En réalité, le candidat du Rassemblement Pour le Développement du Mali (RPDM) et ancien premier ministre, Dr. Cheick Modibo Diarra, n’entend pas faire que de la simple figuration lors de l’élection présidentielle de cette année. Pour preuve, depuis l’ouverture officielle de la campagne il n’a pas tardé à prendre son bâton de pèlerin pour se rendre dans tous les coins et recoins du pays pour aller conquérir le cœur des populations. La semaine dernière, l’honneur revenait à la cité de Kénédougou de l’accueillir. Ce fut un moment agréable pour le candidat.
En effet, c’est en héros que l’ancien premier ministre, Cheick Modibo Diarra, a été accueilli la semaine dernière par les populations de Sikasso. Ils (femmes, vieux et jeunes) étaient tous sortis en grand nombre pour réserver un accueil chaleureux à leur hôte du jour, tout en brandissant des pancartes sur lesquels on pouvait voir sa photo.
Après cette phase d’accueil, le candidat du RPDM s’est tout de suite rendu dans le grand vestibule des Traoré, là où il a été reçu par le collectif des sages de Sikasso. Là, Cheick était non seulement venu se confier aux sages, mais aussi expliquer les motifs et les raisons de sa candidature à l’échéance du 28 juillet 2013. A l’entendre, il est candidat pour sortir le Mali de l’ornière et de la crise dont il est plongé depuis quelques années. Poursuivant, il martèle que c’est cette situation qui l’a contraint à se présenter au scrutin du 28 juillet. Pour davantage amener les sages à croire à ses propos, Cheick fera allusion à son passage à la primature, dont il juge le bilan très satisfaisant. A en croire ses commentaires, ce qu’il a pu réaliser en huit mois comme chef du gouvernement, aucun autre premier ministre n’a pu enregistrer le même résultat pendant une même durée. Arguant qu’il est arrivé à un moment où le Mali connaissait la crise la plus grave de son histoire, les bailleurs avaient aussi tourné le dos au Mali. Malgré cette situation, il indique qu’il a su trouver la bonne formule pour redresser l’économie du pays. C’est, soutiendra-t-il, ce qui lui a permis de maintenir les prix des denrées intacts, d’augmenter les salaires des fonctionnaires à 15%, de subventionner aussi les intrants afin de permettre aux cultivateurs de se procurer des engrais à moindre coût et d’augmenter la production. Il parlera aussi de la stabilisation de l’espace scolaire, ce qui a permis le bon déroulement des examens. Mais malheureusement, a-t-il regretté : « on m’a empêché d’aller au bout de ma mission. Et la suite, vous la connaissez », a-t-il laissé entendre.
Après son intervention, la réaction des sages de Sikasso ne s’est pas fait attendre. Ils ont d’abord remercié le candidat pour la confiance placée en eux, avant de prier pour le Mali, pour le bon déroulement des élections et pour que le bateau Mali ait un vrai commandant pouvant l’amener à bon port.
La suite de la mission de Cheick Modibo et de sa délégation l’a conduit à Koutiala. Ici, Cheick Modibo a, une nouvelle fois, évoqué ses huit mois remarquables comme chef du gouvernement. Même son de cloche à Bougouni, Koumantou et Niana, là où le candidat et sa suite avaient fait escale.
A rappeler qu’après la région de Sikasso, la délégation s’est rendue à Mopti et à Ségou pour clôturer la campagne à l’intérieur du pays.
Toute chose qui présage une probable surprise à laquelle le candidat du Rassemblement Pour le Développement du Mali (RpDM) semble préparer les maliens au soir du 28 juillet prochain.
Dramane Dembélé, Envoyé spécial
