Présidentielle de 2013 : Faire le distinguo entre la foule et le peuple !

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A chaque élection, les candidats à la présidentielle du 28 juillet prochain se laissent avoir par la foule, sans poids électoral, qui fait le plein des grandes salles lors des différentes rencontres politiques (meetings, investitures…). Mais que l’on ne s’y trompe pas : il y a la foule et le peuple.

 

Le désespoir et le chagrin seront les maux qui feront souffrir plus d’un candidat le jour de la proclamation des résultats du scrutin de 28 juillet prochain. Pour la simple raison qu’ils fondent leurs espoirs sur une foule qui n’a pas de poids électoral.

 

 

Les hommes politiques, une fois de plus, se trompent, car ils nourrissent leur espoir électoral sur une foule spectatrice non participative aux élections. Depuis la fixation de la date de l’élection présidentielle, les hommes politiques travaillent jour et nuit pour avoir le plus grand nombre d’électeurs le jour du vote.

 

 

Et chacun croit réussir sa mission en remplissant les grandes salles lors des meetings, des investitures ou tout autre événement du parti. D’une certaine manière ils ont réussi leur mission, car les candidats des différents partis se trouvent devant une foule, qui leur donne l’espoir de croire en leur chance. Mais ils ont oublié l’adage comme quoi “l’apparence est souvent trompeuse”.

 

 

Pour faire participer les gens à ces différentes rencontres politiques, les partis investissent beaucoup d’argent. L’essentiel est que la salle soit remplie de monde le jour du meeting ou de l’investiture, même si l’on sait que tout ce beau monde ne représente pas grand-chose pour le parti. Et les candidats se sentent rassurés, croyant qu’ils ont un poids électoral. A savoir que la majeure partie de ce monde n’est là que pour ses intérêts.

 

 

Les mêmes gens participent aux activités des différents partis à cause de l’argent et des T-shirts. “Tant qu’il y a de l’argent et des T-shirts nous sommes partants. C’est notre occasion de nous moquer des politiques comme ils le font avec nous avec leurs fausses promesses. Sinon chacun d’entre nous sait pour qui il va voter”, explique Abdoulaye Konaré, un chef de grin.

 

 

Ce monde qui remplit les salles n’est autre qu’une manière pour les politiques de se donner un peu de crédibilité aux yeux de la population. “Les hommes politiques mettent beaucoup d’argent pour faire venir un nombre important de personnes à leurs rencontres juste pour tromper l’apparence des gens en leur accordant un peu de confiance. En plus, ils tentent ainsi d’intimider leurs adversaires. Sans quoi il sera très difficile pour les nouveaux partis de se faire, en quelque mois d’existence seulement, autant de partisans”, martèle Ousmane Traoré, étudiant.

 

 

Arrêtons-nous de se voiler la face car, chaque candidat sait son poids réel en dehors des alliances factices et des démonstrations de force qui s’avèrent un bluff au décompte final.

 

 

Youssouf Coulibaly    

 

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