Présidentielle de 2013 : Bakoroba dans la course

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 Si le dépôt de sa candidature se confirmait comme annoncé par les journaux, Bakoroba mettra fin alors aux supputations relatives à son départ pour la présidentielle de 2013. Comme toujours, quand il s’agit de lui, la peur se mêle à l’espoir. Peur bleue des uns convaincus de l’éclat de son étoile, espoir béant pour les autres, le considérant comme l’homme de renouveau.

 

C’est que rarement, l’astrophysicien avec sa stature imposante, son caractère trempé,  ne laisse personne indifférent.  C’est que l’homme a de la valeur et porte rarement de gangs pour dire ses vérités. Il demeure un combattant pour des principes, legs d’une lignée de descendants de pouvoirs, qui le classe en dehors des assoiffés de pouvoirs. Lui qui a toujours relevé  jusque-là ce qu’il a considéré comme défi, s’engage ainsi à avoir par la confiance du peuple, la seule place de la tribune d’honneur au stade honorifique de Koulouba.

 

Le dépôt de la candidature du CMD pour les élections de 2013, marque du coup, sa volonté à solliciter la confiance du peuple pour la magistrature suprême du pays. Une constante chez cet homme qui déjà était candidat, en 2012. Une démarche motivée surtout par un engagement pour le pays, démontré lors de son séjour à la Primature, comme PM de la Transition. Le dépôt de la candidature de l’ex-Premier ministre est aussi un évènement, car objet  de beaucoup de supputations. Pour certains, favorables à ladite candidature, la surprise de la compétition électorale de 2013, sera le non départ du CMD.

 

À les entendre, Cheick M Diarra incarne le Mali nouveau. Lui qui cultive toujours l’union sacrée des Maliens et y voit dans cela  le salut du Mali.  «Unis nous gagnons, désunis, nous  perdons», ne cesse-t-il de  dire. Pour ses partisans, l’espoir est permis. Aussi, affirment-ils que son passé récent plaide pour lui et le positionne comme l’homme de renouveau, pendant que son parcours le classe en dehors de ceux qui ont pillé le pays pendant 20 ans. Sauf que pour les autres, ses détracteurs, fondés de ses atouts, et le  considérant comme un candidat sérieux, trouvent qu’il ne  peut en aucun cas se présenter aux élections de 2013, au motif qu’il fut acteur de la Transition.  Encore une fois le binôme est respecté.

 

Aussi, reste-t-il disponible pour son pays, le Mali qu’il dit avoir aimé tant et qu’il place au-dessus de tout. Une disponibilité qui intègre son succès en tant que Malien au niveau de la Nasa. Qui porte aussi sur ses activités menées en faveur de l’Afrique comme humanitaire. Une disponibilité  qui se conjuguera enfin avec son actif durant son passage à la Primature pour la survie du Mali.

 

Cheick Modibo Diarra, Bakoroba pour les intimes, en lice pour 2013,  n’est pas une surprise. Si son engagement pour le Mali est constant, reconnu et salué par certains et mépris par d’autres, sa troisième descente dans l’arène publique est voulue et perçue par les siens comme un fait devant bénéficier de tous les honneurs : compréhension  populaire et adhésion citoyenne.  Le dépôt de la candidature du CMD  constitue à ne pas douter  un évènement majeur, un acte qui compte et qui comptera. Par cet acte, Bakoroba s’engage volontairement pour le Mali. Lui, qui n’aura pas face aux électeurs, une mauvaise conscience pour assumer un passé de mauvaise gouvernance, mais plutôt une ferme volonté de concrétiser l’espoir suscité lors de son passage à la Primature, afin de replacer le Mali dans le cercle de concert des nations respectées et respectables. Pour ses proches, «CMD s’engage dans la compétition électorale pour gagner, en bénéficiant de la confiance du peuple afin de construire un nouveau Mali ; un Mali uni, prospère et développé avec une autre génération de Maliens, une génération exorcisée et libérée du complexe de la honte et de l’humiliation, une génération aguerrie par les épreuves et les défis, une génération citoyenne du Mali».

 

Bakoroba est une chance pour le Mali. Un Mali en crise qui gagnera à être géré pour un homme de son envergure, vu sa vision, son approche et son engagement pour le Mali. En tout cas, sa vision  prône la réconciliation des Maliens pendant que sa  démarche est volontaire et dédiée au  développement du Mali avec l’engagement de tous les fils de ce pays. Le dépôt de sa candidature indique bien qu’il est sorti des vestiaires  pour avoir une place à la tribune d’honneur, car natif de Ségou, Bambana dans l’action, American dans la stratégie, CMD a appris à se battre.  Et a toujours relevé  jusque-là ce qu’il a considéré  comme défi. Une force qui fait naturellement peur !

Mariam DIABATE

 

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