Présidentielle de 2018 : La guerre des maires

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A l’Adema, la présidentielle de 2018 va mettre en rude épreuve la cohésion au sein du parti. D’ores et déjà, les passes d’armes entre ses dirigeants sont devenues quasi quotidiennes comme celles entre le maire du District de Bamako, Adama Sangaré favorable à un soutien à la candidature d’IBK et le maire de la Commune urbaine de Sikasso, Kalifa Sanogo partisan d’une candidature interne.

Dans un entretien accordé au journal “Les Echos”, il y a deux semaines,  le candidat déclaré de l’Adéma/PASJ à la présidentielle de 2018, le maire de Sikasso, Kalfa Sanogo, a mis en garde les “camarades” qui “jouent au dilatoire”. Une allusion clairement faite aux responsables du parti de l’Abeille, notamment les ministres qui veulent empêcher le parti d’avoir son candidat

“Certains camarades, manifestement, jouent au dilatoire pour qu’au moment venu, ils viennent dire qu’on n’a pas le temps de choisir quelqu’un et qu’il faut s’aligner derrière X ou Y. On les voit venir”, a mis en garde le maire de Sikasso dans un entretien accordé au journal “Les Echos”.

Et d’ajouter : “Comme cela ne s’est pas produit et j’espère que cela ne va pas se produire, le peuple Adema est un peuple suffisamment aguerri. Le peuple Adéma, depuis les dernières municipales, a dit : ça suffit ! Nous voulons avoir notre propre candidat. Et donc, c’est le peuple Adéma qui va bousculer et aller droit au but. Je suis convaincu de ça”.

L’ancien PDG de la CMDT rappelle qu’il est “membre fondateur de l’Adéma/PASJ. Les anciens le savent. Comme je ne m’agite pas, beaucoup de gens surtout la jeune génération se dit : il vient d’où celui-là en oubliant que je suis”.

Ces propos sont totalement rejetés par son camarade et maire du district de Bamako. Dans  une interview à nos confrères de Jeune Afrique, Adama Sangaré a décidé de prendre le contrepied de Kalifa Sanogo. « Personnellement, je souhaite que l’Adéma soutienne la candidature d’Ibrahim Boubacar Keïta. Aujourd’hui, nous n’avons pas de candidat qui incarne suffisamment le consensus au sein de notre parti », a-t-il déclaré avant de rajouter qu’ « il ne faut pas être candidat pour être candidat. Il faut être candidat pour rassembler et conduire l’ensemble de l’Adéma et des Maliens. Être candidat à la présidentielle au Mali dans le contexte actuel nécessite une grande réflexion. On ne peut pas se lever du jour au lendemain et dire qu’on est candidat. Nous devons renforcer nos acquis à la base : nous devons gagner des régions, obtenir beaucoup de députés aux prochaines législatives, et ensuite nous pourrons préparer sereinement la présidentielle de 2023. ».  Chauds devant dirait-on.

Nabila

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