Le président du parti du Changement (Yéléma en bambara), l’ex-Premier ministre Moussa Mara s’élance dans la précampagne électorale pour la présidentielle de 2018. Lieux de culte, monde paysan, Maliens de l’extérieur… l’expert-comptable ne crache sur aucune opportunité et semble même disposer d’une avance sur ses concurrents.
Depuis son limogeage du poste de Premier ministre en janvier 2015, l’ex-PM Moussa Mara, apparemment, ne rêve plus que de vengeance démocratique. Très remarqué dans les mosquées, il ne dédaigne pas non plus les cérémonies de dons qui lui permettent de prendre date avec les électeurs.
Après le tour des lieux de culte, l’expert-comptable est allé tâter le pouls du pays. Cette tournée l’a conduit dans certaines régions du Nord où il a communié avec des populations souffrant de la crise. Au sud du pays, le président de Yéléma est sollicité pour la construction de ponts et chaussées. Il nous est revenu qu’il a acheté des intrants pour les distribuer à des paysans dont il a financé d’autres projets.
M. Mara a aussi séjourné dans plusieurs pays où les Maliens sont nombreux comme la Côte d’Ivoire, le Gabon, l’Angola, la Guinée équatoriale, etc., pour partager avec eux sa vision du Mali. En Europe, notamment en France, il a participé à des grandes rencontres et publié un nouveau livre sur le Mali.
L’ex-PM du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, traîne néanmoins des casseroles comme sa visite controversée à Kidal. Ce voyage a coûté la vie à des dizaines de civils et militaires. Une enquête est d’ailleurs ouverte à l’Assemblée nationale. Ses conclusions se font entendre par le peuple malien divisé sur ce sujet.
En attendant le président du parti du Changement, membre de la Convention de la majorité présidentielle, continue ses contacts avec le peuple. Comme pour dire que nul ne doit être surpris par l’élection présidentielle de 2018.
Ousmane Daou