Candidat à la présidentielle, l’ancien ministre Modibo Kadjoké, porte étendard du parti Alliance pour le Mali (APM-Maliko), s’affirme comme l’homme de la rupture. Il espère créer la surprise au soir du 29 juillet
Le premier axe stratégique de son programme s’articule autour de la sécurité nationale. «Ce ne sont pas les troupes étrangères qui vont sécuriser notre territoire. C’est un devoir régalien» déclare Modibo Kadjoké.
Pour changer la donne, le candidat de l’Alliance pour le Mali (APM-Maliko) promet de déployer des moyens pour faire respecter la loi et l’autorité de l’État. Mais la réussite de cette mission, selon lui, nécessite une bonne sensibilisation des populations afin de développer «leur conscience civique et leur patriotisme».
Pour ce faire, il compte engager «un dialogue responsable et inclusif avec tous les groupes de revendication pour que force revienne exclusivement à la loi et à l’autorité consensuelle». Dans la même dynamique, le candidat Modibo Kadjoké envisage de « redéfinir les critères de recrutement et de gestion des forces de défense et de sécurité, d’augmenter les effectifs des troupes à un nombre permettant un taux de couverture territoriale conséquent».
Dans le secteur judiciaire, Modibo Kadjoké promet de «veiller à la bonne distribution de la justice en bannissant l’impunité, en jugeant les auteurs des actes barbares perpétrés durant les divers épisodes de conflits armés au Mali et condamner les coupables, en invitant au pardon».
Dialogue sectoriel
Une fois élu, le maître mot de la nouvelle gouvernance sera, selon lui, le dialogue, l’écoute des partenaires, à la recherche permanente du consensus. «Les travailleurs maliens ont consenti d’énormes sacrifices. Ils réagissent et réclament, et c’est normal, chaque fois qu’ils voient un train de vie de l’État excessif, des dirigeants dans la gabegie, le gaspillage, la mauvaise gestion et le détournement» soutient-il.
En outre, Kadjoké promet une stratégie de ravitaillement d’urgence des populations affectées par la crise. Mais aussi d’élaborer et mettre en œuvre un plan national d’autosuffisance alimentaire. «Les potentialités agricoles du pays sont immenses et sonnent comme un défi à la gouvernance» affirme-t-il.
Solo Minta