Présidentielle de 2018 : L’URD donne raison à Younouss Hamèye Dicko

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Petit à petit, le mandat du Président IBK tire vers sa fin. Cela sous-entend la convocation des citoyens maliens à élire un nouveau Chef d’Etat à la magistrature suprême du pays.

Mais voilà que l’incertitude gagne des esprits avec comme arguments la situation sécuritaire dans le nord et le centre du pays, la réticence des groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, mais aussi et surtout l’incompétence et la mauvaise foi de l’Administration en charge de l’organisation technique et matérielle du scrutin. Sur la question, dans un passé très récent, le doyen Seydou Badian Kouyaté avait fait la proposition de reporter ces élections. Soucieux des conséquences d’un tel report, de nombreux politiques ont eu le courage de déclarer non soutenable scientifiquement et politiquement la démarche du sage de la lutte d’indépendance du Mali. A l’image du Pr Younouss Hamèye Dicko, qui n’a pas du tout compris l’option du vieux Seydou Badian. C’était lors d’une interview exclusive que le président du RDS avait bien voulu accorder à votre serviteur il y a moins d’un mois. Au cours de cet entretien, le Pr Younouss a soutenu: « C’est dire que cette démarche n’est pas soutenable ni scientifiquement encore moins  politiquement. La politique va plus vite que la science. Il y a des choses qui peuvent subvenir et dont personne ne peut imaginer. Je pense que les sages de ce pays doivent prôner l’organisation d’élections démocratiques. L’opposition et la majorité ont tous raison qu’il faut des élections transparentes, justes  pour que les régimes issus de ces élections puissent emporter l’adhésion des populations.  Il faudra aussi que ces élections puissent permettre au pouvoir de gouverner et décider sereinement. Je pourrai attendre cette hypothèse de mon point de vue d’un homme comme Seydou Badian. Mais je n’attends pas de lui qu’il y ait un gouvernement d’union nationale sans aucune  base sociale, politique et scientifique ». Voilà que l’Union pour la République et la Démocratie(URD), leader de l’opposition, donne raison à Younouss. Lors de sa conférence de presse tenue à son siège le jeudi 30novembre 2017, consacrée au report des élections locales et régionales, le premier vice-président du parti, Pr Salikou Sanogo, a affirmé qu’il faut organiser les élections de 2018 pour éviter le chaos. Car, selon lui, la survie du Mali dépend de la tenue des élections de 2018. Pour ce faire, il a invité le peuple malien à rester mobilisé et vigilant. Et de surcroit, l’URD entend mettre tout en œœuvre pour que ces élections se tiennent dans la transparence.

Jean Goïta

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3 COMMENTAIRES

  1. Les élections présidentielles auront bel et bien lieu à la date prévue. Il n’y’aura de report comme l’opposition le fait croire aux maliens. C’est le souhait de l’opposition pour avoir la gestion consensuelle du pouvoir que le président IBK leur a refusé depuis 2013.

    Mais qu’ils ne font pas de fausses illusions pour les élections de 2018 car elles auront lieu et le président IBK l’emportera au premier tour. C’est de leur défaite que les opposants maliens ont peur et croire aux gens qu’on ne pourra tenir l’élection en bonne date.

    • Fakrou Bouare (FB); Si les élections ont lieu aujourd’hui, je vous assure que IBK ne sera pas dans le peloton triplé du premier tour. IBK ne fera que mordre de la poussière car le peuple malien ne veut plus de lui.
      Voyant cette éventualité, IBK avait fait tout pour forcer son hypothétique referendum qui s’est finalement heurté à la volonté du peuple de lui dire non comme pour lui dire qu’il ne veut plus de lui.

  2. De toutes les façons tous les hommes de volonté et de vision savent que l’élection présidentielle de 2018 reste le seul déterminant pour la survie du Mali actuel, car IBK et son entourage n’ont rien fait depuis 2013 pour voir qu’en accumulant des crises, les élections de 2018 deviendraient problématiques et conduiront le pays vers le chaos certain. Ils n’ont songé qu’à remplir les poches des façons les sale du monde sans vergogne. Et aujourd’hui nous trouvions devant une situation difficile et complexe menaçant et hypothéquant la postérité de notre très chère patrie. Il y a un point de non retour d’une situation désastreuse, ce point une fois atteint conduit irrémédiablement vers un chaos, ce point est déjà atteint aujourd’hui au Mali.

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