Pour faire le point de ses activités dans le cadre de l’organisation du processus électoral, les responsables de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont organisé le lundi 23 juillet dernier à la Maison de la presse, une conférence de presse.
La conférence était animée par le président de la CENI, Amadou Ba, accompagné de certains de ses collaborateurs.
Dans son exposé linéaire, Amadou Ba a tenu à apporter des éclairages sur ce qui a été le rôle de sa structure dans l’élaboration du fichier électoral.
En effet, d’entrée de jeu, Amadou Bah a tenu à préciser que le seul fichier électoral utilisé pour imprimer les cartes d’électeurs est bel et bien celui audité par les experts internationaux. Selon lui, depuis 2017, sa structure avait pris toutes les dispositions nécessaires pour le bon déroulement des scrutins, notamment celui avorté.
A en croire Amadou Bah, les démembrements de sa structure à travers le pays ont assuré le suivi et la supervision des travaux de révision annuelle des listes électorales du 1er au 31 octobre de l’an dernier; ainsi que celui de la révision exceptionnelle des listes électorales.
Le président de la CENI assure que le fichier utilisé pour l’impression des cartes d’électeurs est bien celui audité par les experts internationaux. « Cela s’est fait en présence d’un huissier qui a constaté que ce fichier, effectivement, comportait les 8 millions 462 électeurs pour 23 041 bureaux de vote et ce rapport est disponible », affirme-t-il.
En réponse à l’insistance des questions sur ce qui a été son rôle dans le processus de supervision du fichier électoral, Amadou dira qu’il appartient à la DGE d’apporter des éclaircissements nécessaires suite à la révélation faites par certains acteurs politique.
Dans son intervention, Amadou Ba a également évoqué les difficultés auxquelles sa structure est confrontée. Il s’agit notamment, du problème budgétaire qui l’oppose au ministère des Finances. Selon le président Bah, c’est l’augmentation du nombre de bureaux de vote et celui des délégués qui est à la base de ce problème. « Pour améliorer le taux de participation et rapprocher les électeurs de leurs centres de vote, plus de 7000 bureaux ont été créés par rapport au dernier scrutin de 2016 », a expliqué le président de la Commission électorale nationale indépendante.
Amadou Bah a, par ailleurs, souligné que la CENI a été dotée d’un budget de 5 milliards de FCFA, sur les 14 milliards qu’elle avait proposé pour l’organisation général de toutes les élections de 2017 et celles de 2018. Après plusieurs rencontres entre les comités d’experts de la CENI et ceux du département des Finances, les deux parties ont convenu, après l’arbitrage du premier et d’autres travaux, d’un réajustement de 8,50 millions de FCFA. Un montant toujours attendu par la CENI.
Le président de la CENI a profité de l’occasion pour rappeler plusieurs autres activités réalisées par la CENI depuis sa mise en place le 24 mars dernier. Il s’agit notamment des ateliers de renforcement des capacités de ses membres; de l’adoption de guide pour ses coordinateurs régionaux, de l’élaboration et l’adoption des termes de références pour le recrutement de ses délégués, entre autres.
Mohamed Naman Keita