A un peu plus d’une année de la présidentielle de 2018, les uns et les autres, à tous les niveaux, s’interrogent sur le choix du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema/PASJ. Pour les barons du parti, cette question, qui soulève, déjà, des débats, mérite d’être abordée avec clairvoyance et sérénité. C’est à cela même que la direction du parti s’attelé depuis un certain temps.
L’information a été donnée par le Président de l’Adema/PASJ, Pr Tiémoko Sangaré, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux du parti à la presse. C’est dire que l’Adema pourrait avoir un candidat choisi à l’interne ou dans une autre formation politique, et pourquoi pas IBK avec lequel le parti a signé un engagement de soutien pour la cause du Mali. Tout dépendra du climat de la relation qui lie le parti au Chef de l’Etat, non moins président fondateur à vie du RPM et candidat naturel des Tisserands à l’élection présidentielle de 2018. A comprendre que l’Adema qui s’est classé 2ème force sur l’échiquier politique national avec 142 maires et 1870 conseillers, à l’issue des élections communales nourrit de nouvelles ambitions. En remportant trois sièges sur six sur la série des élections législatives partielles intervenues à Yorosso, Commune V, Baroueli, Ansongo, Tominian et Mopti, l’ADEMA a de quoi à rêver. Le parti reste une force debout qui peut se lancer à la course de la magistrature suprême. Mais avec quel candidat. C’est toute la question. C’est pourquoi d’ailleurs, les responsables du parti ont engagé des réflexions sur la reconstruction de la grande famille Adema.
Pour ce faire, une commission a travaillé sur la question et sur celle de la refondation de la grande famille Adema et de la création d’un pôle de gauche. La commission a déposé depuis un certain temps son rapport qui sera très prochainement mis dans le circuit de débats au sein de la direction du parti avant d’être ramené au niveau de la base. L’Adema prendra sa décision en fonction de ses intérêts en tant que parti et en fonction de l’intérêt du Mali, rassure le président du parti.
Force est d’affirmer que le président pourrait être aussi le choix des abeilles en 2018. Cette approche n’est pas exclure quand l’on s’en tient aux bons rapports qui les lient. En effet, après l’élection du camarade Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête du Mali, le comité exécutif de l’Adema a tenu le 23 août 2013 une réunion extraordinaire à son siège avec comme ordre du jour le positionnement de l’Adema par rapport au nouveau président élu. A l’issue des débats et à l’unanimité, le comité exécutif a décidé d’apporter le soutien du parti au nouveau président pour deux raisons fondamentales. La première, c’était d’apporter la contribution du parti pour aider le nouveau Chef d’Etat à faire sortir le Mali de la mauvaise passe où il se trouve. Deuxièment, l’Adema et IBK ont un ensemble de valeurs en commun (internationale socialiste, par exemple). A l’époque, un écrit avait été fait et remis au remis à main au locataire de Koulouba pour lui notifier le soutien du parti. Jusqu’à preuve de contraire, cet engagement tient. Cette donne est suffisante pour dire que ce choix des adémistes pourrait porter sur la personne d’IBK. En plus, le RPM, le parti d’IBK, avec lequel l’Adema se retrouvent au sein de la majorité présidentielle sont en pleine concertation pour renforcer les rapports. De toutes ces analyses, il y a lieu de dire que l’Adema veut des garanties pour justifier son accompagnement politique et surtout préparer son plan B au cas d’un renoncement d’IBK à se présenter.
Dramane Siaka
L’Aube d’Afrique