plus clair de mon temps dans la bibliothèque du lycée Askia Mohamed à lire avec avidité des livres d’histoire et de politique. Impressionné par l’impact que des grands hommes politiques ont pu avoir sur les civilisations, l’envie de m’engager dans les causes collectives commença à germer en moi et n’a jamais cessé de grandir.
Tout au long de mon parcours professionnel, j’ai su rester proche des populations et accessible. Je continue encore aujourd’hui, quotidiennement et inlassablement, à recevoir, à écouter et à apprendre des Maliens et à m’efforcer de contribuer à la résolution de leurs problèmes quelles que soient leurs appartenances : politique, sociale ou religieuse.
Ces dernières années, j’ai parcouru 40 cercles, plus de 200 communes que compte notre pays et 50 pays en dehors du Mali pour aller à la rencontre des Maliens là où ils vivent. Cela m’a permis de mesurer pleinement les défis, les réalités et les difficultés auxquels sont confrontées nos populations mais aussi les énormes potentialités de notre pays. À leur contact, j’ai mieux compris le Mali !
En ce jour du 8 Avril 2018, je déclare ma candidature à l’élection présidentielle de 2018 et m’engage à déployer toute mon énergie pour restaurer la confiance entre nous, indispensable au rassemblement et à l’unité nationale. Le Mali a besoin de nous TOUS.
En tant que candidat, je serais le leader sur des sujets qui me sont chers et pour lesquels, j’ai, toute ma vie, livré un combat acharné. Ce sont des convictions que j’ai fermement défendues en tant qu’acteur du secteur privé, membre de la société civile, Maire de la commune IV de Bamako, Ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville, Premier ministre et en tant que simple Malien soucieux de son avenir :
Renouvellement et rajeunissement du leadership : Quatre Maliens sur cinq n’ont pas 30 ans avec un âge moyen de 16 ans et demi. Nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir un leadership qui recycle les mêmes recettes depuis des décades, sans succès. Notre pays a un besoin ardent d’idées novatrices, pragmatiques et concrètes portées par des responsables neufs et à même de répondre aux aspirations de chaque citoyen.
Lutte contre la corruption des élites : Nous vivons dans un pays où la richesse est détenue par une minorité au détriment du reste de la population. La lutte contre la corruption des élites est un impératif. C’est grâce à une gouvernance exemplaire, équitable et soucieuse de tous que nous réussirons à libérer le potentiel de notre pays tout en réaffectant nos ressources à des projets qui profitent à tous. Le bien-être des Maliens, notamment ceux qui souffrent, a toujours été mon objectif.
Décentralisation : Le Mali ne doit pas se résumer uniquement à Bamako. Aucun citoyen, aucun territoire, aucune zone rurale ne doit être laissé pour compte ; les besoins des Maliens doivent être satisfaits là où ils vivent pour qu’ils ne soient pas obligés de venir dans la capitale pour se soigner ou pour trouver un emploi. Une décentralisation effective et profonde du Mali créera les conditions de la promotion de nos diversités, de l’épanouissement des Maliens, du développement à la base, et du renforcement de notre unité pour un Mali debout et prospère.
Augmentation des revenus des plus défavorisés : Le Mali, c’est d’abord les agriculteurs, les commerçants détaillants, les salariés modestes du public et du privé, les artisans, cette multitude de débrouillards du secteur informel, les personnes souffrant de handicap, les gens qui n’ont pas de travail, la jeunesse qui perd tous les jours un peu d’espoir. C’est à eux que je m’adresserai prioritairement et c’est d’abord pour eux que je suis engagé.
Les problèmes du Mali ne sont pas une fatalité et peuvent être résolus compte tenu des nombreux talents disponibles et qui croient en l’avenir de notre pays. Nous devons nous rassembler autour d’un projet commun et démanteler la politique qui nous divise depuis l’indépendance et qui consacre la victoire des uns sur l’humiliation des autres.
Très prochainement, je me rapprocherai d’autres partis politiques, mouvements et individus pour constituer une grande coalition. J’ai la ferme intention de gouverner de manière inclusive et transparente car le temps du Président Miracle est révolu.
Enfin, au cours des semaines à venir, je partagerai mon projet de société qui étayera davantage les détails des différents axes autour desquels nous comptons transformer le Mali d’aujourd’hui, fraction par fraction, village par village, ville par ville, région par région, à l’intérieur mais également au bénéfice de la diaspora.
Le leadership, l’engagement et la détermination au service des Maliens sont et resteront toujours mon credo. Le temps de donner un nouveau destin à notre pays est venu. J’entends l’incarner et le construire, pas à pas, avec VOUS TOUS.
Vive le Mali et que Dieu continue de bénir notre beau pays !
Source : BPN YELEMA
Si il est élu, il va mettre en prison les femmes qui font des enfants et la jeunesse: les 2 problèmes de l’afrique, son afrique francofolle minable à lui…
Ailleurs: maurice, rwanda, zambie, kenya, ghana… la jeunesse et les femmes sont radieuses et magnifiques!
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